Le maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall, a mis en garde sur le risque de non-paiement des salaires du mois de novembre. A la sortie de la réunion du conseil municipal tenue hier, jeudi 13 novembre sous sa présidence, Khalifa Sall a en outre appelé à l’instauration d’une politique de mutualisation pour la survie de certaines communes.
Le conseil municipal de la ville de Dakar s’est réuni hier, jeudi 13 novembre pour se pencher sur la loi d’orientation budgétaire 2015 et la mise en place des commissions. A la sortie de cette rencontre, le maire socialiste de Dakar, Khalifa Sall, a mis en garde sur le risque de non paiement des salaires du mois de novembre dans la commune, si l’arrêté du préfet de Dakar portant répartition des compétences entre les différentes communes qui la composent est appliqué.
« Le préfet a pris un arrêté portant répartition du patrimoine de la ville et du personnel. Cet arrêté qui a été publié est maintenant exécutoire », a-t-il fait observer. Poursuivant, il a ajouté que «si nous ne trouvons pas de solution, la ville sera dans des difficultés pour continuer à payer les salaires de ses agents qui ne dépendent plus d’elle. Si on applique l’arrêté préfectoral, la ville ne devrait pas payer le salaire du mois de novembre».
Selon lui, la loi n’a pas prévu de période transitoire. Et pour éviter de mettre en difficulté les collectivités, il faut que nous soyons couverts, le percepteur et moi, pour qu’on puisse payer les salaires du mois de novembre. Khalifa Sall a en outre insisté sur la nécessité d’instaurer une politique de mutualisation pour la survie de certaines communes. « Nous faisons beaucoup droit à la mutualisation. L’Acte3 a redessiné la ville. Des 19 communes, nous avons 5 à 6 communes qui peuvent être à l’aise. Nous en avons 2 à 3 qui sont dans une situation correcte. Mais la dernière tranche, sans la mutualisation, va connaitre des difficultés”, a-t-il dit. Non sans ajouter : «Nous avons présenté la loi d’orientation budgétaire et c’est un document qui pose beaucoup plus de problèmes qu’il n’en résout, parce que l’Acte 3 a reprofilé la ville de Dakar. Il s’agira, au prochain budget, d’être conforme aux textes qui régissent désormais la ville».
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