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Sud Quotidien N° 6481 du 10/12/2014

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Bisbilles et contre-déclaration du camp présidentiel sur Arcelor et Petro- Tim: Fissure de la majorité, gain pour... Wade
Publié le jeudi 11 decembre 2014   |  Sud Quotidien


Abdoulaye
© aDakar.com par DF
Abdoulaye Wade réaffirme ses accusations envers le frère du président Sall
Dakar, le 27 Novembre 2014 - L`ancien président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il s`est exprimé sur la sommation interpelative qui lui a été adressée. Il a réaffirmé ses accusations envers le frère du président.


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L’attitude adoptée par certains membres de la majorité consistant à demander au gouvernement à fournir des éléments de preuve à propos des affaires Arcelor Mittal et Pétro Tim n’en a pas fini de secouer la mouvance présidentielle et d’y semer un trouble profond. Entre positions divergentes, contradictions et contre-déclarations, la coalition de Macky Sall se retrouve ainsi en pleine ébullition. Suffisant pour que des analystes (comme le politologue Yoro Dia et l’enseignant à l’Ucad Alioune Badara Diop) en concluent en dernière analyse que Me Wade est le principal bénéficiaire de ce mélimélo au sein de la majorité.

La confusion est-elle en train de gagner les alliés de la majorité présidentielle? En tout cas, depuis la position exprimée par la conférence des leaders de Benno siggil sénégal (Bss) demandant au gouvernement de donner des preuves sur les accusations de Wade relativement à l’affaire Arcelor Mittal et Pétro-tim, des déclarations et contre-déclarations des fois de responsables d’une même formation politique secouent la majorité présidentielle. Ainsi en est-il du député Zator Mbaye, de l’Alliance des forces du progrès (Afp) qui dément la position exprimée par son camarade de parti Mbaye Dione, sur les ondes de la Rfm. Par contre, Abdoulaye Wilane, porte-parole adjoint du Parti socialiste qui avait demandé des preuves au gouvernement revient pour repréciser qu’il s’agit d’une position personnelle. Une situation qui a fini par installer un climat de doute entre le parti présidentiel et ses alliés soupçonnés de ne pas jouer leur rôle.

“Ce qui se passe est la preuve que la majorité présidentielle est comme une auberge espagnole. Dans une coalition, les alliés doivent parler d’une même voix. Il ya beaucoup de partis qui soutiennent le président de la République mais le bloc homogène n’est pas encore là. Le Président ne tient pas encore sa majorité”, précise pour sa part Yoro Dia, journaliste et analyste politique. Selon lui, les alliés de Macky se sont écartés de leur rôle en demandant au gouvernement de donner des preuves. “ Sur l’affaire Arcelor Mittal, le gouvernement a donné des explications suffisamment techniques et claires. La posture des alliés aurait dû être de défendre et de relayer la position officielle du gouvernement “. Yoro dira par suite : “l’interpellation du gouvernement est du ressort de l’opposition. C’est l’opposition qui doit être dans le registre de l’opposition. Nous sommes en face d’une bizarrerie à partir du moment où les alliés se mettent à interpeller le gouvernement”. Et d’indiquer: “en pareil cas, les alliés doivent mener des discussions internes pour traiter les contradictions, dégager la position de la majorité à expliquer au niveau de l’opinion publique”.

Toutefois, pour l’enseignant en science politique à la Faculté de droit à l’université de Dakar, Alioune Badara Diop, la possibilité des alliés de la majorité d’interpeller le gouvernement est une question de choix. “ Dans les coalitions, vous avez des formations politiques qui ont connaissance de ce qu’on attend d’eux, en tant que partis, et qui sont interpellées par les citoyens ou la société civile. Est-ce qu’il faut ignorer les régles de transparence pour des questions de survie politique? Où est-ce qu’il faut prendre date pour dénoncer cette “opacité” dans la gestion des deniers publics?” se demande l’enseignant en science politique. Et de répondre:“ la plupart des partis étaient écartelées entre cette alternative, c’est-à-dire entre rester fidèle en fermant les yeux ou choisir l’option d’interpeller directement les autorités pour qu’elles rendent compte”. Toujours est-il, selon M. Diop, que “ la position des partis alliés qui demandent des preuves au gouvernement est louable”. Ils vont, a-t-il dit, “ dénoncer, quitte à être exclus de la coalition”. Toujours est-il que cette affaire est une occasion de rebondissement pour bon nombre de leaders. Dans la foulée, l’enseignant dira: “Les leaders des partis (Afp, Ps) ont leur avenir derrière eux. Il y a des jeunes loups ayant leur avenir devant eux qui se positionnent pour exiger la tranparence. Comme ils sont sûrs de la reconfiguration ou de la redistribution des cartes, c’est pour eux une occasion en or de sortir de l’anonymat , de dénoncer et de se repositionner”.

WADE A SEMÉ LE TROUBLE DANS LE CAMP PRÉSIDENTIEL

Pour l’analyste politique Yoro Dia, l’interpellation du gouvernement par Benno siggil senegal ne fait que renforcer Wade dans son bras de fer avec le pouvoir. “Quand Benno renforce Wade en interpellant le gouvernement à donner des preuves, il y a désordre.

L’interpellation du gouvernement renforce la position de Wade”, informe-t-il. Dans la même veine, Alioune Badara Diop revient sur l’apport et le gain que tire Wade dans cette affaire. “ il est vrai que l’ancien Président Abdoulaye Wade a joué un rôle déterminant dans cette ébullition. Le fait qu’il a réussi à mettre la pression sur Macky Sall et obliger les alliés à prendre leurs distances, on peut sans risque de se tromper dire qu’il a eu, en quelque sorte, une victoire. Il a montré sa capacité de nuisance. On peut à postériori lui accorder le bénéfice d’avoir orchestré pour semer le “bordel” dans le camp présidentiel”, a-t-il conclu.

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