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Sud Quotidien N° 6462 du 18/11/2014

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Décrispation du bras de fer Opposition-Pouvoir: La balle est dans le cas de Macky
Publié le mercredi 19 novembre 2014   |  Sud Quotidien


La
© aDakar.com par DF
La permanence du PDS pris d`assaut par les militants pour souhaiter la bienvenue à Abdoulaye Wade
Dakar, le 23 Avril 2014- Le retour de l`ancien président de la République Abdoulaye Wade a été reporté à demain. Le secrétaire général du Parti Démocratique Sénégalais a été retardé à Casablanca. Il est attendu demain, vendredi 24 avril, à l`aéroport Léopold Sédar Senghor, à partir de 15 heures.


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Alors que le vendredi 21 novembre est parti pour être celui de tous les dangers, en raison du meeting envisagé du Pds et de ses alliés, avec ou sans autorisation, la crispation des ardeurs n’a apparemment diminué au niveau des camps qui se font face (Fpdr et pouvoir). Dans ce bras de fer où tous les ingrédients de la manipulation, de l’extrémisme politique, de la volonté de plomber les dispositions de la Loi fondamentale, voire du double jeu sont en passe d’être réunis pour un cocktail au final explosif, le maître du jeu semble le seul acteur capable de calmer le… jeu.

A moins de trois jours du meeting envisagé du Pds et de ses alliés, avec ou sans autorisation préfectorale, la tension reste toujours vive entre une opposition qui entend braver tout interdit et un camp au pouvoir qui ne compte nullement céder du terrain, dans ce bras de fer que certains assimilent tout simplement au grand retour sur la scène des libéraux. Dans cette confrontation qui risque d’être celle de tous les dangers, l’espace politique est vraisemblablement pris en otage par deux camps qui cherchent, vaille que vaille, à exhiber leur détermination face à l’autre, sur fond de manipulation de l’opinion et d’extrémisme.

Au lendemain de la réunion du comité directeur du Pds présidé par Me Wade, le mardi 21 octobre, une rencontre annonçant un grand meeting de mobilisation du Pds pour le 21 novembre, des informations avaient aussitôt circulé, relayant un pseudo-arrêté du gouverneur de Dakar interdisant toutes les manifestations publiques dans la capitale, du 10 octobre au 05 novembre. Le Pds avait alors réagi avec impétuosité en bravant « l’interdiction » en question, et en maintenant la tenue de son meeting à date échue, avec ou sans autorisation.

De fil en aiguille, les positions des uns et des autres s’étaient cristallisées autour de l’organisation de ce rassemblement. Aux engagements des libéraux clamant tout haut qu’ils organiseront au forceps leur manifestation, l’Apr avait répondu avec violence en menaçant ouvertement l’ancienne opposition de …sanctions si elle défiait l’autorité du pouvoir. Même Macky Sall, le président de la République et chef de file de l’Apr, avait mis sa main à la pâte en affichant son opposition à tout rassemblement du Pds et de ses alliés, à quelques encablures du Sommet de la Francophonie.

La résistance du Pds et de ses alliés, relayée par la levée de boucliers d’une partie de la société civile (comme le Forum civil), voire même des partis politiques proches du pouvoir (à l’instar de la Ligue démocratique) pour imposer le respect des dispositions de la Constitution relatives à la manifestation, finiront par pousser le pouvoir à lâcher du lest.

Paradoxalement, c’est le gouverneur de la Région de Dakar, Cheikh Tidiane Ndoye, resté aphone bien longtemps qu’on lui a prêté l’arrété d’interdiction du meeting de l’opposition qui monte au créneau pour affirmer qu’il n’y a jamais eu un acte administratif du genre. Les observateurs ne tarderont alors pas à parler de manipulation délibérée d’une certaine presse avant de spéculer sur un certain ballon de sonde lancé en direction de la résilience des Libéraux.

La bulle avait fini d’exploser au contact des tirs de barrage, de la détermination des Libéraux et des défenseurs de la Constitution disposés à faire respecter les préogatives en matière de réunion publique pour les partis légalements constitués. Dans ce bras de fer où tous les ingrédients étaient réunis pour un cocktail explosif menaçant le champ politique de froid réchauffement, le double jeu avait d’ailleurs été taillé sur mesure par certaines formations d’ordinaire si promptes à s’ériger pour revendiquer le respect du droit à la manifestation. Les ex-pourfendeurs de Me Wade, aujourd’hui tapis dans les méandres de la mouvance présidentielle (Ps, Afp et cie) se sont ainsi emmurés dans un silence glacial face à la menace qui planait sur la liberté de manifestation. Les lambris du pouvoir étaient certainement passés par là !

A quelques encablures du 21 novembre, la bulle s’est certes dégonflée mais le dégel tarde à décrisper l’atmosphère déjà chargée entre le camp au pouvoir et l’opposition (voir par ailleurs). Même s’ils craignaient que le meeting de vendredi ne soit l’esquisse d’un réveil de l’ancien parti présidentiel et de ses alliés, à moins de trois années des prochaines élections, l’Apr et ses membres ne cherchent pas de midi à quatorze heures pour contrer la reprise de l’initiative politique au niveau de l’opposition.

