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Sud Quotidien N° 6208 du 7/1/2014

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Enseignement supérieur: Un géant au pied d’argile
Publié le mardi 7 janvier 2014   |  Sud Quotidien


Les
© Autre presse par DR
Les étudiants des universités de Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD)


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En matière d’Enseignement supérieur, le Sénégal est souvent cité en modèle dans la sous région. Ses établissements d’enseignement supérieur sont réputés dispenser un enseignement de qualité. La perception, dans bien des cas, contraste fortement avec la réalité. Les universités publiques croupissent sous les effectifs pléthoriques et le manque d’infrastructures, le privé quant à lui ne dispense pas un enseignement de qualité.

Sous la houlette de Abdou Salam Sall, ancien recteur de l’Université Cheikh Anta Diop, les conclusions des assises nationales sont attendues en 2014. Après le conseil présidentiel sur l’avenir de l’enseignement, l’actuel gouvernement est parti pour des réformes sur l’éducation. Acteurs et gouvernement vont se retrouver pour discuter des problèmes de l’école. Au terme des travaux, l’Etat compte marquer « une rupture » dans la prise en charge des questions scolaires.

Pour l’heure, il demeure que la destination Sénégal est souvent prisée par des ressortissants venus des pays de la sous région. Comparé à la plupart des systèmes d’enseignement supérieur d’autres pays africains, le Sénégal offre une plus grande diversité de formations assurées par des universités publiques et privées. Tout de même, ceci ne donne pas à notre pays tous les privilèges.

Un Enseignement publique agonisant

Les établissements publics ne peuvent plus absorber le flux important de bacheliers, qui chaque année frappe à la porte des universités sénégalaises. Un fait poussant même pour la première fois le gouvernement à décider en avril dernier, d’orienter des bacheliers dans le secteur privé. Solution pour solution, un tournant de l’enseignement supérieur est survenu avec les assises nationales inclusives et la tenue du conseil présidentiel sur l’enseignement supérieur.

Des discussions qui ont mené entre autres réformes, à la hausse des frais d’inscriptions et la suppression annoncée de la généralisation des bourses. Des réformes qui ont eu comme conséquence de faire revivre à l’université Cheikh Anta Diop, ses guérillas des grands jours : Mary Teuw Niane, le ministre de l’Enseignement supérieur, interdit d’accès dans le temple du savoir ; une conférence dispersée par les étudiants qui protestent contre la venue du professeur Souleymane Bachir Diagne…

Par ailleurs, le Syndicat des Enseignants du Supérieur(Saes), est resté sur sa faim. L’année 2013 est, selon Moustapha Sall, chargé des revendications de la Saes, une étape « pas du tout glorieuse » dans la prise en charge des revendications des enseignants du supérieur. Pour preuve, Moustapha Sall fait remarquer qu’il n’y pas d’infrastructures construites, encore moins d’avancées dans les conditions sociales des enseignants. Une mesure pas du tout salutaire est aussi, selon le Saes, relatif aux 5 milliards investis dans la prise en charge des étudiants dans l’enseignement privé. A en croire, Moustapha Sall, cette somme pouvait contribuer à changer la situation des établissements publiques.

L’année 2013 marque également une étape nébuleuse dans la gestion du calendrier de l’enseignement supérieur. A l’instar de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar, tous les autres établissements publiques peinent jusqu’à nos jours à en finir avec les examens. L’instauration du système, Licence, Master, Doctorat (Lmd) n’est pas pour faciliter les choses.

Des diplômés, toujours laissés en rade

Il est difficile voire même impossible pour un diplômé des universités de trouver un emploi à la fin du cycle d’enseignement. Les sortants de l’Ucad et des autres universités étaient contraints de passer par la Fastef ou d’autres moyens pour espérer voir « le bout du tunnel ». Un espoir complètement anéanti en 2013. A défaut d’ordre de services, les sortants de la Fastef se retrouvent à une diète forcée pour réclamer leurs orientations dans les lycées et collèges du Sénégal. Une doléance à laquelle l’Etat semblerait incapable de répondre, la faute, nous dit-on, au surplus d’enseignants dû aux recrutements massifs du régime sortant. Et pourtant, nombreux sont dans les établissements moyens et secondaires du pays, des classes qui dépassent les effectifs requis.

Nombreux sont aujourd’hui les nouveaux bacheliers qui après l’obtention du diplôme, délaissent les universités publiques au profit d’une formation professionnelle « plus valorisante ». La somme à débourser n’est pas, la plupart du temps, à la portée de l’enfant du « goorgoorlu » qui se démène comme un beau diable pour assurer les trois repas quotidiens.

L’enseignement privé, un remède à milles maux

L’attirance et l’espoir que ce secteur nourrit cache mal le lot de désolations des futurs pensionnaires une fois l’inscription faite. Force est de reconnaitre que beaucoup d’établissements privés au Sénégal ne sont pas en phase avec les normes requises par le Cames ou ne sont pas simplement reconnus par l’Etat du Sénégal. La désolation est encore beaucoup plus grande quand l’étudiant, à la fin de son cycle, peine à intégrer la vie active du fait souvent des disciplines enseignés dans les établissements privés qui ne sont pas conformes aux exigences du marché de l’emploi ou simplement par absence de diversification des filières dispensées.

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