Des producteurs d’arachide de la commune de Fatick ont indiqué jeudi que la commercialisation reste ''la difficulté majeure'' à laquelle reste confrontée la filière arachide dans cette partie du bassin arachidier.
‘’La commune de Fatick et environs immédiats n’ont plus de point de collecte où les producteurs peuvent vendre leurs récoltes’’, a expliqué Mamadou Sarr, un producteur d’arachide basé au quartier Ndiaye Ndiaye de la commune de Fatick.
‘’Pour vendre mon arachide, il faut que j’aille sur plusieurs kilomètres jusqu’à Niakhar (Fatick) ou à Gandiaye (Kaolack), les seuls lieux qui ont des points de collecte relativement proches de Fatick’’, a ajouté le cultivateur, en présence d’autres producteurs du même quartier.
Selon lui, ''le problème numéro un'' pour les producteurs de Fatick ''est lié à l’absence de point de collecte, un endroit où vendre [leurs] productions''.
‘’Le problème de la commercialisation de l’arachide est lié à la faiblesse de la production enregistrée dans le Sine par rapport au Saloum’’, analyse pour sa part Mamadou Ndiaye, ingénieur agronome à la retraite.
‘’Cette faiblesse de la production fait qu’il y a peu d’opérateurs qui s’installent ici (Fatick). Les producteurs du coup ont des difficultés pour écouler l’arachide’’, a-t-il ajouté.
Il indique que ‘’les rares opérateurs qui s’installent dans le Sine n’ont souvent pas une grande assise financière pour payer sur place les producteurs’’. ‘’D’où, selon lui, les bons impayés qu’ils laissent après entre les mains des producteurs sans honorer ces crédits.’’
M. Ndiaye fait aussi remarquer que la filière arachide rencontre des problèmes à cause du grand nombre d’acteurs qui y interviennent. ‘’Ceci fait que le producteur ne s’y retrouve pas’’, a-t-il déploré.
Le gouvernement du Sénégal a fixé le prix d’achat de l’arachide aux producteurs à 200 francs CFA le kilogramme, soit le même niveau que l’année dernière.
