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Sud Quotidien N° du 8/11/2013

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Apres avoir récuse le classement du Sénégal dans le Doing Business 2014 : Macky avale la pilule
Publié le vendredi 8 novembre 2013   |  Sud Quotidien


Macky
© Autre presse par DR
Macky Sall, Président de la République Sénégal


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Une batterie d’instructions pour améliorer l’environnement des affaires, en accélérant les réformes majeures attendues par la communauté des bailleurs et nécessaires pour rendre le Sénégal attractif, en matière d’investissements. C’est ce que Macky Sall a indiqué à son gouvernement, au cours du Conseil des ministres d’hier, jeudi. Après avoir récusé sans ambages le rapport Doing Business 2014 de la Banque mondiale qui classe le Sénégal à la 178ème place (à onze places du dernier) sur 189 économies concernées (un recul de deux places), Macky Sall est revenu à une meilleure lecture dudit rapport.

Prenant le contrecoup de sa première appréciation du rapport 2014 de la Banque mondiale sur l’environnement des affaires, Macky Sall a ainsi proposé, selon les termes du communiqué du conseil des ministres d’hier, jeudi, « une lecture réaliste et dynamique de ce rapport qui… incite à faire plus d’efforts dans l’amélioration de l’environnement des affaires, en accélérant les réformes majeures attendues par la communauté des bailleurs et nécessaires pour rendre notre pays attractif, en matière d’investissements ». Le chef de l’Etat a alors demandé au gouvernement d’Aminata Touré, « sur la base des acquis effectifs indéniables et des blocages persistants », à soumettre aux partenaires financiers du Sénégal, avant la fin du mois de novembre 2013, un plan spécial d’amélioration de l’environnement des affaires, intégrant les mesures administratives et incitatives exceptionnelles à effet immédiat.

Tout en indiquant la voie à suivre qui devrait passer par un plan spécial d’amélioration de l’environnement des affaires avant la fin du mois en cours, la lutte coercitive contre les tracasseries administratives et les lenteurs judiciaires qui pénalisent l’investisseur et l’économie nationale, voire par un Conseil présidentiel de l’Investissement, en décembre 2013, afin d’évaluer les performances internes du pays et lever les blocages du climat des affaires.

Macky Sall a également invité le gouvernement à lever, sans délai, toutes les contraintes administratives liées notamment à la délivrance des permis de construire, aux transferts de propriété, et à l’optimisation du dispositif fiscal alliant attraction des investissements réels, efficacité du recouvrement et simplicité pour l’investisseur.

Toujours, dans la même optique d’amélioration du climat national des affaires, il a été demandé à Mimi Touré d’étudier, avant la fin de ce mois de novembre 2013, le plan de réforme de chaque ministère et de fixer à chaque ministre, à travers une lettre de cadrage, des objectifs de réforme, évalués mensuellement. Rappelant par ailleurs ses directives communiquées lors des Conseils des ministres du 26 juin et du 12 septembre 2013, Macky Sall a engagé l’équipe du Premier ministre « à veiller à la bonne gouvernance économique par une lutte coercitive contre les tracasseries administratives et les lenteurs judiciaires, qui pénalisent l’investisseur et l’économie nationale ».``

Ces diverses instructions ont été même adoubées par Macky Sall, lequel a indiqué également au cours de la rencontre gouvernementale d’hier qu’il va présider, en décembre 2013, un Conseil présidentiel de l’Investissement « qui va évaluer les performances internes du pays et dresser les actions majeures de rupture et de consolidation du climat des affaires au Sénégal ».

Rappelons que le dernier rapport Doing Business de la Banque mondiale sur le climat des affaires avait, dans un premier temps, failli faire sortir Macky Sall de ses gonds. Le Chef de l’Etat avait fait remarquer que le Sénégal ne méritait pas le rang qui lui avait été assigné relativement à son climat des affaires (178ème sur 189). « Ce qui a été noté dans ce rapport est aux antipodes de ce qui se passe au Sénégal et de ses ambitions », avait lancé Macky Sall. Comme pour justifier sa position, il avait alors énuméré les décisions prises pour améliorer l’environnement des affaires avant de regretter que « les dernières mesures d’amélioration du climat des affaires durant le 3ème trimestre de l’année 2013 n’aient pas été prises en compte dans le classement du rapport Doing Business ».

La perception avait été toutefois différente du côté des acteurs du monde économique. A l’instar de Mansour Kama, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), qui a diagnostiqué le classement du Sénégal au Doing Business en parlant de «bonne piqûre de rappel ». «Si le Sénégal se retrouve parmi les derniers de la classe, c’est qu’il n’a pas fait ce qu’il devait faire pour accélérer les réformes qui dorment pourtant dans les tiroirs», regrettait l’un des patrons des employeurs. Et Mansour Kama de conclure sans fioritures : « C’est au Sénégal de se réveiller. On n’a pas besoin de crier ou d’attaquer qui que ce soit. Car, les indicateurs du classement sont quantitatifs et portent sur un nombre bien limité».

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