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Tambacounda : des habitants Saré Guilel se plaignent du lotissement inachevé de leur quartier
Publié le lundi 8 decembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Des populations de Saré Guilel, un quartier de Tambacounda ont déploré, dimanche, lors d’un sit-in, la situation difficile de leur quartier, caractérisé par un dénuement total, et surtout par l’absence de lotissement d’une bonne partie de sa superficie, malgré plusieurs recensements de parcelles effectués par la municipalité.

Les protestataires, parmi lesquels des jeunes, des femmes et des personnes du troisième âge, arboraient des brassards rouges. Ils ont déploré l’absence d’éclairage public, de routes, ainsi que la faible disponibilité d’eau courante, poussant les femmes à se rabattre sur des puits, pour s’approvisionner en liquide précieux.

‘’Les habitants de Saré Guilél sont fatigués. Ce qui les fatigue le plus ce sont les problèmes de lotissement qu’on nous promet depuis des années et qu’on n’arrive toujours pas à réaliser’’, a lancé Elhadj Abdoulaye Sow, lors du rassemblement qui a eu lieu non loin de la scierie du quartier

‘’Les habitants de Saré, qui ont voté pour le parti au pouvoir, ne méritent pas ce traitement et sont en droit de demander l’aide du chef de l’Etat Macky Sall, pour sortir de cette situation’’, a poursuivi M. Sow.

‘’Nous n’avons ni goudron ni éclairage’’, a-t-il dit, notant qu’à l’instar de la région de Tambacounda de manière générale, ce quartier est oublié.

‘’Notre grand problème, c’est que les 22 millions (de francs) que l’ancienne équipe municipale avait affectés au lotissement, le nouveau maire a décidé de les allouer à la voirie pour (désenclaver) le nouveau lycée communal’’, a dit Fallou Diouf.

‘’Personne n’ose construire en dur, tant qu’il n’y a pas de lotissement’’, a renchéri Samba Téning Ndiaye, qui habite à la Cité Charbon, un sous-quartier de Saré Guilèl, où l’absence de lotissement a favorisé une promiscuité et un désordre plus accentué. De ce fait, ‘’chaque hivernage, nos habitations (en banco) s’effondrent’’, a-t-il déploré.

‘’Si d’ici un mois notre problème n’est pas résolu, nous les femmes de Saré Guilél allons passer la nuit à l’hôtel de ville de Tambacounda’’, a prévenu, pour sa part, Fatou Seck, a la suite d’Omar Kaba, enseignant à l’école Saré Guilél 1.

Il a regretté le fait que depuis 15 ans, le sort de Saré Guilél n’a pas changé, malgré le passage de plusieurs maires.

Certains intervenants se sont plaint que cette partie de la ville ne se serve que de grenier électoral aux hommes politiques qui leur promettent toujours un lotissement qu’il ne voit jamais. ‘’

‘’Notre école n’a pas suffisamment de salles de classe, nos maris sont fatigués’’, a-t-elle ajouté. Ahmed Sall, maître coranique à Saré Guilèl a, quant à lui, souligné l’insécurité qui règne dans ce quartier, avec la récurrence des vols de bétails et des agressions.

Ancien village devenu quartier, Saré Guilél grandit à une vitesse exponentielle, les infrastructures scolaires étant dépassées par un nombre croissant d’élèves. A ce jour, une bonne partie de ce quartier n’est toujours pas lotie.

La principale voie en latérite reliant Saré Guilél au reste de la ville a été réalisée récemment. Elle a contribué au désenclavement de cette partie de la commune, jadis boycottée par certains taximen. Toutefois, certains coins restent toujours difficiles d’accès.


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