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Le Quotidien N° 3562 du 17/12/2014

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Ouverture d’une brigade à Pété : Ça pète les plombs chez les sapeurs
Publié le jeudi 18 decembre 2014   |  Le Quotidien


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© Autre presse par DR
Les sapeurs pompiers du Senegal


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Le ministre de l’Intérieur a décidé d’ouvrir une brigade de sapeurs-pompiers à Pété, commune située dans le département de Podor. Dans les rangs des soldats du feu, on soutient que le choix n’est ni stratégique encore moins sécuritaire et s’explique par le bon vouloir du maître de servir sa localité avant d’autres situées sur des axes «accidentogènes».

C’est une décision inattendue qui fait des vagues au sein des pompiers. Le ministre de l’intérieur et de la sécurité publique a pris la décision d’ouvrir, incessamment, une brigade de sapeurs-pompiers à Pété qui dispose déjà d’une brigade de gendarmerie. Cette décision sans concertation de Abdoulaye Daouda Diallo, fait grincer des dents au niveau des soldats du feu qui ne comprennent pas les motivations réelles de cette mesure. Alors que des capitales régionales sont encore privées de brigade de sapeurs-pompiers. D’après eux, on est loin de respecter la hiérarchie des priorités.

Par exemple, Kaffrine, Kédou­gou, Khounguel, Kidira, Gossas entre autres capitales régionales et départementales sont dépourvues de services de secours. D’ailleurs, ce manque de compagnie de se­cours et d’incendie se traduit souvent en cas d’accident à des pertes en vies humaines. Cela se vérifie à l’aune de la catastrophe du 11 décembre à Ndioudiène, un village du département de Kaffrine. Faute de secours, 40 cases, environ 40 tonnes de vivres, plus de l’argent ont été perdus suite à un incendie qui s’était déclaré. La brigade des sapeurs-pompiers la plus proche étant Kaolack distante de 65 kilomètres de Kaffrine, les secours n’ont rien pu faire. Les soldats du feu n’ont pas pu circonscrire les dégâts à leur arrivée parce que tout était calciné. Plus grave encore, c’est que de Kaffrine à Tamba­counda, il n’y a que la brigade de la capitale du Sénégal oriental. C’est elle qui couvre jusqu’à Kidira pour une distance de plus de 200 kilomètres. L’urgence d’ouvrir des centres secondaires de secours et d’incendie a fait même l’objet d’un plaidoyer de la part de l’adjoint au gouverneur de Tamba­counda, chargé des Affaires administratives. Moustapha Diaw avait mis à profit la Journée mondiale de la protection civile, célébrée chaque 1er mars, pour demander aux autorités compétences d’ouvrir des centres de secours de Koum­pen­toum et Goudiry (deux villes si­tuées res­pectivement à 100 km de Tam­bacounda) et à Bakel. Il en est de même de Ké­dougou dont les premiers secours en cas d’incendie ou d’accidents viennent toujours de Tamba­coun­da. Les exemples font légion. Mais, Abdoulaye Daouda Diallo a fait fi de tout cela pour servir sa localité.

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