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Sud Quotidien N° 6490 du 22/12/2014

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Candidature à la présidentielle de 2017: Le PS joue au clair-obscur
Publié le mardi 23 decembre 2014   |  Sud Quotidien


Le
© Autre presse
Le Parti Socialiste se cherche un secrétaire général national
Le Congrès du (6 et 7 Juin) doit permettre au Ps de choisir entre Ousmane Tanor Dieng et Aissata Tall Sall Photo: Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général national du Parti Socialiste


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Le Parti socialiste (Ps) a tenu, ce samedi 20 décembre, la session inaugurale de son comité central qui a regroupé la quasi-totalité des représentants de toutes ses instances et structures. L’occasion a été saisie par son secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, pour rappeler l’aspiration première d’un parti politique, à savoir la conquête du pouvoir. Une information qui vient jeter le pavé dans la mare du débat actuel soulevé par Mahmoud Saleh, invitant les alliés à se déterminer pour les prochaines joutes électorales. Toutefois, le Ps maintient toujours le suspens, quant à sa candidature à l’élection présidentielle de 2017, jugeant le moment inopportun.

C’est clair et net. Le Parti Socialiste (Ps) a pour seul et unique objectif la «reconquête du pouvoir», tel que l’a ressassé Ousmane Tanor Dieng, secrétaire général du Ps, le samedi 20 décembre dernier, lors de la session inaugurale du comité central du parti tenue à Dakar. Pour lui, ces propos ne doivent souffrir d’aucune contestation dans la mesure où, «lorsqu’on crée un parti, c’est pour conquérir le pouvoir». Des révélations fracassantes qui répondent en partie aux interpellations de certains membres de l’Alliance pour la république (Apr), en l’occurrence Mahmoud Saleh et Aminata Touré (ancienne Premier ministre). Ces derniers avaient fait des sorties plus ou moins fracassantes pour inviter les alliés à se déterminer pour les prochaines joutes électorales.

Cependant, avec de tels propos où le clair-obscur prédomine, l’on pourrait se dire qu’on n’est pas encore sorti de l’ornière, car jusque-là, le Ps ne dit pas clairement si oui ou non son candidat se présentera en 2017. D’ailleurs, Aminata Mbengue Ndiaye, ministre de l’Elevage, non moins secrétaire général adjoint du Ps, a tenu un point de presse, en marge de la rencontre pour maintenir le doute. Pour elle, «Tanor a fait un certain nombre de rappels dans la mesure où la création d’un parti politique a pour vocation de prendre le pouvoir». Toutefois, la présidente du Mouvement national des femmes socialistes a soutenu que la loyauté du Ps à l’égard du Président Macky Sall ne souffre d’aucune restriction et que le parti réitère son ancrage à Bennoo Bokk Yaakaar (Bby). N’empêche, elle a tenu à indiquer que «le moment venu, si le parti veut présenter un candidat, personne ne peut le lui défendre».

Rappelons par ailleurs que de tels propos avaient été tenus par certains jeunes du Ps, notamment Bounama Sall, actuel responsable des Jeunesses Socialistes. Il avait soutenu mordicus que l’intérêt de la création d’un parti politique est la conquête du pouvoir.

LA RECONQUETE DU POUVOIR, LE SEUL LEITMOTIV DU PS

S’il y a bien un aspect qui a rencontré l’approbation générale et unanime dans la salle où se tenait la session inaugurale du comité central du Ps, il s’agissait sans équivoque et sans risque de se tromper, de la «reconquête du pouvoir», comme l’a dit Ousmane Tanor Dieng. Un idéal qui a surchauffé toute la salle, avec un standing ovation sans précédent. A l’occasion, les Socialistes ont dévoilé toute l’artillerie qu’ils comptent utiliser pour l’atteinte de cet objectif.

C’est Ousmane Tanor Dieng qui a annoncé la couleur en invitant «responsables, femmes, jeunes, cadres, travailleurs et sages à relever ensemble les défis multiples qui se dressent devant nous». Pour lui, il est temps de taire les querelles et les contradictions internes pour engager le parti dans un sursaut d’unité et de rassemblement. Mieux, il a fait cas du réel besoin de communication, en utilisant tous les moyens modernes de la technologie pour échanger avec toutes les composantes de la population. Pour lui, le seul combat qui vaille est «de faire émerger un Parti socialiste renouvelé, restructuré, réadapté par la pensée et par l’action». Cela, dans l’optique de «jeter les bases d’une évolution encore plus moderne et plus agissante du Parti, l’objectif étant et restant la reconquête du pouvoir». Des propos qui ont mis en liesse une salle pleine comme un œuf, avec un standing ovation sans précédent.

