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Le Soleil N° 13362 du 9/12/2014

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Le premier ministre aux assises de l’entreprise : « L’Etat est avec le privé national »
Publié le mercredi 10 decembre 2014   |  Le Soleil


Le
© aDakar.com par DF
Le Premier ministre a présidé l`ouverture des assises de l`entreprise du CNP
Dakar, le 09 décembre 2014 - Le premier ministre a présidé ce, lundi, à l`hôtel King Fahd Palace de Dakar, à la cérémonie d`ouverture des assises de l`entreprise organisées par le Conseil national du patronat (CNP) du Sénégal.


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Présidant l’ouverture des Assises de l’entreprise organisées par le Conseil national du patronat (Cnp), le Premier ministre, Mahammad Boun Abdallah Dionne, a tenu à rassurer le secteur privé national : « L’Etat est avec vous ! », a-t-il lancé aux entrepreneurs.
« Souciez-vous de votre famille d’entrepreneurs dans la commande publique, dans les concessions publiques, dans les contrats de partenariat public/privé [et] réduisez progressivement la dépendance de notre nation vis-à-vis de l’extérieur ». C’est en ces termes que le président du Conseil national du patronat (Cnp), Baïdy Agne, s’est adressé au chef du gouvernement, Mahammad Boun Abdallah Dionne, hier, à l’ouverture des Assises nationales de l’entreprise. Ce à quoi ce dernier répond : « l’Etat est avec vous, il n’est pas contre vous, parce que sans entreprise, il n’y a pas d’emplois ou de croissance […] Cette grande attention, elle vous est acquise », rassure-t-il, avant de lancer cette interrogation : « Que peut faire l’Etat sans l’entreprise, lieu de création de la richesse et de l’emploi, socle de la croissance, moteur du progrès social et économique ? ». D’après le chef du gouvernement, le dynamisme du secteur privé est une condition sine qua none de toute émergence économique. Concernant l’idée de préférence nationale agitée par le patronat, le Premier ministre répond, en guise de défi : « S’il y a parmi vous quelqu’un qui est capable de nous installer une centrale électrique à charbon de 250 mégawatts, l’Etat est preneur ».
Pour ce qui est du Code des marchés publics, il rappelle que l’offre spontanée, c’est l’exception, la règle étant l’appel d’offre. Toutefois, dit-il, l’Etat exige, en cas d’offre spontanée, d’attribuer 20 % des parts du marché en co-traitance avec des Sénégalais. Et s’il s’agit d’un secteur à haut niveau de concentration technologique, il faudrait un transfert de technologies. Réfutant le « favoritisme » accordé aux entreprises étrangères dans la réalisation des projets de l’Etat, le Premier ministre estime qu’il s’agit d’un « problème de perception ». Selon lui, si l’on prend secteur par secteur, il est impossible de trouver, hormis le secteur bancaire, une mainmise des étrangers. Ceci étant dit, les banques qui marchent le plus sont celles acquises par des étrangers. Il croit au principe d’Adam Smith selon lequel l’accumulation est une source de richesse. « Si l’on n’accumule pas, on fait l’effort d’investir et qu’on passe la main à l’autre, à qui la faute ? », s’interroge-t-il. Pour lui, la question est plutôt de savoir comment les entreprises nationales participent au Pse. « La réussite du Pse, c’est aussi la vôtre, parce que nous l’avons conçu ensemble, l’avons porté ensemble et nous le réaliserons ensemble. Les ambitions de ce plan sont fortes, elles sont à la mesure des espérances légitimes de nos compatriotes », dit-il, invitant les forces vives et tous les talents à l’action. Il souligne, enfin, la complicité qui doit exister entre le secteur privé national et l’Etat.

FINANCEMENT DU PSE : Les assureurs promettent 100 milliards de FCfa d’ici à 2018
Le symposium sur « la mobilisation de l’épargne nationale pour le financement du Plan Sénégal émergent (Pse) : la contribution du secteur des assurances », organisé au cours Assises de l’entreprise, a permis de démontrer, grâce à des simulations, que ce secteur pourrait mettre jusqu’à 100 milliards de FCfa dans le Pse à l’horizon 2018. Toutefois, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a précisé que la part de financement destinée au privé a été entièrement souscrite. Ceci étant dit, poursuit M. Bâ, il est prévu un déficit de quatre milliards de Fcfa dans le budget de l’Etat de l’année prochaine. Une porte ouverte pour une participation des assureurs dans le financement du Pse. Il invite, donc, les assureurs à participer aux grands projets de l’Etat comme le pôle urbain de Diamniadio.

