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Abdoulaye Baldé: ’’Nous n’accepterons pas que l’on pratique l’orpaillage dans le Parc Niokolo Koba’’
Publié le lundi 24 novembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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© Autre presse par DR
Ministre du Plan, Abdoulaye Bibi Baldé


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Le ministre de l’Environnement Abdoulaye Baldé a assuré, samedi, que son département "n’acceptera pas" que le nouveau type d’orpaillage de nature semi-industrielle, qui est apparu dans le parc national du Niokolo-Koba, se développe au sein de cette réserve faunique et florale déjà assez éprouvée par le braconnage, la pression agricole et l’élevage au point d’être classée patrimoine mondial en péril.

‘’Je voudrais l’indiquer de façon très claire que nous n’accepterons pas que l’orpaillage se déroule dans le parc’’, a dit Abdoulaye Baldé, lors d’un point de presse mettant un terme à trois jours de tournée dans les régions de Kédougou et Tambacounda.

Le conservateur du Parc national du Niokolo Koba, Ousmane Kane avait, en recevant M. Baldé à la direction du PNNK à Tambacounda, fait part de l’arrestation de 16 orpailleurs au sein du parc. Se disant préoccupé par l’apparition de ce nouveau phénomène, il a indiqué que ‘’le front de l’or qui est fermé à Kédougou, est en train de s’ouvrir dans le Parc’’.

Même si l’orpaillage traditionnel pratiqué par les femmes existait déjà depuis longtemps dans la zone de Mako, ce mode d’exploitation artisanale était ‘’tolérable’’, a-t-il dit, soulignant que la nouvelle forme d’orpaillage apparue, utilise des ‘’méthodes semi-industrielles’’.

Cette activité n’est pas permise d’autant plus que les personnes qui s’y adonnent procèdent à des fouilles, détruisant l’environnement, a dit Kane, signalant qu'elle se poursuit malgré cette interdiction contenue dans le règlement intérieur du parc.

‘’Au moment où je vous parle, on a pris un orpailleur et demain je dois me rendre à Kédougou pour qu’il soit déféré’’, a-t-il indiqué à des journalistes en marge de la tournée.

Les agents du parc lutteront contre les orpailleurs tout comme ils le font avec les braconniers, a-t-il assuré, indiquant qu’une brigade patrouille ‘’24 heures sur 24’’ dans la zone de Mako pour combattre ce phénomène.

L’Etat a concédé un permis d’exploration dans cette zone, à une société qui est en train d’effectuer des études à côté du parc, a-t-il relevé. Ce qui a du coup attiré les orpailleurs.

‘’Nous sommes déjà assez préoccupés par la pression exercée sur le parc par le braconnage, l’agriculture et l’élevage’’, a poursuivi M. Baldé.

Concernant le problème d’effectifs déploré par le conservateur, le ministre de l’Environnement a annoncé qu’il plaidera pour une augmentation des 30 agents que son département est autorisé à recruter annuellement pour les trois prochaines années. Cela, afin de permettre une meilleure surveillance au sein du parc.

Le PNNK compte sur 200 agents dont le système de rotation fait que seuls 80 d’entre eux sont opérationnels sur le terrain en permanence, a expliqué le responsable du parc. ‘’Pour couvrir tout le parc, il faut 250 agents’’, a-t-il dit, relevant que ses hommes remédient à ce déficit par leur mobilité.

Il a relevé, parmi les contraintes de la gestion du Niokolo, la situation précaire dans laquelle vivent ces agents, souvent affectés par des maladies liées à leur environnement. Le parc est confronté à une ‘’insuffisance de moyens humains et financiers’’, a dit Ousmane Kane.

Le budget de fonctionnement du PNNK, pour l’année 2014, est de 80 millions et le budget consolidé d’investissement (BCI), de 425 millions, lesquels sont gérés par la Direction de le protection de la nature (DPN).

Le ministre de l'Environnement a assuré que l’institution d’une prime alimentaire pour les agents du parc sera mise en œuvre, comme l’avait promis le chef de l’Etat Macky Sall, lors de sa visite au sein de la réserve.

Au-delà des orpailleurs, la progression en hausse du nombre d’armes saisies ces trois dernières années dans le parc, parmi lesquelles des armes de guerre comme les kalachnikovs et les munitions, inquiète le conservateur du parc.

La traversée du parc par les corridors Dakar-Bamako et Dakar-Conakry entraînant la mort de beaucoup d’animaux sur la route est aussi une difficulté à laquelle le ministre de l’Environnement s’est proposé de trouver une solution.


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