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Les Africains invités à faire front commun face au jihadisme
Publié le lundi 15 decembre 2014   |  AFP


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© Autre presse
Jean Yves le Drian, ministre de la Défense de la République Française


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Dakar, 15 déc 2014 (AFP) - Le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a appelé lundi les Africains à renforcer leur coordination face au défi jihadiste, alertant sur le risque de "déstabilisation" du Sahel depuis le Sud libyen et sur la menace Boko Haram au Nigeria.

"Il faut faire de la coopération la règle et non plus l’exception. (...) Une gestion strictement nationale des enjeux de sécurité est une illusion. La menace se nourrit de l’absence de frontières et de leur porosité", a déclaré M. Le Drian à Dakar, à l’ouverture du premier Forum international sur la paix et la sécurité en Afrique.

"Le sud de la Libye en est aujourd’hui l’exemple le plus dramatique. (...)
C’est au sud que les groupes terroristes qui interviennent dans la zone
sahélo-saharienne font de l’approvisionnement, se rééquipent en armes, se ressourcent, s’entraînent", a-t-il dit.

Dans le Sud libyen se sont regroupés les mouvements islamistes armés de la région depuis l’opération française Serval menée dans le nord du Mali en 2013.

La France exclut toutefois pour l’heure une intervention militaire dans le sud de la Libye.

"La crise libyenne doit faire l’objet d’une solution politique. Il faut que l’Egypte, le Niger, le Tchad, la Tunisie ou l’Algérie contribuent à ces efforts pour que demain ce pays retrouve une autorité politique lui permettant de traiter la question du Sud", a-t-il souligné.

Au même moment, au sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) à Abuja, capitale du Nigeria confronté au groupe islamiste Boko Haram, le président nigérian Goodluck Jonatahan sonnait l’alarme contre "le fléau montant du terrorisme qui menace à présent la paix et la sécurité de notre sous-région, le Sahel".

"Nous avons assisté à la prolifération croissante des armes légères. Par voie de conséquence, les pays de la région sont aujourd’hui menacés par les rebelles et les terroristes", a-t-il renchéri, appelant à "une alliance
régionale, continentale et mondiale plus forte pour débarrasser la région du terrorisme, de la piraterie et de l’extrémisme violent".

Concernant Boko Haram, qui enchaîne les attentats sanglants et déborde régulièrement des frontières nigérianes, "la question n’est plus de savoir si c’est un problème national ou régional. Les attaques dans le nord du Cameroun nous apportent la réponse", a souligné M. Le Drian.


- Financer la sécurité -


Il appelé le Nigeria, le Niger, le Cameroun et le Tchad, qui tardent à
déployer 2.800 hommes à leurs frontières pour contrer la menace Boko Haram, à mieux coordonner leurs efforts via la création d’un "comité de liaison" militaire.

La France a mis à disposition "plusieurs officiers qui seront susceptibles
de les accompagner", a-t-il souligné.

Le commissaire de l’Union africaine (UA) à la paix et à la sécurité, Smaïl
Chergui, a relevé de son côté que les pays africains devaient "prendre leur part dans l’effort de financement", au côté des Européens, pour la sécurité du continent.

"La situation sur le continent demeure plus que jamais préoccupante", a
relevé le Premier ministre sénégalais, Mohamed Dionne, en évoquant "le
terrorisme, la circulation des armes, la faiblesse des institutions et parfois
aussi le déficit démocratique".

Le forum de Dakar a vocation à devenir un rendez-vous annuel à l’image des conférences sur la sécurité de Munich en Europe, Manama au Moyen-Orient, Halifax au Canada ou celle du Shangri-La à Singapour, axée sur les questions géostratégiques en Asie du Sud-Est.

Depuis la fin de la Guerre froide, l’Afrique a connu une diminution notable
des conflits interétatiques, terrain de confrontations Est-Ouest, mais a vu
émerger nombre de conflits internes, notamment de guerres civiles, souvent alimentées par le radicalisme religieux et la criminalité organisée.

Le continent a certes connu la plus forte progression des dépenses
militaires dans le monde en 2013, soit 8,3% à 44,9 milliards de dollars, selon les données de l’Institut de recherche sur la paix internationale de Stockholm (Sipri). Mais de nombreux problèmes de formation et de modernisation des armées demeurent.

vl-ola/tmo



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