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Sud Quotidien N° 6492 du 24/12/2014

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Orientations de 1000 bacheliers: Bras de fer entre le ministère et la Faculté de médecine
Publié le vendredi 26 decembre 2014   |  Sud Quotidien


Mary
© aDakar.com par DF
Mary Teuw Niane pour une discrimination positive en faveur des femmes universitaires
Dakar, le 13 Novembre 2014- Le ministre de l`Enseignement supérieur et de la Recherche, Mary Teuw Niane, a plaidé, jeudi à Dakar, pour une "discrimination positive" en faveur enseignantes-chercheuses et étudiantes, en vue de les aider à faire avancer leur carrière académique.


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Les 1000 nouveaux bacheliers orientés à la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’odontologie (Fmpo) devront garder leur mal en patience pour démarrer leurs cours de l’année académique 2014-2015. Ils ont été victimes d’un refus catégorique de la part des responsables de leur faculté. L’assemblée de la faculté avance ne pas maitriser ce flux important d’étudiants orientés par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Parmi les raisons avancées, il y l’exiguïté des salles de cours pour contenir ce nombre d’étudiants, l’insuffisance des structures hospitalières pour accueillir en stage ces futurs « blouses blanches ». L’assemblée de la Fmpo se réunit aujourd’hui mercredi à 15heures sur demande du Recteur, Ibrahima Thioub, pour donner suite à ce problème.

Grogne à l’université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) : loin des grèves des étudiants ou des professeurs, le temple du savoir connait quelques difficultés. Et pas des moindres. En effet, le doyen de la faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie (Fmpo) et le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Mesr) sont à couteaux tirés. A l’origine du problème, l’orientation de près de 1000 nouveaux bacheliers sénégalais dans cette faculté qui accueillait jadis au maximum 500 étudiants chaque année. Un nombre insoutenable qui pousse les responsables de la Fmpo à ne pas démarrer les cours de la première année. Une circulaire de l’assemblée de la faculté avait été adressée aux autorités compétentes pour faire état de leur refus « catégorique » de ne pas orienter ces nouveaux bacheliers. Selon certaines sources, le Doyen et ses collaborateurs ont estimé non seulement les salles de la faculté ne peuvent pas accueillir un tel nombre, mais également les structures hospitalières restent insuffisantes pour accueillir ces étudiants en stage.

Dans une interview qu’il nous avait accordée, le doyen de la Fmpo, Abdourahma Dia avait estimé que « nous avons plus de 1000 nouveaux bacheliers sénégalais. Ce qui est intenable. Nous accueillons habituellement la moitié de cet effectif chaque année. Nous ne pouvons pas prendre 1000 bacheliers parce que la Médecine n’est pas comme les autres disciplines puisque c’est un travail sur l’être humain. Il n’est pas question de s’amuser avec la santé de nos patients ».

Avant de revenir à la charge pour souligner : « il faut tenir compte de l’encadrement de qualité au niveau des hôpitaux. L’encadrement clinique va en ressentir si on a beaucoup d’étudiants. Il n’est pas question d’envahir les salles d’hospitalisation. Ce qui risque d’affoler les malades et entacher la qualité de l’enseignement clinique ». Une réaction qui en dit long sur la position du Doyen face aux agissements des responsables de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le professeur Dia dit « Ardo » a relevé que « compte tenu de la forte demande des Sénégalais et de l’extérieur, nous sommes débordés. Nous avons un nombre d’étudiants anormalement élevé. Des efforts restent à faire, notamment la maitrise des flux d’étudiants entrants ».

« Il y a des problèmes liés à la massification des effectifs d’étudiants, mais aussi d’un manque d’infrastructures et d’équipements au niveau des laboratoires », avait-il ajouté.

En attendant d’y voir plus clair dans cette affaire qui risque de compromettre l’année académique 2014-2015 des nouveaux bacheliers orientés dans cette faculté, l’assemblée de la Fmpo se réunit aujourd’hui mercredi à 15 heures sur demande du Recteur, Ibrahima Thioub, pour statuer sur la question.

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