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Pikine: les bonnes affaires du viticulteur du Technopole
Publié le lundi 17 novembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Niché entre le Technopole et la Cité Lobatt Fall (Pikine, banlieue de Dakar), l’endroit est une vraie fabrique de vin de palme vers laquelle des consommateurs convergent quotidiennement, au grand bonheur du maître des lieux.

Réné Kaminda Diatta est producteur du vin de palme, une activité qui lui permet de subvenir à ses besoins.

''Je récolte et vends sur place. Mais quand ma récolte est importante, je fais appel à des femmes pour aller la vendre sur le marché local. J’ai de la clientèle. Avec ce travail, j’arrive à entretenir ma petite famille'', a-t-il confié à l’APS.

M. Diatta exerce depuis 20 ans ce travail dans cette petite palmeraie. Au milieu se dresse une petite hutte à base de tôles, recouvertes de paille et de quelques sacs. A l’intérieur, sont entreposés le vin, des bouteilles vides et quelques ustensiles de cuisine.

Le viticulteur cohabite tranquillement avec des fleuristes, établis eux aussi, un peu partout le long de l’autoroute.

Ce matin, de nombreux clients sont sur place. en cette matinée ensoleillé de novembre, Diatta a posé quelques chaises et des tasses pour le service. Ces clients, parfois par petits groupes ou individuellement, passent consommer avant de vaquer à leurs activités.

Par téléphone, d’autres se renseignent sur la disponibilité de leur commande.

''Allo Tonton Jacques, vous pouvez passer goutter le vain que je viens de récolter et voir s’il n’est trop fort'', lance-t-il au téléphone. entre deux conversations, le récolteur de vin confie : ‘’Vous voyez, mon téléphone sonne sans cesse. Ce sont des clients, alors ça vous montre combien ils apprécient''.

Diatta vend le litre de vin de palme à 500 francs CFA. Cependant, il affirme ne pas être en mesure de quantifier sa production. ''Je ne peux pas quantifier ma récolte, parce que c’est aléatoire. Aujourd’hui, elle peut être abondante et être en nette baisse demain'', a t-il expliqué.

Il a en outre fait part de la difficulté du travail, plein de risques. En dépit de tout, il veut poursuivre cette activité qui est sa principale source de revenus.

''C’est un métier difficile, très pénible. Vous savez, c’est risqué de monter sur des palmiers que sont si hauts. Mais c’est mon travail et il y a des risques dans tous les corps de métier’’, a-t-il souligné.

''Cela fait 20 ans que je pratique ce métier. Ce n’est pas que je ne suis pas intelligent pour faire autre chose, mais c’est ma destinée et je suis fier de mon travail, car j’entretiens ma petite famille avec'’, a-t-il ajouté.

Diatta rentre tous les soirs dans son quartier en laissant dans sa hutte, sa production et son matériel, sans trop se soucier d’éventuels voleurs.

''Je fais honnêtement et dignement mon travail. Si quelqu’un d’autre ne voit pas cette dimension et pense venir me voler, eh bien il est libre. Mais je ne pense pas qu’il puisse y avoir un aventurier. Non ce serait trop facile’’, a-t-il dit.

Pour Pascal Cissé, un des nombreux clients, ‘’C’est du bon vin naturel différent de celui traité. De plus, le litre ne coûte que 500 francs CFA. Quand je le bois, le soir, je me sens en forme, après mon bain’’.

Pascal, qui pratique la pêche dans la rivière du Technopole, fréquente l’endroit tous les jours, sauf le dimanche. Il passe prendre sa petite commande et discuter avec des amis qui eux aussi viennent s’approvisionner.

C’est le cas de Samuel Mendy, ancien viticulteur, venu, avec un ami, prendre un verre avant de poursuivre son chemin. ‘’Je suis client et je fréquente cet endroit depuis des années. Je trouve que c’est du bon vin. C’est du vin naturel’’, vante-t-il.

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