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Le Soleil N° 13374 du 24/12/2014

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Journée des institutions : Les ministres sommés de déclarer leur patrimoine
Publié le jeudi 25 decembre 2014   |  Le Soleil


Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall lance officiellement les activités de l"ANPEJ
Dakar, le 27 Août 2014- Les activités de l`Agence nationale pour la promotion de l`emploi des jeunes (ANPEJ) ont été officiellement lancées, mercredi à Dakar, par le président de la République, Macky Sall, en présence de plusieurs jeunes porteurs de projets de développement. Photo: Macky Sall, président de la République du Sénégal


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La transparence et le dialogue des institutions ont été, hier, au cœur de l’intervention du chef de l’Etat Macky Sall, à l’occasion de la deuxième édition de la Journée nationale des institutions. Le président de la République a invité les membres du gouvernement à faire leur déclaration de patrimoine, avant la fin du mois de décembre, conformément à l’engagement qu’il avait pris.
Le chef de l’Etat Macky Sall a demandé hier, aux membres du gouvernement, de procéder à la déclaration de leur patrimoine à l’Office national de lutte contre la corruption (Ofnac) avant la fin de l’année, conformément à un engagement que lui et son équipe ont pris. « Madame la présidente de l’Ofnac veut les déclarations de patrimoine !...Je comprends le souci des uns et des autres. Certains pensaient que c’était seulement une déclaration sur l’honneur. Il fallait fournir les pièces qui attestent de l’exactitude de l’information », a-t-il ajouté. Il a invité le Premier ministre Mahammad Boune Abdallah Dionne à « aider » la présidente de l’Ofnac afin qu’elle puisse recevoir les dites déclarations de patrimoine avant la fin décembre ; sinon, a-t-il prévenu, nous aurions fait des déclarations sans conviction.
Selon lui, l’avenir du monde c’est la transparence. Il estime néanmoins « qu’il nous reste un difficile chemin à parcourir au vu du poids de l’héritage et des mentalités ». « Notre rôle en tant que leader, a poursuivi le chef de l’Etat, est d’affronter ces sujets et d’apporter les changements qualitatifs dans les mentalités ». « Il ne faut pas qu’une petite minorité veuille accaparer toutes les ressources du pays. Nous devons faire en sorte que le peu que nous avons soit distribué de manière équitable », a-t-il insisté au sujet de la transparence. Macky Sall souligne que le thème de cette édition qui porte sur le « rôle et la responsabilité dans la promotion des valeurs civiques et républicaines », témoigne de cette préoccupation fondamentale de bâtir ensemble une citoyenneté exemplaire.

Bâtir une citoyenneté exemplaire
Il s’est félicité de la tenue de cette journée nationale des institutions qui « a la particularité de réunir, dans une même assemblée, toutes les institutions de la République ». C’est inédit, s’est-il exclamé, avec satisfaction. Macky Sall a rappelé « les décisions et actes» qu’il a pris en vue de la restauration des valeurs et symboles de la République. Parmi ceux-ci, « la levée des couleurs à la Présidence tous les lundis de chaque mois afin de rendre les honneurs au drapeau national ». Il a salué la prise en compte de la promotion des valeurs civiques et de la construction citoyenne dans l’éducation et la formation.
Selon lui, cette édition se tient dans un contexte marqué par une conviction largement partagée quant à la nécessité de renforcer des valeurs civiques. « Célébrer les institutions c’est exalter le civisme », a-t-il ajouté, indiquant, toutefois, que le civisme ce n’est pas que des revendications. La revendication, a-t-il estimé, doit être en adéquation avec la réalité, avec les capacités de notre pays, avec les ambitions que nous avons et que nous soyons solidaires.
Le chef de l’Etat a insisté sur la nécessité, pour les différentes institutions du pays, de dialoguer pour la bonne marche du pays. « Cette journée dédiée aux institutions se veut un cadre d’échange pour traduire notre volonté de consolider l’état de droit et d’enrichir notre système démocratique. Cet idéal démocratique exige un dialogue fécond et une coopération entre les institutions, l’enjeu étant de trouver le meilleur équilibre pour garantir leur fonctionnement optimal au bénéfice du citoyen », a-t-il soutenu.