Les dix propositions du patronat pour favoriser le privé national
Pour un meilleur accès des privés nationaux à la commande publique et aux contrats et partenariat public/privé, le président du Cnp, Baïdy Agne a adressé au chef du gouvernement une dizaine de propositions. Le premier point appelle à « « privilégier, dans les appels d’offres sur financement du budget consolidé d’investissement (Bci), les entreprises à capitaux nationaux ». La seconde invite à rendre obligatoire, en cas d’appel d’offres international, le recours à la sous-traitance à hauteur d’au moins 30 % en faveur des entreprises nationales. M. Agne estime nécessaire aussi de ramener de 50 à 15 milliards de FCfa, tout au plus, la recevabilité par l’Etat de l’offre spontanée pour l’entreprise nationale, c'est-à-dire au même niveau que l’offre spontanée entreprise privée/collectivités locales.
En quatrième point, il demande à « accélérer la mise en œuvre de l’avant-projet d’acte uniforme de l’Ohada rendant obligatoire pour tout investisseur étranger, la création d’une co-entreprise avec des privés nationaux ou avec l’Etat lorsque l’activité concerne un secteur stratégique et de souveraineté économique ». Le président du Cnp veut aussi qu’on donne une validité annuelle, allant du 1er janvier au 31 décembre, à toutes les pièces administratives à fournir. En sixième place, il recommande d’« imposer la règle de l’allotissement pour les marchés de grande taille » et en septième point d’« adapter les critères de qualification des entreprises aux réalités de notre tissu économique ». M. Agne suggère de rendre opérationnel la commission de qualification et de classement des entreprises de Btp, de définir des méthodes de contrôle et de révision des offres anormalement basses et de promouvoir les mécanismes d’intervention et de soutien financiers de la Caisse de dépôts et de consignation, du Fongip, du Fonsis et de la Bnde.
Le Premier ministre se dit prêt à examiner ces dix propositions, notamment à l’occasion du prochain Conseil présidentiel sur l’investissement qui se tiendra avant la fin de l’année. Mais, d’ores et déjà, il estime que le premier défi à relever, c’est celui de la croissance durable et inclusive. Car « les populations sont impatientes de voir se réaliser leurs attentes en génération de revenus et d’emplois durables ».

LE PREMIER MINISTRE A PROPOS DE L’AEROPORT INTERNATIONAL BLAISE DIAGNE : « Macky Sall a trouvé un aéroport déjà vendu »

Concernant la gestion de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd), où le secteur privé national demande des parts, le Premier ministre rappelle qu’à son arrivée au pouvoir, le président Macky Sall a trouvé un aéroport qui était déjà vendu à Dapport, une société dont les propriétaires sont « inconnus ». Et de négociations en négociations avec la société qui était censée détenir Dapport, à savoir Fraport (société de gestion de l’aéroport de Francfort, Allemagne), il a fallu que la chancelière allemande, Angela Merkel, pose le problème. Le chef de l’Etat avait fait savoir que pour que l’affaire continue, Frapport devait, en son nom et dans son identité entière, se plaigne, vienne au Sénégal et soit l’interlocuteur de l’Etat. Et à la fin des négociations, Fraport a eu 51 % des actions de Fraport Sénégal, société nouvellement créée à la place de Dapport, les 49 % restant à l’Etat », explique Mahammad Boun Abdallah, avant de jurer : « Nous sommes totalement transparents ». Mais il n’exclut pas une participation du privé national dans le capital de Fraport Sénégal en acquérant une partie des actions de l’Etat. D’autres projets comme le port céréalier et la transition vers le numérique (pilotée par le Contan), sont dévolus au privé national. Par ailleurs, aux yeux de M. Dionne, la non-dépendance de l’extérieur rime avec le Programme national d’autosuffisance en riz (Pnar). A cet effet, « on a reçu plus de 59 millions de dollars de l’Inde pour l’aménagement de 60.000 hectares supplémentaires ».

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