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Louga : deux ans de prison ferme requis contre un homme accusé de viol
Publié le jeudi 20 novembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise


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Le procureur du tribunal régional de Louga (nord) a requis mercredi deux ans d’emprisonnement ferme à l’encontre d’un homme âgé d’une quarantaine d’années et jugé en audience correctionnelle pour viol.

Le prévenu, originaire du village de Ngagne Diouf, dans le département de Kébémer (nord), est accusé d’avoir violé une femme âgée d’une vingtaine d’années, dans une auberge située dans cette capitale départementale.

L’accusation soutient qu’il a sexuellement abusé de la plaignante, après l’avoir insultée et violentée. Il a nié ces accusations et a soutenu avoir eu des rapports sexuels avec la plaignante, avec le consentement de cette dernière, moyennant une contrepartie financière.

"Elle n’a, à aucun moment, montré de résistance. Nous sommes allés ensemble dans une auberge. Et après les rapports sexuels, je lui ai remis 40 mille francs CFA. Elle a monté cette cabale parce que j’ai refusé de lui remettre une somme d’argent supplémentaire qu’elle me réclamait", a fait valoir le prévenu, devant le tribunal.

La plaignante et le prévenu avaient convenu d’un rendez-vous à Kébémer, selon les explications faites à la barre. Ils ne s’étaient jamais rencontrés auparavant, mais communiquaient régulièrement par téléphone.
La jeune femme vit à Louga. Le prévenu, marié et père d’un enfant, est domicilié à Ngagne Diouf.

"Il a tellement insisté au téléphone que je ne sais même pas ce qui m’a poussé à aller le rejoindre à Kébémer. Je n’ai pas l’habitude de sortir de chez moi. Je n’avais jamais entretenu de relations sexuelles. Et après m’avoir brutalisée et violée, il m’a emmenée à la gare routière et m’a embarquée dans un bus" à destination de Louga a raconté la jeune femme.

Un témoin, le gérant de l’auberge où ils se sont rencontrés, a dit qu’il n’avait pas été alerté par la plaignante. Il affirme qu’il n’y a pas eu trace de sperme ou de sang sur le drap du lit, même la chambre était sens dessus-dessous.

Mais le père de la plaignante a déclaré au juge avoir, en compagnie d’un enquêteur, réclamé le drap au gérant de l’auberge. Ce dernier a, selon lui, prétendu l’avoir remis à une lavandière, afin de le débarrasser des tâches de sang, car le prévenu lui a expliqué que la jeune femme n’était autre que sa nouvelle épouse.

Selon le ministère public, il y a bien eu "conjonction sexuelle". Les "éléments objectifs" du dossier démontrent que l’accusé est bien coupable des faits qui lui sont reprochés, selon le juge.

"Le témoignage du gérant de l’auberge comporte beaucoup d’incohérences liées au fait qu’il a d’emblée prétendu n’avoir décelé ni trace de sang ni souillure, alors que l’accusé ne portait pas de préservatif", a argué le procureur du tribunal régional.

"Je ne pense pas que la victime aurait déclenché toute cette procédure judiciaire et pris le risque de s’exposer publiquement pour n’avoir pas reçu de on petit ami une somme de 35 mille francs, qu’elle lui aurait réclamée" comme reliquat d’une contrepartie financière des rapports sexuels, a-t-il fait valoir.

Les avocats de la défense ont insisté sur "l’absence de preuves" de viol commis par leur client. Selon eux, la victime a accepté de rejoindre ce dernier dans une auberge. Ils ont réclamé la relaxe du prévenu.

L’affaire sera encore jugée le 10 décembre prochain.

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