Le Premier ministre face aux députés tous les 15 jours
Il révèle avoir instruit le chef du gouvernement, Mahammad Boune Abdallah Dionne, à se rendre, à partir du mois de janvier prochain, à l’Assemblée nationale, tous les quinze jours, pour échanger, avec les députés, sur les politiques publiques. Cette initiative, affirme-t-il, entre dans une volonté de consolider les acquis démocratiques et le dialogue politique. Il ajoute que dans une démocratie, le dialogue se passe à l’Assemblée nationale et non pas dans la rue encore moins dans les médias. «Dans quelques jours, nous allons ouvrir une ère nouvelle. Nous souhaitons que ce soit l’occasion de clarification des politiques publiques », a encore laissé entendre le chef de l’Etat, avec conviction. Il déclare qu’il n’y aura pas de sujets tabous lors des face à face entre le Premier ministre et les parlementaires. «Nous sommes prêts à répondre à tout parce que ce que nous faisons est clair et transparent », a fait savoir le président de la République.
Macky Sall a déclaré que le Sénégal a une longue tradition démocratique, rappelant « la charte de Kouroukanfuga du Mandé mais aussi la révolution qui a eu lieu au Fouta, bien avant celle de la France, pour définir les conditions d’accès de l’Almamy au pouvoir ». Il a magnifié ce patrimoine historique et encouragé les historiens dans leur entreprise consistant à réécrire l’histoire générale du Sénégal.
Il a aussi appelé à revoir notre rapport à l’intérêt général. « A un moment donné, le débat a été pollué par l’égoïsme. Regardez la rue, on y jette n’importe quoi », a-t-il fustigé. Il est d’avis que tout le monde doit contribuer à améliorer le cadre de vie. « Dans la gestion de l’intérêt général, lorsque quelqu’un vient violer les lois et règlements pour l’intérêt de son business, il doit être remis à place sans états d’âme. On n’a pas besoin de l’avis du président de la République, ou d’autres autorités. L’agent chargé d’appliquer les lois doit le faire sans faiblesse », a encore affirmé le président.

Diégane SARR

Aminata Tall, présidente du Cese : « Nous allons jouer notre partition »
La présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese), Mme Aminata Tall, a assuré que son institution compte jouer sa partition afin de permettre à la République de retrouver ses valeurs et symboles. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) entend jouer pleinement son rôle pour la promotion des valeurs citoyennes et républicaines. L’assurance a été donnée hier, par sa présidente, Madame Aminata Tall, à l’endroit du chef de l’Etat, Macky Sall. Mme Aminata Tall a magnifié l’élan patriotique de cette initiative qui, à son avis, s’inscrit dans une dynamique de réconciliation du citoyen sénégalais avec les institutions. Elle s’est réjouie du thème (promotion des valeurs civiques et républicaines) ; estimant que celui-ci va permettre aux intervenants de mettre le doigt sur les valeurs et autres symboles de la République. Selon elle, celles-ci devraient tout le temps guider notre action. Elle a invité à porter le plaidoyer en vue de la restauration des valeurs de la Républiques et à bannir tout ce qui est préjudiciable à la société.
Dans la même perspective, Mme Tall a proposé l’institutionnalisation d’une semaine du civisme chaque année, l’élaboration de programmes télévisuels et radio sur la question et l’éducation au civisme dès le bas âge notamment la maternelle. Elle reste d’ailleurs convaincue que la réussite du Plan Sénégal émergent (Pse) sera tributaire du comportement citoyen et patriotique des acteurs du privé et de l’administration. La présidente du Cese a aussi suggéré une conférence annuelle pour honorer les meilleures entreprises qui s’illustrent dans la bonne gouvernance et les comportements patriotiques.
Elle a félicité le chef de l’Etat pour les nombreuses initiatives qu’il a prises afin de permettre à la République de retrouver ses valeurs et symboles, citant notamment la cérémonie de levée des couleurs pour célébrer le drapeau national.


Moustapha Niasse, président de l’assemblée nationale : « L’Etat fonctionne, se consolide dans ses symboles »
Moustapha Niasse a salué, hier, la pertinence de la Journée nationale des institutions. Selon le président de l’Assemblée nationale, l’Etat se renforce dans ses symboles et ses valeurs.
Le président de l’Assemblée nationale, Moustapha Niasse, a souligné l’importance que revêt, pour le fonctionnement de l’Etat et de la République, une journée dédiée aux institutions. « L’Etat fonctionne, se consolide dans ses symboles, expliqués, exaltés par ceux qui dirigent cet Etat », a-t-il souligné avec conviction.
Il a remercié le chef de l’Etat Macky Sall d’être venu personnellement présider « ce banquet qui nous réunit, autour d’un idéal, celui de la République ». Il a appelé à associer à cette démarche citoyenne, l’ensemble de nos compatriotes. « Les communautés humaines, depuis la nuit des temps, n’ont cessé d’évoluer génération après génération dans le rêve qu’elles caressent. Il faut rêver !», a-t-il martelé. Il a rappelé que c’est le rêve qui a permis à Soundiata Keïta d’élaborer, en 1236, d’adopter et de promulguer la charte du Mandé qui illustrait et défendait les valeurs de la République. Pour réaliser notre rêve « de grandeur et de gloire », Moustapha Niasse invite à plus de discipline, de respect de soi, de respect de l’autre et à plus de générosité. Autant de qualités qu’incarnent, selon lui, le président de la République Macky Sall. « Vous faites preuve de générosité et de discipline Monsieur le président de la République ! Nous sommes heureux de travailler avec vous », a-t-il témoigné à l’endroit de Macky Sall. Le président de l’Assemblée nationale a également magnifié le principe de la séparation des pouvoirs qui est, à son avis, une réalité. «L’Assemblée nationale n’a aucun problème avec le chef de l’Etat. D’ailleurs, nous allons, dès le mois de janvier prochain, recevoir, tous les 15 jours, le chef du gouvernement pour échanger sur ce que fait l’Exécutif », a-t-il poursuivi. Moustapha Niasse a réitéré sa volonté d’apporter une rupture à l’Assemblée nationale, « une rupture civilisée qui va se traduire avec des changements positifs ».

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