Le parti au pouvoir ira-t-il jusqu’à interdire le meeting du Pds et de ses alliés, par préfecture interposée ? Voilà la question qui se pose et , à ce niveau, il faut reconnaître que le maître du jeu est en premier interpellé pour préserver la quiétude de l’espace politique. Macky Sall saura-t-il faire preuve d’assez de recul pour autoriser en encadrer la manifestation du Fpdr ?
EN BREF... EN BREF... EN BREF...

MEETING DES LIBÉRAUX DU 21 NOVEMBRE - L’APR, TOUJOURS SUR LE QUI-VIVE
Malgré la sortie du gouverneur de Dakar qui a réfuté, vendredi dernier, la prise de tout acte administratif interdisant les manifestations publiques dans la capitale sénégalaise, du 10 novembre au 05 octobre, la décrispation de la tension politique qui oppose le Pds et alliés au camp du pouvoir, relativement au meeting du 21 novembre, est loin d’être effective. Qui plus est, la grande mobilisation envisagée par l’opposition, avec ou sans autorisation des pouvoirs publics, a bien fini d’installer l’Apr sur le qui-vive. Et cela, en dépit du fait que des responsables de l’Apr comme Moustapha Diakhaté, le patron du Groupe parlementaire de la majorité, reconnaissent le droit inprescriptible à la manifestation pour tout parti politique légalement constitué, “dans le respect des lois et règlements”. Ou même Mael Thiam, l’administrateur de l’Apr qui a affirmé “...que si l’autorité, après évaluation, prend la décision d’autoriser le meeting, j’applaudirai des deux mains”. Sud quotidien a donné la parole à ces deux grands responsales du parti de Macky Sall, à moins de quatre jours de l’orgaisation du Front patriotique pour la défense de la république (Fpdr).

MOUSTAPHA DIAKHATÉ, PRÉSIDENT DU GROUPE PARLEMENTAIRE BBY - “Les propos d’Oumar Sarr sont inadmissibles et doivent être combattus...”
je ne connais pas la position de l’Apr sur le meeting du Pds. Il n’ y a aucune réunion d’instance à l’occasion de laquelle cette question a été soulevée. Je ne sais pas aussi s’il est prévu des activités parallèles par rapport à ce meeting. Maintenant le fait de tenir un meeting, c’est un exercice démocratique prévu par la Constitution. De ce point de vue, rien ne doit interdire à un parti politique légalement constitué de tenir une manifestation, conformément aux lois et réglements.
Le fait de tenir un meeting ne peut pas perturber une stabilité. Ce qu’il y a lieu de souligner pour le regretter fortement, ce sont les propos du coordonnateur du Parti démocratique sénégalais, Oumar Sarr, qui a dit que le Burkina Faso a eu son mois d’octobre et le Sénégal aura son mois de novembre. Dire celà, c’est prévoir au Sénégal que l’on incendie l’Assemblée nationale, qu’il y aura 37 morts et également prévoir la chute du président de la République. Les propos d’Oumar Sarr sont inadmissibles et doivent être combattus par tous les démocrates du Sénégal y compris le Pds lui-même. On ne peut pas tenir de tels propos et vouloir se réclamer de la démocratie et jouir les droits que confère la démocratie.

MAÈL THIAM, ADMINISTRATEUR DE L’APR - “NOUS RESERVONS LA SURPRISE DE NOTRE REACTION”
C’est dommage que des gens regroupés au sein d’une structure appelée Front patriotique qui, à priori, est censé défendre la patrie et, plus précisément, les institutions, agissent de la sorte. C’est dommage qu’une structure pareille, après avoir déposé sa déclaration auprès de l’autorité compétente pour un meeting, envisage de braver la décision de l’autorité. C’est un acte anti- patriotique. On se souvient encore de l’interdiction de manifester pendant un mois, à l’approche du sommet de l’Organisation de la confèrence islamique sur décision du ministre de l’intérieur de l’époque (Me Ousmane Ngom-ndlr). C’est seulement au Sénégal, en pleine campagne électorale présidentielle, que le président de la République sortant, Abdoulaye Wade, a pris un décret pour interdire les manifestations dans le quartier du Plateau (centre-ville de Dakar). C’est tout récent. L’opposition est très mal placée pour donner des leçons.
Maintenant, quand bien même que le droit de tenir une réunion est inscrit dans la Constitution, il n’en demeure pas moins que cette même Constitution affecte l’exclusive responsabilité de l’ordre public à l’Executif et plus précisément au ministre de l’intérieur. Ce n’est pas pour rien qu’il est demandé d’informer l’autorité pour l’organisation d’une marche ou d’un meeting. C’est en conséquence pour qu’elle puisse apporter la pertinence, le niveau de risque et la capacité de réponses à d’éventuelles perturbations pour pouvoir décider de l’autorisation ou pas.
On recommande pour des raisons patriotiques de différer le meeting jusqu’après le Sommet de la Francophonie. Toujours est-il cependant que si l’autorité, aprés évaluation, prend la décision d’autoriser le meeting, j’applaudirai des deux mains. Si d’aventure, elle l’interdisait, j’inviterais tous mes concitoyens du Pds ou n’importe quelle autre organisation à surseoir tout en sachant que la position que le Sénégal peut avoir sur le plan international profiterait à tous les Sénégalais. J’ajoute que l’Apr a toujours été un parti de stratégie. Me Abdoulaye Wade disait qu’il ne sait pas par où l’Apr est passé pour prendre le pouvoir. Nous réservons la surprise de notre réaction à ce fait-là....

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