Macky Sall, a annoncé dans son message à la Nation, que le gouvernement vient de réaliser, pour 150 milliards de francs Cfa, la plus importante mobilisation souveraine de ressources de la zone Uemoa, pour le financement de projets d’infrastructures de transport, d’énergie et d’agriculture. Un reliquat de 100 milliards est attendu au cours du mois de janvier, soit un prêt total de 250 milliards, à un taux de 6,5%, sur sept ans auprès de la Banque atlantique.
Inédit ! La cagnotte avec laquelle le Sénégal débute le nouvel an est un véritable coup de chance. Macky Sall a annoncé dans son message à la Nation que le gouvernement vient de réaliser, «pour 150 milliards de francs Cfa, la plus importante mobilisation souveraine de ressources de la zone Uemoa, pour le financement de projets d’infrastructures de transport, d’énergie et d’agriculture. Un reliquat de 100 milliards est attendu au cours du mois de janvier». Soit un prêt total de 250 milliards, à un taux de 6,5% sur sept ans auprès de la Banque atlantique. Dans l’histoire de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa), personne n’a, au Sénégal, emprunté à ce taux d’intérêt, sur une durée de sept ans et auprès d’un seul partenaire.
C’est également, une première pour la Banque atlantique. Elle intervient dans les principaux secteurs d’activités de l’économie du Sénégal où elle accompagne différentes entreprises et Pme-Pmi dans le cadre de leur développement. Ce coup «magique» prouve aussi, que la Banque s’impose davantage, sur le marché financier local.
Pour boucler le financement du budget de l’Etat du Sénégal au titre de l’année 2012, le ministère de l’Economie et des Finances sous la houlette de Amadou Kane, avait lancé un emprunt obligataire d’un montant de 50 milliards de francs Cfa sur le marché financier de l’Uemoa, sur une durée de sept ans. Mais à un taux moyen de 6,7%, alors que le ministre parlait de reprofilage de la dette. Cet emprunt ciblait l’ensemble des investisseurs, aussi bien des personnes morales que des personnes physiques, des entreprises…
Dans le cadre du Programme pour le développement de l’énergie renouvelable piloté par l’Uemoa, 2 milliards 250 millions de francs Cfa sont alloués au Sénégal. Ce programme d’un financement de 18 milliards de francs Cfa vise à installer des lampadaires dans les collectivités locales des pays de l’Union.
Pour un développement national partagé, dans l’équité et la justice sociale, le gouvernement veut que la croissance économique soit plus soutenue en 2014. Ainsi, un accent particulier d’après le chef de l’Etat, sera mis sur l’Agriculture, l’Energie, entre autres secteurs.
A ce propos, la Banque mondiale a approuvé le 19 décembre 2013, au Sénégal, une série d’accords de financements de plus de 77 milliards de francs Cfa, dont un financement d’environ 43 milliards de francs Cfa pour le développement de l’agro-industrie, l’irrigation, la gestion des terres… A cela s’ajoute un appui budgétaire de 15 milliards de francs Cfa pour aider le Sénégal dans la fourniture d’énergie, l’éducation, la santé et à stimuler la croissance économique grâce aux réformes du gouvernement et des changements pour améliorer l’environnement des affaires. Pour booster la production d’électricité, une garantie d’environ 20 milliards de francs Cfa est également prévue pour la Centrale de Tobène. Cela, afin de permettre à la Centrale de faire un emprunt jusqu’environ 42,5 milliards de francs Cfa à la Société financière internationale (Ifc).
La Banque mondiale avait aussi approuvé le 10 décembre 2013, un financement de 20 milliards de francs Cfa au profit de la santé.
Sur le marché intérieur et extérieur, le Sénégal attend également, d’autres appuis budgétaires. Ainsi semble-t-il que Amadou Ba actuel ministre de l’Economie et de finances fait mieux que son prédécesseur Amadou Kane.
