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Sud Quotidien N° 6458 du 14/11/2014

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Couvertes de pubs de part et d’autre: Les passerelles deviennent des lieux d’insécurité et de débauche
Publié le samedi 15 novembre 2014   |  Sud Quotidien




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Traverser les passerelles construites sur la voie de contournement nord (Vdn) ou sur la route nationale 1 est devenu dangereux à certaines heures du soir. La raison est à chercher sur les nombreux panneaux publicitaires alignés sur les deux côtés des différentes passerelles. Des riverains révèlent qu’ils favorisent les agressions, la débauche et l’insalubrité.

Les populations environnantes des passerelles construites sur la Vdn et sur la route nationale 1 tirent la sonnette d’alarme. Elles sont souvent témoins de scènes obscènes, d’actes d’agressions, de débauche et d’insalubrité sur ces lieux. Un petit tour effectué sur quelques-unes de ces passerelles a permis de voir l’état insalubre de ces infrastructures récemment construites pour éviter le danger de la traversée des routes aux populations. Des selles qui trainent çà et là, des sachets d’ordures, des habits abandonnés constituent le décor sur les passerelles mal entretenues.

Au quartier Sacré Cœur, la passerelle à hauteur de l’école élémentaire Nafissatou Niang donnant sur Mermoz, est souvent le théâtre de quelques cas d’agressions au point que personne n’ose s’aventurer dessus après la tombée du crépuscule. En bas, des deux côtés de la passerelle des « sans domicile fixe » sont couchés à même le sol sur des cartons appréciant la douceur du vent. En rentrant dans le quartier, les témoignages sont unanimes.

« Il y a souvent des cas d’agressions. Quelques fois on entend des gens crier et courir. A partir du crépuscule, personne s’ose monter sur le pont car ce n’est pas sûr », explique une vieille dame qui a requis l’anonymat. Pour elle le manque d’éclairage est la principale raison de cette situation. « La police de Dieupeul vient souvent y faire des descentes car il y a beaucoup de cas d’agression. Quand ils sont ivres les jeunes garçons qui fréquentent assidument une boutique-bar non loin d’ici s’en prennent souvent aux gens dans la rue », poursuit cette femme qui habite le quartier.

De l’autre côté, près du conseil régional de Dakar, un homme habillé d’une chemise blanche avec une cravate noire indexe les « sans domicile fixe ». Selon lui, « il y a beaucoup de sans domicile fixe dans les parages qui dorment sur les passerelles et y font leur besoin ».

Un peu plus loin, à la passerelle située à Sacré Cœur Extension, près du cimetière Saint Lazare, Ibrahima Diouf est formel. Il s’y passe des choses pas très commodes. « Un jour, en plein jour, j’ai surpris sur le pont une femme qui urinait. Les gens y font du n’importe quoi. Il est même dangereux de passer ici la nuit au risque d’être agressé », révèle-t-il. Mamadou Lamine Tamba n’a pas dit le contraire. Il pointe l’insécurité du doigt. « L’insécurité est partout, parfois même à des endroits où on s’y attend le moins on peut être pris à partie par des malfrats. Ces passerelles en sont la parfaite illustration. Ces publicités génèrent de l’argent, mais les mairies ou l’Etat ne se soucient pas des problèmes d’insécurité qu’ils engendrent », dit-il.

Aliou Sané, quant à lui, a souligné qu’il y a beaucoup de selles sur les ponts. « C’est dégoutant de voir ces choses sur les passerelles. Regarde le tissu blanc qui flotte là-bas, c’est l’abri d’un « boudioumane » sur le pont. Et ce qui est plus curieux, il chasse les gens quand il est couché. Il le considère comme son territoire », nous apprend-t-il. Le sieur Dame, un émigré qui a établi son commerce près d’un de ces ponts sur la Vdn a signalé que ce sont les panneaux publicitaires qui favorisent ce qui se passe sur les passerelles. « Elles permettent aux gens d’y déposer des selles et d’y faire du n’importe quoi », avoue-t-il.

Un autre homme corpulent qui a aussi requis l’anonymat, nous a appris qu’il a vu des condoms utilisés jetés sur une des passerelles alors qu’il regagnait son lieu de travail. « La nuit, tout se passe ici. Un jour j’ai vu un condom utilisé jeté ici. Ce qui se passe ici est favorisé par les panneaux publicitaires qui cachent la vue sur les passerelles. Il faut que des mesures soient prises pour régler ce problème », explique-t-il.

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