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Un vétérinaire met en garde contre les dangers de l’automédication en élevage
Publié le lundi 6 janvier 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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L'automédication en élevage, une pratique devenue une "routine" au Sénégal, met en péril la santé animale et celle de l'homme, selon le docteur vétérinaire Isma Ndiaye.

"Malheureusement, l’automédication est de routine chez nos éleveurs. [...] Les médicaments utilisés par ces éleveurs, dans le cadre d’une automédication, sont de diverses familles. Le plus souvent, il s’agit d’antiparasitaires, d’antibiotiques, de vitamines ou de minéraux", a dit le docteur Ndiaye dans le troisième numéro du mensuel "Santé au Sébégal", dont l'APS a reçu dimanche une version électronique.

Parlant du mouton, il estime qu'il doit, comme tous les autres animaux domestiques, "être bien suivi sur le plan sanitaire, pour sa santé, mais aussi pour celle du consommateur, qui a besoin d’être servi en viande de qualité".

"Un bon suivi médical des animaux ne saurait se faire sans l’implication d’un vétérinaire ou d’un technicien du domaine de l’élevage", a soutenu Isma Ndiaye.

Les "médicaments peuvent être donnés aux moutons par leurs éleveurs eux-mêmes, mais sous réserve d’une prescription vétérinaire", a-t-il précisé.

"Les risques de l'automédication en élevage sont très nombreux. L’éleveur qui pratique l’automédication peut faire un mauvais choix concernant le produit à utiliser [...] L’animal qui reçoit des médicaments mal choisis non seulement ne guérira pas de sa maladie, mais aussi peut être intoxiqué par ces substances", a averti le docteur vétérinaire.

Il estime que "le droit de détenir des animaux ne nous donne pas celui de les maltraiter en leur administrant n’importe quoi, encore moins celui d’intoxiquer les consommateurs. "Tout éleveur doit se mettre cela dans la tête."

"L’homme n'est pas à l’abri de" l'automédication en élevage, "car il est un
consommateur des denrées issues de ces animaux (viande, lait, etc.)" et "peut absorber, par leur intermédiaire, des résidus chimiques nocifs pour sa santé", a souligné M. Ndiaye.

L'automédication "est encore plus grave quand les médicaments sont achetés dans le marché parallèle, leur composition est souvent douteuse dans ce cas", a-t-il poursuivi.

"En plus de la santé animale, le vétérinaire joue un rôle primordial dans la préservation de la santé humaine. C’est pourquoi je recommande à l’éleveur adepte de l’automédication de se rapprocher d’un docteur vétérinaire, pour avoir les prescriptions médicales adéquates, pour ses animaux", a-t-il encore dit.

"Une erreur en médecine vétérinaire peut être fatale pour toute une population animale, mais aussi pour une population humaine", a averti Isma Ndiaye.

ESF

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