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Ebola: des "incompréhensions" toujours à lever parmi les populations
Publié le mardi 2 decembre 2014   |  AFP


Liberia
© AFP par DOMINIQUE FAGET
Liberia : Les Médecins Sans Frontières mettent en place l`équipement de protection contre le virus de la fièvre d`Ebola
Samedi 30 aout 2014. Morovia (Liberia)


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Dakar - Les acteurs de la lutte contre Ebola en Afrique de l’Ouest demeurent confrontés à des "incompréhensions" liées à la peur au sein des communautés locales, ont averti mardi à Dakar la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge, appelant à poursuivre la pédagogie.

En plus d’avoir à faire face à une maladie totalement inconnue en Afrique de l’Ouest jusqu’à son apparition en décembre 2013 dans le sud de la Guinée, travailleurs de la santé et humanitaires déployés sur le terrain ont dû affronter des "incompréhensions" au sein des communautés qu’ils assistent, a expliqué le secrétaire général de la Fédération des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), ElHadj Amadou As Sy, lors d’une conférence de presse.

Ces acteurs ont fait beaucoup de communication, de pédagogie mais aujourd’hui, "les incompréhensions ne se sont toujours pas estompées. Il ne s’agit pas d’expliquer une fois pour avoir l’acceptation pour toujours", a insisté M. Sy.

"Dans une situation de peur et d’hystérie, il ne s’agit pas de condamner, il s’agit de continuer à expliquer, continuer à tisser des liens" avec les communautés pour leur faire comprendre "que nous sommes des alliés dans une même bataille", a-t-il déclaré.

Selon lui, la FICR compte actuellement environ 11.000 volontaires "formés et mis à contribution" dans la lutte anti-Ebola dans les trois pays les plus touchés - Liberia, Guinée et Sierra Leone - où ils s’occupent majoritairement d’opérations d’enterrements sécurisés de personnes décédées d’Ebola, ou quelques fois de transport de cas suspects ou malades vers les centres adéquats.

Ils ont été régulièrement confrontés il y a quelques mois, et à nouveau plus récemment, à des actes d’hostilité, a-t-il signalé, sans donner plus de détails: "Les gens pensent qu’on amène plus le malheur que le bonheur".

Près de 80% en moyenne de l’ensemble des inhumations sont prises en charge par les volontaires de la Croix-Rouge, a-t-il indiqué.

La conférence de presse s’est déroulée en présence de Mabel Rammekwa, secrétaire générale de la Croix-Rouge du Botswana, qui a officiellement remis à la FICR 15 véhicules tout-terrain pour la lutte anti-Ebola dans les trois pays les plus touchés.

Au 30 novembre, l’épidémie avait fait 6.070 morts sur 17.145 cas comptabilisés dans huit pays, essentiellement au Liberia (3.145 morts), en Sierra Leone (1.583 morts) et en Guinée (1.327 décès), selon un bilan de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

D’après M. Sy, les besoins de la FICR pour la lutte anti-Ebola sont estimés "à peu près à environ une centaine de millions de dollars, qui sont couverts à près de 75%".

Aujourd’hui, il faut des "personnes sur le terrain", "il faut recruter, former" des personnels de santé, "accompagner et soutenir" les malades, leurs proches et les acteurs de la lutte, souvent eux-mêmes victimes soit du virus soit de stigmatisation de la société, a encore souligné Hadj Amadou As Sy.

cs/cls

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