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Sud Quotidien N° 6481 du 10/12/2014

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Formation payante à la FASTEF: Les députés exigent sa suppression
Publié le vendredi 12 decembre 2014   |  Sud Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le PM a présidé une réunion consacrée au dialogue social
Dakar, le 15 Octobre 2014- Le Premier ministre Mahammad Boun Abdallah Dionne a présidé une réunion consacrée au dialogue social mardi au King Fahd Palace. Photo: Serigne Mbaye Thiam, ministre de l`éducation


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Les parlementaires ont invité le ministre de l’Education nationale, Sérigne Mbaye Thiam, à procéder à la suppression de la filière payante à la Faculté des sciences et technologies de l’Education de la Formation (Fastef) et de s’en tenir à l’admission par la voie du concours d’entrée et dans la limite du quota demandé par le département. Ils l’ont exprimé hier, mardi 9 décembre 2014, à l’occasion du vote du budget dudit ministère, pour la gestion 2015, qui a été adoptée. Il a été arrêté à la somme de 370 742 561 060FCfa, dont 320,27 milliards FCfa représentent les salaires des fonctionnaires et la rémunération des corps émergents (soit 86,39% du budget). Le ministre a aussi informé les députés sur l’ouverture d’une enquête injuste des frais d’inscription dans certains établissements, afin de mettre fin à cette pratique irrégulière.

Les députés ont déploré hier, mardi 9 décembre 2014, le chantage que les élèves sortants de la formation payante de la Fastef exercent chaque année sur leur ministère de tutelle. Ils l’ont fait savoir à l’occasion du vote du budget du ministère de l’Education nationale qui a été arrêté à la somme de 370 742 561 060 FCfa contre 366 milliards FCfa en 2014, soit une augmentation de 3 927 543 020 en valeur absolue et 1,07% en valeur relative.

A noter que 86,39%, soit 320, 27 milliards FCfa représentent les salaires des fonctionnaires et la rémunération des corps émergents.

Les députés ont recommandé de supprimer la filière payante à la Fastef et de s’en tenir à l’admission par la voie du concours d’entrée et dans la limite du quota demandé par le département, afin de mettre un terme à cette revendication récurrente.

Rappelant que la formation payante de la Fastef ne confère pas un droit de recrutement automatique dans la fonction publique, le ministre a précisé que si les sortants n’ont pas été recrutés en octobre 2013, c’est parce que leurs profils ne correspondaient pas à des besoins du système éducatif, besoins qui concernent principalement les disciplines scientifiques et la philosophie.

Toutefois, indique le ministre, «les inspecteurs d’académie ont été saisis pour déterminer les déficits constatés pour la présente année scolaire et, en cas de nouveaux besoins, il sera procédé à des recrutements parmi les sortants de la Fastef et du Cneps non encore recrutés».

Sedhiou obtient ses professeurs

C’est à ce titre que le ministre a relevé l’affectation de 94 enseignants pour la région de Sédhiou dont 4 professeurs de philosophie sur les 27 nouvellement sortis et 5 professeurs d’arabe sur les 45.
Le vote du budget du ministère en charge de l’Education a été aussi une tribune pour les parlementaires de revenir sur les questions budgétaires, l’encadrement pédagogique, les infrastructures, la gestion administrative et le volet social.

Enquête sur l’augmentation des frais d’inscription

Il est question d’emblée pour les députés d’interpeller le ministre sur le taux onéreux des frais d’inscription qui constitue un des obstacles au démarrage effectif des cours. Pour eux, certains directeurs refusent l’admission en classe de tout élève qui ne s’est pas acquitté totalement de ses frais d’inscription. Ainsi, indiquent-ils, un assouplissement doit être trouvé pour permettre aux parents d’élèves de se libérer de cette redevance au moyen d’un moratoire. Pour apporter réponse à ce problème, Serigne Mbaye Thiam trouve inconcevable que le non-paiement de cette cotisation ne doit pas être un motif d’exclusions des élèves. Il rappelle que les frais d’inscription varient entre 3000 et 10.000F Cfa, tout en les informant d’une enquête pour mettre fin à cette pratique irrégulière, notamment la somme de 25.000F Cfa demandée pour tout transfert d’un élève dans certains CEM.

Face à l’inquiétude des parlementaires sur la baisse du niveau des élèves dont les responsabilités doivent être situées, Serigne Mbaye Thiam indexe les lacunes des enseignants en soulignant que le test national de maîtrise du français administré aux élèves-maitres dans les Centres régionaux de formation des personnels de l’Education (Cfrpe) et aux professeurs en formation à la Fastef, relève des lacunes des enseignants qu’il importe de combler.
Par ailleurs, l’électrification, l’adduction d’eau demeurent une priorité tout comme la réhabilitation des blocs scientifiques existants et leur implantation dans d’autres établissements

Paradoxe budgétaire

Pour cette année, le budget du ministère de l’Education nationale qui s’élève à 370 742 561 060FCfa, fait une part belle aux paiements des salaires. 86,39% du budget global, soit 320, 27 milliards FCfa représentent les salaires des fonctionnaires et la rémunération des corps émergents. Il ne reste que 50 milliards FCfa pour la réalisation des projets dudit ministère. Un véritable paradoxe face aux urgences de l’heure qui s’articulent autour des déficits de classes, de manuels pédagogiques et blocs scientifiques à l’orée de la promotion des filières scientifiques.

En qui concerne la construction des salles de classes pour la résorption des abris provisoires qui représente 12% des salles de classes, le ministère a prévu une enveloppe de 73 milliards FCfa.

S’agissant de la validation au 2/3 des années de volontariat et de contractualisation qui est le point phare du protocole d’accord, le ministre a informé que 21 581 enseignants sont concernés par cette mesure après une étude. A cela s’ajoutent les enseignants officiant dans les permanences syndicales qui devront se signaler pour permettre à la commission paritaire d’examiner l’évaluation financière.

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