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Enquête Plus N° 1037 du 29/11/2014

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Pour laver son honneur: Youssou Ndour réclame 500 millions à Vision Mag
Publié le lundi 1 decembre 2014   |  Enquête Plus


Tabaski:
© aDakar.com par DF
Tabaski: La mosquée de Massalikou Djinane point de rencontre de plusieurs personnalités
Dakar, le 07 Octobre 2014: La prière de la Tabaski a été célébrée à la Mosquée Mouride de Massalikoul Djinane. Le président Abdoulaye Wade ainsi que plusiueurs autres personnalités dont le Premier linistre, Mouhamed Boun Abdallah Dionne y ont effectué leur prière. Photo: Youssou Ndour, artiste, chanteur


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Momar Diongue, dirpub de Vision Mag et Mamadou Sakhir Ndiaye ont été attraits à la barre du tribunal correctionnel pour diffamation par le ministre conseiller Youssou Ndour. Ce dernier réclame aux deux journalistes la somme de 500 millions.

C'est dans une atmosphère tendue que s’est déroulé le procès qui oppose Youssou Ndour et les journalistes Momar Diongue et Mamadou Sakhir Ndiaye de Vision Mag. Le président a même failli renvoyer l'affaire, à cause de l’agitation des avocats des deux parties. Dans cette procédure, c’est le ministre conseiller qui a envoyé une citation directe aux deux journalistes. Dans sa livraison du mois de juillet 2014, Vision Mag barrait à sa une : «Business et Politique : L’Etat, otage des Lobbies», avec la photo de Youssou Ndour en guise d’illustration.

Aux pages 4 et 9, toujours photo de Youssou NDOUR à l’appui, Momar DIONGUE écrivait : «Les hommes d’affaires et la Politique, l’Etat, otage des Lobbies. Faut-il s’en réjouir ou s’en alarmer ? La forte présence d’hommes d’affaires et de capitaines d’industrie dans l’entourage présidentiel est une caractéristique principale de l’actuel régime. Jusque-là en marge des cercles du pouvoir, ils sont à présent au cœur d’une institution comme la Présidence… ». Plus loin, le journaliste écrivait : « LOUM DIAGNE décroche un prêt de 5 000 000 000 francs (…). A noter aussi que contrairement au leader de Fekke Ma Ci Boole qui a eu la confiance d’Afreximbank, en partie grâce à la signature de l’Etat du Sénégal qui a donné son aval… ».

Le conseiller du chef de l’Etat a jugé attentatoires à son honneur les révélations contenues dans ces articles et a tout bonnement porté plainte. Il considère avoir été présenté par les auteurs comme une personne ayant manqué à ses devoirs moraux, sociaux et professionnels. Qui se sert de ses relations avec l’Etat pour atteindre ses objectifs exclusifs. Mais, pour le directeur de publication de Vision Mag, son intention n’a jamais été de porter atteinte à Youssou Ndour. « Je ne garde que des relations confraternelles et cordiales avec lui », s’est-il défendu. Selon le journaliste, «l’article a été consacré à une vingtaine de personnes et toutes les règles d’éthique et de déontologie ont été respectées».

Mais pour Me Mbaye Jacques Ndiaye de la partie civile, «il y a des journalistesHaut du formulaire qui, avec leurs plumes, sont plus dangereux qu'une arme nucléaire». L’avocat de Youssou Ndour et non moins numéro deux de «Fekke, ma ci boole» est d’avis que son client doit être considéré comme un modèle. «L'Etat ne l'a jamais subventionné. Il a battu campagne pour quelques personnes qui font partie de Benno Bokk Yaakaar», a expliqué Me Ndiaye qui a refusé toute négociation dans cette affaire. Et pour laver son honneur, la partie civile a réclamé la somme de 500 millions, la suspension du Magazine, ainsi que la publication de la décision du tribunal dans la presse.

Me Khassimou Touré s’«attaque» au journal l’Observateur

Pour les avocats de la défense, Mes Khassimou Touré et Mbaye Sall, leurs clients n’ont jamais voulu porter atteinte à la partie civile. Au contraire selon Me Touré, on devrait tresser des lauriers à Momar Diongue, pour avoir traité un sujet aussi important. «Il a posé un débat intéressant qui est d’actualité», a-t-il lancé. Pour la robe noire, le plaignant a fait une publicité gratuite pour Vision Mag, car grâce à cette affaire, tout le monde le connaît. S’agissant du montant demandé comme dommages et intérêts par les avocats de la partie civile, il a laissé entendre que cela renseigne plus sur la personnalité de l’individu.

« L’honneur et la considération n’ont pas de prix», a soutenu Me Touré. L’avocat s’est ensuite «attaqué» au groupe de presse de Youssou Ndour, pour dire que «ses journalistes sont tout le temps poursuivis pour diffamation et souvent ils sont condamnés». Il s’est même permis de citer des exemples : «l’affaire Yérim Seck, celle de Tamsir Jupiter Ndiaye, c’est le journal L’Observateur qui est le premier à les écrire à la Une. Des familles sont brisées à cause du groupe de presse de Youssou Ndour», a conclu Me Touré.

Il a cependant demandé au juge de faire une application bienveillante de la loi aux prévenus, si jamais il les déclare coupables du délit de diffamation. En même temps, de débouter la partie civile de ses demandes ou à défaut de leur allouer la somme de 2 millions. Le délibéré est fixé au 8 janvier 2015. Auparavant, la défense avait soulevé une exception de nullité concernant la citation qui a été envoyée à leurs clients. Selon Me Khassimou Touré, celui qui a l'initiative des poursuites doit présenter les faits de manière à donner à celui qui a diffamé les moyens de se défendre. Autrement dit, les avocats de Youssou Ndour n’avaient pas bien qualifié le délit de diffamation des articles parus dans Vision Mag.

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