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Cheikh Tidiane Gadio ‘’gêné’’ par le débat sur la légitimité de Michaëlle Jean
Publié le vendredi 19 decembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


Cheikh
© aDakar.com par MC
Cheikh Tidiane Gadio, ancien ministre des affaires étrangères du Sénégal, président de l`Institut Panafricain de Stratégie
Cheikh Tidiane Gadio a introduit une communication sur: "L`intégration africaine: décalage entre les textes et la réalité". C`était à l`occasion de la journée culturelle du Réseau des boursiers et anciens boursiers de la Fondation Konrad Adenauer.


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L’ancien ministre des Affaires étrangères du Sénégal, Cheikh Tidiane Gadio, s’est dit ‘’gêné’’ par le débat sur la légitimité Michaëlle Jean nommée secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF), estimant que l’ancienne gouverneure du Canada ‘’est une citoyenne de la diaspora africaine’’.

‘’Je veux exprimer ma différence par rapport à toutes ces personnes qui ont suscité un débat sur la légitimité de Michaëlle Jean à la tête de l’OIF", a-t-il déclaré au cours de son intervention, à l'occasion de la 8ème édition des Matinales géopolitiques du Centre d’études diplomatiques et stratégiques (CEDS) de Dakar.

"Mme Jean doit être soutenue par tous les Africains, parce qu’elle est citoyenne de la diaspora africaine, considérée comme la sixième région du continent", a notamment dit M. Gadio, lors de cette rencontre parrainée par l’actuel ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'extérieur Mankeur Ndiaye. Elle était organisée en ‘’hommage au président Macky Sall et au peuple sénégalais pour la réussite du sommet de Dakar’’.

Les officiels et spécialistes qui ont pris part au débat ont analysé ’’les facteurs du succès du sommet et les principales leçons à tirer’’ et la problématique de ‘’Comment mobiliser les jeunes et les femmes dans la nouvelle dynamique de l’OIF’’.

‘’Nous devons tous nous engager à la (Michaëlle Jean) soutenir et la respecter. Elle va réussir si elle a le soutien des Africains’’, a estimé Cheikh Tidiane Gadio, par ailleurs président de l’Institut panafricain de stratégies (IPS) qui se veut un think-tank africain sur les enjeux de la paix, de la sécurité et de la gouvernance en Afrique.

Selon lui, ''l’argument de l’absence remarquée de personnalités africaines sur la gouvernance mondiale ne peut pas expliquer cette réticence de certains Africains sur la Canadienne''.

‘’C’est vrai que Kofi Annan n’est plus à l’ONU, Jacques Diouf aussi a quitté la FAO et Abdou Diouf vient de se retirer de la Francophonie, mais si l’Afrique perd sa place dans la gouvernance mondiale, ce n’est pas la faute de Michaëlle Jean’’, a-t-il estimé.

‘’Michaëlle Jean est d’origine haïtienne, pays de Toussaint Louverture qui a beaucoup fait pour l’Afrique. Ne serait-ce que pour lui, nous devons soutenir notre sœur canadienne’’, a-t-il poursuivi, avant de pointer quelques critiques sur le déroulement du sommet.

‘’C’est vrai le sommet de Dakar a été une réussite. Mais le seul impair que je note c’est l’absence de Catherine Samba Panza de la Centrafrique, seule femme présidente d’un pays francophone africain. Pourquoi elle n’est pas invitée?’’, s’est il étonné.

‘’L’invitation n’est pas du ressort de Dakar, mais de l’OIF qui a suspendu son pays dans ses instances. Elle a été sollicitée par la communauté internationale pour aider son pays. Comment peut-on faire appel à quelqu’un et l’isoler ?’’, s’est interrogé l’ancien chef de la diplomatie sénégalaise.

Une réaction qui a poussé les organisateurs des Matinales géopolitiques à inscrire dans leur mémorandum final la nécessité de mener des réflexions sur le principe de suspension d’un pays en cas de changement anticonstitutionnel.

‘’Un pays est attaqué par une rébellion et on suspend tous ses financements pour laisser sa population souffrir. Tout cela reste à revoir’’, ont souligné les organisateurs.

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