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Sud Quotidien N° 6491 du 23/12/2014

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Reprise du procès de Karim et cie, à la CREI: Bibo fait attraction, El Hadj Diouf parle de stratégie
Publié le mercredi 24 decembre 2014   |  Sud Quotidien


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© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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La reprise du procès de Karim Wade et co-prévenus s’est effectuée hier, lundi 22 décembre, à la Crei, après une suspension datant du 11 novembre dernier. Principal point d’attraction: Bibo Bourgi, le présumé complice de Karim Wade, de retour de France après y avoir reçu des soins médicaux, a comparu enfin à la barre en félicitant la Cour de lui avoir accordé l’autorisation d’aller se soigner. Suffisant pour que Me El hadji Diouf, avocat de l’Etat, y décèle une stratégie de Bibo pour endormir la Cour et s’éclipser au moment du verdict. D’où l’appel à la vigilance lancé par l’avocat au président de la Crei Henri Grégoire Diop sur ce retour qui pourrait cacher bien de non-dits.

Après une suspension de près de six semaines, le procès de Karim Wade et co-prévenus a repris à la Crei hier, lundi 23 décembre. Un fait a attiré d’entrée l’attention. Quelques minutes avant que le greffier audiencier n’avertisse le public du démarrage de l’audience, un homme élégamment vêtu dans son costume noir, tenant des documents à la main, a cristallisé tous les regards. C’était Bibo Bourgi, rentré de son séjour médical en France, depuis samedi soir, qui venait de se pointer à l’audience. Ovationné par les pro-Karim, le présumé complice de l’ancien ministre d’Etat pourssuivi pour biens mal acquis, garda son calme et alla s’installer tranquillement sur un siège.

Appelé à la barre, Bibo Bourgi a vivement remercié la Cour qui a donné un avis favorable à sa demande d’évacuation en France pour des soins médicaux. Selon lui, s’il est encore en vie, c’est grâce à la décision de la Cour. Et Bibo d’informer qu’il est arrivé en France avant que l’irréparable ne se produise. A ceux qui s’attendaient à ce qu’il ne revienne pas, il a déclaré: “Je suis revenu parce que je suis un homme de parole. J’ai pris l’engagement de revenir, je l’ai respecté malgré les conseils de mes médecins qui m’ont déconseillé de ne pas partir à cause de mon état de santé”. Sur ces mots, le Président de la Cour rappelle alors à Bibo Bourgi la procédure à adopter en cas de santé précaire d’un prévenu. “Si votre état de santé ne vous permet pas de comparaître, ils (les avocats-ndlr) peuvent introduire une demande de dispense, la Cour appréciera”.

EL HADJI DIOUF DUBITATIF SUR LE RETOUR DE BIBO

Il faut rappeler qu’au moment de l’évacuation médicale de Bibo Bourgi, beaucoup d’avocats ne croyaient pas à son retour. Me El hadj Diouf, avocat de l’Etat, qui avait publiquement dit qu’il ne croyait pas au retour de Bibo Bourgi a interprété cette décision inattendue. “On crie victoire de l’autre côté, en disant que Bibo est revenu. Mais cela peut relever d’une stratégie visant à faire des allers et retours avant de s’éclipser à la veille du verdict final”, a-t-il indiqué. Pour autant, Me Diouf a appelé la Cour à être trés attentive à cette décision “inattendue et surprenante de Bibo”. Si Me Baboucar Cissé, avocat de Bibo Bourgi, a refusé de glisser sur le terrain de son confrère, il n’empêche qu’une réponse sèche a été servie au conseil de l’Etat. “Alors qu’on avait dit que mon client ne reviendrait pas, il est là et toute honte bue, l’on veut se justifier”, a-t-il dit de façon allusive à l’endroit Me El Hadji Diouf.

DEMANDES DE LIBERTÉ PROVISOIRE POUR KARIM ET POUYE, LA COUR REND SON VERDICT, LUNDI PROCHAIN

A la reprise du procès de Karim Wade et co-prévenus, la Cour a examiné deux demandes de liberté provisoire déposées par la défense de Mamadou Pouye et de Karim Wade. Après les débats d’audience rythmés par les interventions des parties, la Crei a mis l’affaire en délibéré pour le lundi 29 décembre prochain.


