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Ranérou/Linguère: des villages s’engagent à abandonner l’excision
Publié le jeudi 25 decembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Au total, 121 villages et hameaux des départements de Ranérou Ferlo et Linguère ont récemment pris l’engagement, à Vélinga Ferlo, d’abandonner définitivement les pratiques de l’excision, des mariages des enfants et des mariages forcés des filles au sein de leurs communautés, a constaté l’APS.

Cette déclaration d’abandon a eu lieu en présence du gouverneur de la région de Matam, Cheikh Kane Niane, des représentants des organismes internationaux l’UNICEF et l’UNFPA.

Par cette déclaration d'abandon, les comités de gestion communautaire et les équipes de mobilisation sociale rejoignent ainsi le mouvement historique initié depuis le 31 juillet 1997 à Malicounda Bambara (département de Mbour).

''Cette déclaration ne cesse pas rayonner au Sénégal et la sous-région. Elle enregistre aujourd’hui 5935 villages ayant renoncé définitivement aux pratiques de l’excision, des mariages des enfants et des mariages forcés'', lit-on dans un document.

''Le résultat obtenu aujourd’hui par Tostan est le fruit de la détermination de la présidente du Groupement de promotion féminine (GPF), les membres du Comité de gestion communautaire (CGC) et les équipes de Tostan'', selon Abou Diack, coordonnateur départemental du Tostan.

Selon lui, ''l’équipe a pu travailler durant trois ans dans le Programme de renforcement des capacités communautaires (PRCC) afin de réussir à sensibiliser et convaincre les populations sur les méfaits et sur les conséquences, que l’excision, les mariages précoces et forcées, peuvent engendrer sur la santé des enfants''.

Ce programme piloté par le Tostan est entièrement financé par l’UNICEF, UNFPA, ORCHID et l’Etat du Sénégal.

Coumba Camara, coordinatrice du (CGC), a souligné que ''beaucoup de changements ont été constaté sur la population depuis le début du programme''.

''La majeure partie des femmes connaissent actuellement leurs droits et devoirs. Elles ont appris à lire et écrire. Les femmes enceintes se rendent au poste de santé pour se faire consulter'', a t-elle relevé.

Le directeur de l’école élémentaire de Vélingara, Samba Sow, a salué le travail de l'ONG Tostan et souligné qu'aucun cas de mariage d’enfant n’a été signalé depuis deux ans.

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