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Un magistrat reconnait le caractère problématique de la détention provisoire
Publié le vendredi 28 novembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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L’importance du rôle du juge d’instruction doit être corrélée, en matière de détention provisoire, au caractère problématique de cette mesure privative de liberté pour les prévenus, sans que leur culpabilité soit établie, a relevé, jeudi à Dakar, le magistrat Julien Ngagne Ndour.

"Le juge d’instruction doit jouer un rôle fondamental en faisant de la liberté le principe (de son action) et de la détention, l’exception", a-t-il soutenu lors d’une conférence publique, sur le thème: "Problématique de la détention provisoire : la responsabilité du juge d’instruction".

"La responsabilité du juge, en l’espèce, c’est d’abord de bien motiver sa décision de placement sous mandat de dépôt", a-t-il dit lors de cette rencontre organisée par la Fondation Friedrich Neumann pour la liberté (FNF), en partenariat avec le Club de recherches et d’études sur les droits de l’homme (CREDHO).

Selon le magistrat, président du Tribunal départemental de Louga (nord), la détention est une mesure "extrêmement grave de conséquence", même répondant aux impératifs de l’instruction.

Il a signalé le risque que les prévenus, une fois laissés en liberté, fassent disparaître des preuves, se soustraient à la justice, subordonnent des témoins, sans compter le rôle social de cette mesure qui peut contribuer à la restauration de l’ordre public.

Il reste que cela n’enlève en rien au caractère problématique de cette mesure, lié notamment au "choc émotionnel" d’une arrestation qui contribue par ailleurs à accréditer une "présomption de culpabilité".

Les juges n’étant "pas toujours informés de ce qui se passe" sur le plan administratif au niveau des prisons, il peut en outre arriver que des prévenus restent détenus de façon arbitraire même après expiration du mandat de dépôt, a-t-il par ailleurs fait valoir.

Or, a poursuivi le président du Tribunal départemental de Louga, le régime d’un détenu provisoire "ne peut pas être le même que celui d’une personne déclarée coupable".

Auparavant, le magistrat Cheikh Bâ, président du CREDHO, a relevé que la détention provisoire "fait couler beaucoup d’encre et de salive et crée beaucoup de confusion".

Selon lui, "la principale récrimination" concerne l’opinion selon laquelle les détentions provisoires sont "très longues au Sénégal’’, d’où la nécessité d'aborder le débat relatif à cette problématique.

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