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Le Soleil N° 13036 du 7/11/2013

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Protection de la maternité des femmes travailleuses : Le Sénégal va ratifier la convention 183 de l’Oit
Publié le jeudi 7 novembre 2013   |  Le Soleil


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© Autre presse par DR
Le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy


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Le forum de formation et de sensibilisation pour la ratification par le Sénégal de la convention internationale du travail n°183 sur la protection de la maternité a été ouvert hier par le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy. La ratification de cette convention par notre pays assurera la protection de la maternité à toutes les femmes travailleuses.
Le Sénégal est désormais prêt à ratifier les Conventions n°156 sur les travailleurs ayant des responsabilités familiales et n°183 sur la protection de la maternité, définies par l’Organisation internationale du travail (Oit). Le forum de formation et de sensibilisation ouverte hier sur la ratification de cette convention explique cet engagement du gouvernement sénégalais. La rencontre a permis aux syndicats, aux patronats, aux organisations de la société civile et aux départements ministériels d’acquérir une meilleure connaissance de la Convention, d’appréhender son importance et d’élaborer une feuille de route pour sa ratification.
Selon le ministre de la Fonction publique, Mansour Sy, au Sénégal, nonobstant certaines mesures prises dans le domaine de la santé telles que la gratuité des accouchements et des césariennes, il existe un contexte de vulnérabilité pour les femmes qui découle des disparités de genre et le manquement à certains droits.
A l’en croire, de nombreuses femmes continuent de faire face, aujourd’hui, à des menaces liées à leur maternité et à leur sécurité économique. «En réalité, la majorité d’entre elles ne jouit pas encore d’une période de congé payé avant et après l’accouchement et beaucoup d’autres continuent de faire face au licenciement et à la discrimination au travail parce qu’elles sont ou peuvent devenir enceintes. De même, les conditions de travail et les agents biologiques, physiques et chimiques, associés à un travail productif peuvent présenter des risques pour la reproduction en l’absence d’informations, de suivi et d’évaluation », dit-il.

Trois mesures prises
Pourtant, fait-il savoir, les principes et les droits liés à la protection de la maternité au travail ont été définis à travers la convention 183.
Ainsi, pour pallier les problèmes dont certaines travailleuses font faces, surtout celles qui évoluent dans le secteur informel, le Sénégal compte ratifier, dans les plus brefs délais, la convention 183. D’où l’intérêt de la tenue de ce forum de formation et de sensibilisation, à l’issue duquel une feuille de route a été élaborée et trois mesures prises. « Ces mesures ont porté sur l’amélioration de la protection de la maternité au travail, la disponibilité des services d’appui, d’information et d’éducation sur les lieux de travail et le renforcement de l’accès effectif aux soins de santé et à la protection financière », dit M. Sy
Pour la spécialiste des questions de genre, égalité et diversité pour l’Afrique francophone au sein du Bit, Fatim Christiane Ndiaye, le Code du travail qui permet la protection de la maternité n’est pas appliqué dans l’économie informelle. «La convention 183 étend la protection de la maternité à toutes les femmes travailleuses, que ce soient les femmes qui travaillent dans les cadres formels ou celles qui travaillent dans le secteur des emplois atypiques que sont des emplois journaliers précaires, l’économie informelle, les travailleuses domestiques, les travailleuses rurales, etc. », indique-t-elle.
D’après Mme Ndiaye, la ratification de la convention n°183 au Sénégal pourra non seulement permettre d’offrir à la travailleuse des congés de maternité, des prestations en espèces, mais aussi une protection de sa santé, de celle de son enfant, de sa famille, de la société. «Je pense que cette convention vient à point nommé au Sénégal dans la mesure où il y a encore trop de mortalité maternelle et infantile (370 décès pour 100.000 naissances avec un taux faible de 51,9% d’accouchement médicalement assisté). La convention sur la protection de la maternité va permettre de réduire cette mortalité infantile», argue-t-elle.

Maguette Guèye DIEDHIOU

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