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Le Quotidien N° 3561 du 16/12/2014

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Réflexion : L’Union africaine planche sur les équations
Publié le mercredi 17 decembre 2014   |  Le Quotidien


Ouverture
© Primature par A. Seck
Ouverture Forum International pour la Paix et la Sécurité en Afrique
Dakar, le 15 Décembre 2014 - Le Premier ministre a présidé l`ouverture du Forum International pour la Paix et la Sécurité qui se tient à Dakar du 15 au 16 Décembre 2014.


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Le premier panel du Forum international sur la paix et la sécurité ouvert à Dakar hier a porté sur «Paix et sécurité ; menaces partagées et visions communes, solutions africaines et réponses internationales.» Il n’était pas riche en renseignements étant donné que les mêmes théories et vœux d’intention ont été répétés devant les 300 participants venus assister à cette rencontre informelle.

Les menaces sécuritaires ne connaissent pas les frontières. Les attaques terroristes dans le Sahel de ces dernières années en donnent une parfaite illustration. Pour le Président Olesegun Obasanjo, il est important que l’Afrique soit à l’avant-garde dans la recherche de solutions. Il a rappelé que dans l’acte constitutif de l’Union Africaine, certes il y a le principe de non-interférence dans les affaires des pays mais l’injustice n’est pas cautionnée. Lors du panel «Paix et sécurité en Afrique : menaces partagées et visions communes, solutions africaines et réponses internationales», tenu dans le cadre du Forum international sur la Paix et la sécurité en Afrique, il a appelé à se prémunir contre les attaques terroristes et autres menaces sécuritaires qui gangrènent la région. «Nous devons être préparés de manière adéquate. Si nous laissons une brèche dans notre système de sécurité, il sera trop tard pour réparer les dégâts», a-t-il prévenu. Mais, il y a un hic. Le financement des actions de prévention et de réponses contre les attaques fait défaut. L’ancien président de la République du Nigeria a souligné que plus de volontaires prêts à s’engager sont encore en attente de financement. Il a partagé une proposition faite à l’Ua pour taxer les séjours dans les hôtels et les voyages vers l’Afrique, afin de constituer un fonds. Cela aurait permis d’amasser plus de 750 millions de dollars par an pour un début. La préposition est déposée depuis trois ans mais n’a pas encore eu de réponse.
L’Envoyé spécial pour l’Afrique de la Chine a prôné un leadership africain sur le plan sécuritaire. Pour l’ambassadeur Zhong Jianhua, «l’ensemble des problèmes et les défis de ce continent sont vitaux». La solution ne peut donc être simpliste. En accord avec le Président Obasanjo, il a affirmé que les solutions doivent venir des Africains. Il a aussi ajouté que la Communauté internationale doit respecter les décisions et initiatives africaines, avant de souligner que les solutions pour la paix doivent inclure le développement. Pour lui, le sous-développement est souvent la source des conflits. «Sans la paix, le développement ne sera jamais durable», a-t-il insisté.
Intervenant à la fin des communications, l’enseignant-chercheur en Anthropologie du développement, Samba Boury Mboup, s’est montré incisif. Il a accusé les dirigeants africains et la Communauté internationale d’avoir contribué à créer l’instabilité sur le continent. Néanmoins, il dit être d’accord avec la nécessité de développer des capacités d’anticipation devant les crises, tout en prônant l’éducation des masses. Il se dit convaincu que l’Union africaine, comme elle est constituée, n’est pas détentrice de la solution.
Du côté des Américains, le discours varie un peu. On insiste plus sur l’existant, c’est-à-dire les menaces sécuritaires que sur la nécessité pour l’Afrique de se protéger elle-même. L’Envoyée spéciale des Nations-Unies pour le Sahel a rappelé les nombreux dangers qui planent dans la région. Elle a fait partager les conséquences de ces conflits, qui sont à l’origine de plusieurs déplacements de populations ainsi que l’immigration clandestine au péril de leur vie.
La sous-secrétaire d’Etat à la Défense, déléguée aux affaires africaines, a souligné le fait qu’en Afrique, l’instabilité évolue plus vite que l’architecture érigée pour y faire face. «Toutes les Nations doivent évaluer leur vulnérabilité de manière réaliste en tenant compte des populations touchées», a-t-elle conseillé. Dans leurs approches stratégiques, elle a confié que le travail se fait avec les instituts africains. «Pour évoluer rapidement, il faut se mettre ensemble», a-t-elle soutenu. Mais, elle a également constaté que l’Union africaine est limitée dans ses actions. Elle en veut pour preuve, la propagation du virus Ebola, qui est une menace pour la sécurité de tous.

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