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Enquête Plus N° 769 du 6/1/2014

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Succession d’Abdoulaye Wade à la tête du PDS: les atouts et les faiblesses des potentiels candidats
Publié le lundi 6 janvier 2014   |  Enquête Plus


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© Autre presse par DR
Me Abdoulaye Wade, ancien chef d’Etat du Sénégal


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MODOU DIAGNE FADA: Il fait partie des candidats les plus sérieux à la succession de Me Abdoulaye Wade à la tête du Parti démocratique sénégalais. Modou Diagne Fada, membre du Comité directeur, nourrit l’ambition de driver le PDS, même s’il cache pour l’instant son jeu. ''Chaque chose en son temps'', disait-il dans une interview accordée à EnQuête. ''Aujourd’hui, nous sommes dans une phase de préparation des élections locales, de réorganisation du parti. Il ne me semble pas opportun d’annoncer ma candidature au poste de secrétaire général national. Je risque de jeter la confusion dans les rangs du parti'', défendait l'ancien patron de l’Union des jeunesses travaillistes libérales (UJTL), qui jouit d’une bonne réputation auprès de ses ''frères''. Sa ''maturité'' et son ''sens de la mesure'' lui valent la confiance des libéraux qui l'ont porté à la tête du groupe parlementaire les Libéraux et démocrates.

Un membre du Comité directeur étale les atouts de l'enfant de Darou-Mouhty : ''Il a toutes les qualités requises pour diriger le PDS. Il a hérité du génie politique de Wade''. Doté d’une solide base politique, Fada peut compter sur les jeunes de son parti avec qui il dit avoir ''les meilleures relations''.

Toutefois, Fada gagnerait à être plus humble, car certains libéraux lui reprochent ''ses ambitions démesurées à accaparer le parti''. Né en 1969, Fada a occupé nombre de fonctions sous le régime de Wade, dont celle de ministre de la Jeunesse (2000), de ministre de l’Environnement (2001), de ministre de la Santé (2009).

KARIM WADE

Même derrière les barreaux, le nom de Karim Wade occupe le débat au sein du PDS. Le fils de l’ancien président de la République, potentiel candidat à la course pour le contrôle du PDS, est très épié. D’autant qu’on prête à son père l’intention de lui ''léguer'' le parti.

Très critiqué, par le passé, du fait de son ''arrogance'', Karim jouit de plus en plus de la sympathie des militants libéraux qui voit en lui ''le prochain président''. La raison ? ''Beaucoup de militants qui aiment Wade s’identifient à travers Karim'', confient des responsables libéraux.

Mais l’ascension de Karim dans le PDS - s’il sort bien sûr de ses ennuis judiciaires - risque d’être freinée, selon nos interlocuteurs, par les ''dinosaures'' du parti pour qui ''Karim est le dernier à venir'' ; donc il n’a pas plus de mérite qu’eux. Nos sources conseillent par ailleurs au fils de l’ancien président de la République ''de revoir son schéma'' s’il veut conquérir le PDS, en ''se débarrassant de la Génération du Concret'' qui ''a été une plaie dans le parti''.

OUMAR SARR

En assurant l’intérim de Wade, Oumar Sarr, coordonnateur du PDS, a fini par nourrir l’ambition d’être confirmé au poste de secrétaire général national. Une ambition qu’il peut bien justifier par sa représentativité au sein de son parti.

Car, le maire de Dagana est l’un des rares responsables libéraux à remporter sans discontinuer les élections dans son fief depuis 1996. Son long compagnonnage avec le Pape du Sopi pourrait constituer un ''atout'', même si ses relations avec ce dernier ne seraient plus ce qu’elles étaient.

Dans son édition du 23 décembre, EnQuête, se basant sur des sources dignes de foi, révélait que l'actuel coordonnateur du Parti démocratique sénégalais (Pds), Oumar Sarr, a été au centre du mini Comité directeur présidé par le Pape du Sopi, sur les bords de la Lagune Ebrié.

On le soupçonne de collusion avec...l'adversaire à travers la passerelle... trotskiste. Et le fait qu'il ait défendu l'idée de retrouvailles dans le contexte actuel et qu'il soit en connexion avec Mahmout Saleh, directeur de cabinet politique du Président Macky Sall, fait qu’Oumar Sarr est devenu une sorte de talon d'Achille pour le Pds.

Ce n’est pas tout. Car des militants reprochent à Oumar Sarr son ''manque de leadership et de charisme'' qui, selon un membre du Comité directeur, risque de ''l’exclure d’office'' de la prochaine compétition.

OUSMANE NGOM

Même s’il ne participe plus depuis plusieurs mois aux activités de son parti - on ne sait pour quelle raison - Ousmane Ngom pourrait bien se positionner dans la course pour la succession de Wade.

Cité dans le cadre de la traque des biens mal acquis, l’ancien ministre de l’Intérieur est qualifié de ''bête politique'' dotée d’un ''talent oratoire'' qui peut bien surprendre, selon des responsables libéraux.

D’autres par contre pensent que Me Ousmane Ngom n’a aucune chance de passer à cause de son passé avec Me Wade. ''Certains n’arrivent pas à digérer le fait qu’il ait trahi Wade'', dit-on.

Aussi, le fait que l’Etat lui ait permis de quitter le territoire, au moment où d’autres mis en cause en sont privés, fait penser aux militants que Ousmane Ngom a passé ''un deal avec Macky''. Ce qui peut constituer pour lui un handicap.

SOULEYMANE NDÉNÉ NDIAYE

S’il y a un baron de l’ancien régime qu’on a du mal à situer, c’est sans doute Souleymane Ndéné Ndiaye. Car, depuis la chute du régime libéral, le dernier Premier ministre de Wade semble faire dans le grand écart.

Même s’il a pris ses distances, Jules Ndéné se réclame toujours du PDS dont il est le responsable à Guinguineo. Ce qui lui permet légitimement de se jeter dans la course pour l’après Wade. Mais sans de réelles chances, selon un membre du Comité directeur, d’en sortir victorieux, du fait de sa proximité avec le nouveau régime.

''Ses relations avec Macky Sall sont suspectes'', dit-on. ''Il ne vient plus à nos rencontres ; encore moins manifester son soutien à l’endroit des frères détenus en prison''. D’autres voient en lui un ''looser'' qui a ''conduit le candidat Wade à l’échafaud’’ en tant que Directeur de campagne à la présidentielle de 2012.

MADICKE NIANG

''Je suis un rassembleur.'' En réussissant à éteindre le feu lors du Comité directeur extraordinaire du PDS provoqué par les déclarations controversées d’Oumar Sarr sur l’éventuelle participation du parti dans un gouvernement d’union nationale, Me Madické Niang fait figure de sage.

Une posture que l’ancien ministre des Affaires étrangères pourrait mettre à profit pour prétendre à la succession de Wade. Mais la sagesse toute seule ne suffisant pas pour réussir, ''Me Madické Niang a besoin de base politique ; et sans cela, il est difficile de diriger le PDS'', estime un cadre libéral. ''Il est aussi très limité sur le plan intellectuel. Sa seule force, c’est son réseau dans le milieu maraboutique.''

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