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Ouverture à Abuja de la 33ème session du conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO
Publié le vendredi 12 decembre 2014   |  Ecowas


Hanna
© Autre presse par DR
Hanna Serwaa Tetteh,ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana.


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La 33ème session du Conseil de médiation et de sécurité (CMS) de la CEDEAO s’est ouverte ce vendredi 12 décembre 2014 à Abuja avec, à son ordre du jour, la situation au Burkina Faso et au Mali et les efforts déployés par l’organisation en collaboration avec les partenaires internationaux pour soutenir la stabilisation et les réformes en Guinée-Bissau.

La préparation de l’observation des élections générales prévues en 2015 dans cinq Etats membres et la revue des efforts déployés pour arriver à la situation actuelle constitueront d’autres points sur l’agenda de cette réunion, dont l’ouverture a été présidée par la ministre des Affaires étrangères et de l’Intégration régionale du Ghana, Hanna Serwaa Tetteh.

Présidente du Conseil des ministres de la CEDEAO, qui a bouclé jeudi soir dans la capitale fédérale du Nigéria sa 73ème session ordinaire, Mme Tetteh a relevé, dans son allocution d’ouverture, que cette réunion réfléchira et prendra des mesures concrètes sur la consolidation du développement durable, la démocratie, la paix et la stabilité en Afrique de l'Ouest.

Evoquant le contexte des défis de paix et de sécurité qui ont eu cours dans certains Etats membres, elle a tenu à exprimer l'appréciation de la Commission de la CEDEAO et du CMS pour la qualité du leadership, du soutien et de l'accompagnement qu’apporte le président ghanéen John Dramani Mahama en sa qualité de président en exercice de la Conférence des chefs d'Etat et de gouvernement.

Mme Tetteh a confondu dans les mêmes hommages les autres chefs d’Etat qui ont apporté leur précieux concours, sans oublier le représentant du secrétaire général des Nations unies pour l'Afrique de Ouest, Dr Mohamed Ibn Chambas, qui est présent à cette réunion du CMS, le représentant de l'Union africaine et toutes les autres personnes éminentes pour leurs efforts visant à faire de la région un havre de paix.

Auparavant, le président de la Commission de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, avait tour à tour évoqué la crise qui a éclaté au Burkina Faso fin octobre 2014, les attaques terroristes contre les populations civiles qui ont perturbé le calme au Mali, la décision d’accompagner la Guinée-Bissau pour y soutenir le processus de consolidation de la démocratie et de la sécurité ainsi que le redressement de son économie.

Dans le domaine de la gouvernance et des élections, M. Ouédraogo a noté que la région a enregistré des «succès remarquables» par rapport au renforcement des capacités des institutions, notamment les commissions électorales dans les Etats membres. «Ce renforcement a permis de réduire les violences liées aux élections et d’asseoir la confiance dans les institutions qui jouent un rôle important dans les processus électoraux», a-t-il souligné.

A cet égard, il a rappelé qu’au courant de l’année 2015, des élections présidentielles seront organisées au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Nigeria et au Togo. «Compte tenu du fait que la situation préélectorale dans certains de ces pays se caractérise déjà par une tension au sein de la classe politique, la CEDEAO a pris des mesures pour s’assurer que les processus conduisant à la tenue des élections soient conformes à notre Protocole additionnel sur la démocratie et la bonne gouvernance», a annoncé le président de la Commission de la CEDEAO.

Ainsi, la structure déploiera des missions d’observation et contrôlera toutes les étapes des élections à partir de ses centres de crise. Des évaluations préélectorales ont d’ores et déjà été effectuées au Nigeria et au Togo, et la Commission se concerte avec les acteurs sur les conclusions de ces évaluations afin de s’assurer de la conformité des scrutins avec les meilleures pratiques reconnues au niveau international.

«Je m’empresse d’ajouter que nous avons bon espoir que, dans tous les pays concernés, les élections seront paisibles et contribueront à l’approfondissement de la culture démocratique en Afrique de l’Ouest», a conclu le président Ouédraogo sur ce point.

Il a ensuite fait le point de la lutte contre la maladie à virus Ebola, que la précédente session du CMS, tenue en mars 2014 à Accra, avait considérée comme «une menace potentielle à la stabilité, à la sécurité humaine et au développement socioéconomique des Etats membres de notre Communauté».

Pour M. Ouédraogo, la crainte ainsi exprimée était fondée, car les effets de l’épidémie pourraient avoir un impact négatif sur les progrès réalisés dans la région sur le plan de la sécurité et de la paix. «Fort heureusement, la détermination de nos Etats membres à vaincre cette maladie a commencé à donner des résultats positifs avec la réduction du nombre de nouveaux cas et la gestion proactive des patients dans les pays les plus touchés que sont le Libéria, la Sierra Léone et la Guinée», a-t-il indiqué.

A noter qu’au cours de cette 33ème session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité de la CEDEAO, qui prendra fin dans l’après-midi et dont les travaux se déroulent à huis clos, les participants auront droit à la présentation, par le président de la Commission, de mémorandums portant notamment sur la situation sécuritaire dans la région et le Burkina Faso.

L’épidémie de la maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest et le mode opératoire normalisé lié aux compensations de décès et d’invalidité dans le cadre des opérations de maintien de la paix de la CEDEAO feront aussi l’objet de mémorandums au cours de cette session du Conseil de médiation et de sécurité.

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