Pour l’atteinte de cet idéal, des réformes en profondeur ont été apportées dans les instances exécutives. Il s’agit entre autres, de la création d’un secrétariat exécutif national, considéré comme le parlement du parti, de l’élargissement du comité central et du bureau politique. Une manière, selon Tanor Dieng, de tenir compte de la nécessaire représentation des militants aux responsabilités, mais surtout d’accroitre la présence des femmes et des jeunes dans les instances du parti. Le Conseil national a été supprimé, les structures et instances de base revigorées, les critères de recrutement redéfinis.
Par ailleurs, dans l’optique «d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire du parti», pour reprendre Tanor Dieng, le Ps compte élargir ses bases au Sénégal et à l’extérieur, occuper le terrain politique, tout comme former ses militants. Rappelons par ailleurs que des hommages vibrants et mérités ont été rendus à Léopold Sédar Senghor, père fondateur du Ps, ainsi qu’à Abdou Diouf, fidèle héritier de Senghor.

ECHOS... ECHOS... ECHOS...

«Macky Sall regrette les propos tenus par Saleh»
Fait suffisamment singulier pour être signalé : Ousmane Tanor Dieng a informé que Macky Sall l’a appelé pour prendre ses distances vis-à-vis de …Mahmout Saleh. «il (Macky Sall) m’a indiqué qu’il regrettait les propos prêtés ou tenus par Mahmoud Saleh et qu’il tenait à nous dire qu’il tient à notre partenariat, parce que nous ne sommes pas des souteneurs, mais des partenaires en tant que partis responsables qui se respectent mutuellement». Une information de taille qui vient répondre, ou sinon même, contrecarrer le directeur de cabinet politique du Président qui invite tous les alliés à déterminer clairement leur position pour la prochaine présidentielle. Dans la foulée, Tanor a réitéré son ancrage à Bennoo Bokk Yaakaar (Bby), et sa loyauté sans faille à l’égard du Président Macky Sall.

Aissata Tall Sall, la grande absente
Aïssata Tall Sall, seule rivale d’Ousmane Tanor Dieng lors des dernières élections du Ps pour le poste de SG, a été la grande absente à la session inaugurale qui s’est tenue avec la participation de la quasi-totalité des représentants des instances nationales du parti. Aucune ombre de la mairesse de Podor n’a été aperçue dans la salle pleine comme un œuf. Interpellée sur les raisons de l’absence d’Aissata Tall Sall, le secrétaire général adjoint du Ps, Aminata Mbengue Ndiaye, a indiqué avoir constaté la dite absence au même titre que tout le monde. Toutefois, elle a informé que la mairesse de Podor se trouverait à l’Université de Saint Louis pour d’autres activités. Une absence qui a suscité moult interrogations et commentaires.

La parité réclamée par les femmes au niveau du Bureau politique
Après la lecture du rapport de synthèse des Conclusions portant sur les réformes, structures, orientations et fonctionnement du Ps, une socialiste a demandé la parole pour réclamer sans fioritures beaucoup plus de présence de femmes au niveau du comité directeur. Une doléance appuyée par Aminata Mbengue Ndiaye qui, pour sa part, est allée beaucoup plus loin en exigeant l’application de la parité au niveau de ladite instance. La requête n’a pas fait l’unanimité dans la salle, dans la mesure où des doigts se sont levés pour manifester des signes de désapprobation. Tanor Dieng a tenu à rassurer les femmes en faisant savoir que le Bureau politique n’est pas loin de la parité et que la présence des jeunes est vraiment réelle.

Aminata Mbengue Ndiaye connait un trou de mémoire
Chargée de faire une présentation sur la vie et l’œuvre d’Abdou Diouf, successeur de Léopold Sédar Senghor, non moins ancien Président de la République, le ministre de l’Elevage, en faisant référence à Senghor, a indiqué que la journée coïncide avec le 10ième anniversaire de la mort du père fondateur du parti. Une fausse note qui a créé de petits bourdonnements dans la salle. Pour rappel, Senghor s’est éteint le 20 décembre 2001 à Verson, en France. Ce qui fait qu’à cette date, à savoir le samedi 20 décembre dernier, c’est le 13ième anniversaire de sa disparition qui devait être fêté. Mémoire, quand tu nous lâches !!!

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