C’est finalement lundi prochain que la Cour statuera sur les demandes de mises en liberté provisoire introduites par les conseils de Karim Wade et de Mamadou Pouye. Au terme des arguments largement developpés par les avocats des prévenus, Henri Grégoire Diop, le président de la Crei, a décidé en concertation avec les assesseurs de mettre l’affaire en délibéré jusqu’au 29 décembre. Du côté de la défense de Mamadou Pouye, tout a été mis a contribution pour aider le co-prévenu de Karim Wade à retrouver la liberté. Malgré l’argumentaire, le parquet spécial n’a pas caché son refus catégorique. Selon Antoine Félix Diome, substitut du procureur spécial, “La Cour avait déjà rendu une décision de rejet sur la base des mêmes arguments développés par les mêmes avocats. Il n’y a rien de nouveau”. Pour autant, Diome a demandé à la Cour de s’en tenir à ses motivations en rejetant la demande de liberté provisoire nouvellement introduite. Du côté des conseils de l’Etat, l’on n’a pas voulu entendre parler de liberté provisoire du co-prévenu de Mamadou Pouye. Pour Me Moussa Félix Sow, “les témoins sont en train d’être entendus, d’autres ne sont pas encore passés. Il faut veiller à ce qu’il n’y ait pas de subornation de témoins. Ainsi, il n’est pas nécessaire de procéder à la mise en liberté provisoire du prévenu”.

« LA LP DE KARIM NE PLOMBE PAS LE PROCESSUS NORMAL D’INVESTIGATION »

De même, pour ce qui concerne l’octroi d’une liberté provisoire à Karim Wade, les avocats de la défense, de la partie civile civile de même que le parquet spécial ne se sont pas entendus. Si la défense de l’ancien ministre d’Etat a longuement mis l’accent sur les raisons de droit et de fait devant permettre à son client de bénéficier d’une liberté provisoire, le parquet spécial et la partie civile ont argué que son maintien en prison n’est destiné qu’à une manifestation de la vérité. Ce que la défense ne partage pas. Pour autant, Me Madické Niang a souligné les “discriminations” opérées contre son client. “Des personnes qui étaient en détention sont libres et il n’y a eu aucun dysfonctionnement. La liberté provisoire de Karim ne va pas remettre en cause le processus normal d’investigation” a-t-il affirmé.

En réponse, le nouveau Procureur spécial près la Crei Cheikh Tidiane Mara a sollicité de la Cour de déclarer irrecevable la demande au plan principal et de la rejeter à titre subsidiaire. Emettant dans le même tempo,le substitut du procureur spécial, Antoine Félix Diome a fait état de l’irrégularité de la demande de liberté provisoire qui, pour lui, “n’a pas respecté la notification ou la signification”. Et de lancer aux avocats de la défense: “il ne s’agit pas de communiquer la demande mais de notifier ou de la signifier par voie d’huissier”.

La même position a été adoptée par les conseils de la partie civile qui n’entendent nullement laisser Karim Wade bénéficier d’une liberté provisoire. Me Souleye Macodou Fall a ainsi fait savoir qu’“il reste 89 témoins à être entendus. Dans ce cadre, libérer Karim, c’est créer un risque de collusion entre témoins et prévenus”. Et de dire sèchement : “les arguments développés sont toujours à jour, la nationalité de Karim Wade pose problème”. La Cour rendra son verdict, le lundi 29 décembre. Ciré BA (Stagiaire)

echos... echos...

ATTENTION AUX AVOCATS, LA COUR EXPULSE
La Crei entend “balayer” tout ce qui gêne et surtout à la barre. Selon ainsi Henri Grégoire Diop, tout avocat “qui ne respectera plus les dispositions du code de procédure pénale sera privé de parole”. Et de poursuivre : “s’il résiste, il se verra expulser de la salle d’audience”. Me El hadji Diouf qui n’était pas présent au moment où le Président de la Cour faisait connaître les nouvelles règles a failli en faire les frais. Grâce au rappel des règles par le Président, il a retrouvé la sérénité...A bon avocat, salut!

ANTOINE DIOME À Me SEYDOU DIAGNE : “LA PLUME EST SERVE, LA PAROLE EST LIBRE”
Prenant la parole hier, Me Seydou Diagne, avocat de la défense, a déclaré n’être pas surpris par les réquisitions du parquet spécial demandant le rejet de la demande de Lp. Pour lui “le ministre de la Justice a fait une conférence de presse pour dire que les magistrats n’ont pas la même liberté”. Mais, le parquet spécial, a-t-il ajouté, “n’est pas la Cour”. Gêné par ses propos , Antoine Diome, substitut du procureur, a tenu à rappeler à l’avocat de Karim que : “la plume est serve et la parole est libre”. Autrement dit, le ministre de la Justice donne des instructions écrites, mais le parquet est libre de developper des réquisitions orales.

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