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Enquête Plus N° 1034 du 26/11/2014

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Un militaire à la tête du commissariat général pour le pelérinage à la Mecque: ‘’Le pèlerinage est une question religieuse. L’armée n’y a pas sa place’’
Publié le jeudi 27 novembre 2014   |  Enquête Plus


Arrivée
© aDakar.com par DF
Arrivée du premier vol retour des pèlerins
Dakar, le 11 Octobre 2014- Le premier des vols programmés pour ramener de La Mecque les pèlerins sénégalais est arrivé à Dakar, samedi, aux environs de 18h30.


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La nomination d’un militaire à la tête du commissariat général pour le pèlerinage à La Mecque est fortement contestée. L’islamologue Bamba Dioum pense qu’elle n’a pas apporté de changements majeurs dans la gestion du Hajj. ‘’Ils n’ont pas apporté de changements qualitatifs. Au bout du compte, le pèlerinage de cette année n’est pas meilleur que celui des années précédentes. Mais, l’approche prise par le gouvernement de se désengager est à même de produire des résultats qualitatifs’’, dit-il. Un membre du commissariat général, qui a préféré requérir l’anonymat, s’inscrit dans la même veine. ‘’Le pèlerinage est une question religieuse.

L’armée n’y a pas sa place’’, dit-il d’emblée. ‘’Pour avoir travaillé dans cette structure pendant plus de dix ans, je puis vous dire que des commissaires comme El Hadj Moustapha Guèye et Rawane Mbaye ont laissé des marques indélébiles. Ils sont des hommes de Dieu. Ils sont guidés par leur background, mais aussi par la lumière de leur foi. On a besoin de ce genre d’hommes pour garantir la réussite du ‘’Hajj’’. Notre interlocuteur pense que l’Etat a fait fausse route, en propulsant un militaire à la tête du commissariat général du pèlerinage à La Mecque. ‘’Il fallait nommer quelqu’un qui pratique sa religion, qui connaît parfaitement l’Arabie Saoudite et dispose d’une vaste culture religieuse’’.

Pour autant, Mme Safiétou Diongue Seck estime que le Général Amadou Tidiane Dia, l’actuel commissaire général, a réussi à remettre de l’ordre dans les rangs. ‘’Nous sommes des civils, je pense qu’un militaire n’est pas plus outillé pour insuffler une nouvelle dynamique dans la gestion du Hajj. Nous attendons qu’il nous présente son bilan, mais il faut reconnaître qu’il a apporté un peu de discipline. On a senti sa touche, car il y avait trop de pagaille, mais les imperfections restent d’actualité.’’

Le cas ‘’Sénégal Airlines’’

La question du monopole de la compagnie aérienne Sénégal Airlines est aussi au cœur des débats. Les acteurs du hajj veulent que l’Etat veille au respect des cahiers de charges, à défaut de procéder à un appel d’offres, en vue de diversifier les choix. Lorsque certains exigent qu’on casse le monopole, Sadibou Seck, le responsable de l’Unophom, demande de ne pas verser dans l’amalgame.

‘’Il n’y a jamais eu de monopole. Sénégal Airlines a soumissionné quant à l’appel d’offres de l’Etat pour la mission. Il a gagné. Des privés ont sollicité les services d’autres compagnies aériennes’’, précise-t-il. Pour autant, il estime que la compagnie a connu un échec cuisant ces deux dernières années, tant du point de vue des vols aller que des vols retour, entraînant des incidences néfastes. A cause des retards, dit-il : ‘’des pèlerins se sont retrouvés dehors, car ils ne pouvaient plus rester dans leur hôtel. D’autres ont dû se prendre en charge, au moment où certains sont restés 48 h sans pouvoir se payer à manger’’.

Du côté des candidats pour le pèlerinage à La Mecque, les mots sont durs contre cette compagnie aérienne qui ‘’n’a pas été du tout à la hauteur’’. ’’On est obligé de faire avec. Elle ne sème que de la pagaille et des déceptions. Elle se retrouve avec 7 000 pèlerins, avec un seul avion qui fait 20 heures par jour pour faire des allers et retours entre Dakar et Djeddah. Ce n’est pas sérieux. Il faut que l’Etat surveille et accompagne ou alors qu’il libéralise’’.

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