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Le Quotidien N° 3550 du 2/12/2014

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Les animateurs du contre-sommet : Intégration économique au lieu de Francophonie
Publié le mercredi 3 decembre 2014   |  Le Quotidien


Colloque
© aDakar.com par DF
Colloque sur la crise universitaire au Sénégal
La communauté universitaire sénégalaise s`est réunie à l`université Cheikh Anta Diop pour mener une réflexion sur la crise qui gangrène les universités sénégalaises mais également africaines. La rencontre s`est tenue le vendredi 7 février. Photo: Diallo Diop, Universitaire sénégalais


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Faire de la Francophonie un espace économique ne doit pas être une priorité pour les Etats africains, selon Demba Moussa Dembélé, membre du «Front contre le sommet» tenu à Dakar le week-end passé. Pour lui, l’urgence est dans l’intégration des économies africaines.

Avant, pendant et après le XVe sommet de la francophonie de Dakar, une seule ritournelle a mobilisé les chefs d’Etat et de délégation : arriver à faire de l’espace francophone une zone d’échanges économiques féconde. Ce souhait transformé en fardeau que la nouvelle secrétaire générale de l’Organisation internationale de la francophonie (Oif), Michaëlle Jean, porte sur ses épaules, ne devrait pas être une priorité pour les Etats africains, selon les animateurs du «Front du contre le sommet». L’un d’entre eux, l’économiste Demba Moussa Dembélé l’a rejetée hier en ces termes : «La francophonie économique, c’est de la foutaise ! Excusez-moi du terme, mais c’est de la foutaise». Le chercheur préfère le sempiternel défi qui doit mobiliser les énergies en Afrique : «Ce que nous voulons, c’est de l’intégration économique régionale et sous-régionale et pas une francophonie.» Celle-ci reste à l’étape des résolutions. La concrétisation n’est pas encore amorcée. Le manque de volonté des chefs d’Etat en est une cause. D’ailleurs, les pays africains commercent plus avec leurs anciennes puissances colonisatrices qu’entre eux-mêmes. M. Dembélé estime que cette nouvelle trouvaille qui marque le sommet de Dakar est agitée pour «nous divertir», après la francophonie culturelle et politique. Pour lui, c’est juste une façon pour la France «de perpétuer sa domination coloniale».

Dr Dialo Diop, secrétaire général du Rassemblement nationale démocratique (Rnd), a conforté l’économiste dans sa position. «En matière économique et financière, l’humiliante dévaluation du franc Cfa, à Dakar (1994) suivie du rattachement scandaleux de la zone Cfa à l’Euro, lors du remplacement du Franc français par la monnaie unique européenne en 1999, confirment le statut de monnaie coloniale du franc Cfa. Que l’on ne pense pas à la mainmise des multinationales françaises sur les secteurs clés des économies africaines captives (…)», explique-t-il.

Bilan du «contre-sommet»

Le porte-parole du «Front du contre le sommet» au cours de la conférence de presse d’hier y ajoute de probables effets néfastes des «Accords de partenariats économiques» sur les économies africaines. Pour les animateurs du «Front contre le sommet», il est donc opportun de mener le combat contre «la domination économique» de la France en Afrique.
Toutefois, les activités qu’ils avaient voulues réaliser «alternativement» au Sommet de la francophonie ont été toutes interdites. Il s’agit d’un rassemblement à la Place de l’Obélisque, d’une conférence à l’Université Cheikh Anta Diop puis au siège de la Fondation Rosa Luxembourg.
Par ailleurs, ils ont été empêchés d’accéder au cimetière militaire de Thiaroye où ils voulaient déposer une gerbe de fleurs en mémoire aux Tirailleurs sénégalais massacrés, le 1er décembre 1944. Malgré tout, Malick Noël Seck, le commissaire Cheikhna Keita et leurs camarades parlent de réussite. «Ils ont essayé de nous museler. Toutes nos manifestations ont été sabotées. En tentant de nous museler, ils ont amplifié notre message», s’est réjouit M. Seck. Le commissaire Keita avoue qu’ils s’attendaient à une telle réaction de la part des autorités : «Dès le départ, nous savions que de telles initiatives seraient interdites. Nous savons à qui on a affaire. Ce sont des gens qui ne sont mus que part leurs intérêts. Macky Sall et ses amis veulent installer une chape de plomb dans le pays... Quand ils dansent, ils veulent que les autres se taisent.»
Pour la suite, le mouvement a lancé un appel à signatures de leur manifeste contre les intérêts français en Afrique.

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