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Enquête Plus N° 1022 du 12/11/2014

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Ousmane Ndoye, maire de la commune de Gueule tapée-Fass-Colobane: ‘’Le déguerpissement n’a rien à voir avec le sommet de la francophonie’’
Publié le jeudi 13 novembre 2014   |  Enquête Plus


Les
© aDakar.com par DF
Les marchands ambulants manifestent conte le Maire de Dakar
Les marchands ambulants de Dakar ont manifesté, le jeudi 5 février, leur colère au cours d`une marche. Ces vendeurs à la sauvette ne comprennent pas la volonté du maire de dakar Khalifa Sall de vouloir les déguerpir du centre ville de la capitale sénégalaise.


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A quelques jours du sommet de la francophonie, les mairies de Dakar viennent de se lancer dans une opération de nettoyage des artères de la ville. Vendredi dernier, la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane a mené une action de déguerpissement dans la municipalité. Le maire de la commune revient dans cet entretien sur les raisons de cette opération.



Qu’est-ce qui motive l’opération de déguerpissement dans les artères de la Commune de Gueule-Tapée, Fass, Colobane ?

Nous voulons rendre notre espace public plus agréable à vivre. Les deux allées qui partent du marché de Fass jusqu’au boulevard de la Gueule-Tapée sont occupées tout au long par des mécaniciens, commerçants… Ils salissent la voie, dérangent les riverains avec les bruits de moteurs, d’échappement…etc.

Ne serait-il pas plutôt à cause du sommet de la francophonie ?

Non ! Nous avons des hôtes qui vont arriver au Sénégal avec le sommet de la francophonie. Et le Chef de l’Etat a demandé certes à ce qu’on tient Dakar propre. Mais ma décision de faire déguerpir ces personnes a été prise dès ma prise de fonction. Quand je suis arrivé avec mon équipe, il y a trois mois, le premier engagement que j’ai pris était de les débarrasser de ces personnes qui occupaient illégalement l’espace public. Alors, j’ai convoqué les délégués de quartiers, les imams, les associations sportives et culturelles dans la salle de conseil pour leur annoncer ce que j’avais envie de faire.

Le lendemain, nous avons lancé les lettres de sommation dans lesquelles j’ai demandé à toutes les personnes qui occupent l’espace public de quitter les lieux. Nous leur avons demandé gentiment, seulement ils n’y croyaient pas. Mais dans la pratique, ils ont vu que nous sommes déterminés à le faire. Nous sommes des nations civilisées, c’est pourquoi, nous respectons la loi. Ce n’est pas une histoire de force.

Quand avez-vous donné la sommation ?

Depuis deux mois ; ils sont prévenus. Nous avons envoyé une série de sommations à tous les vendeurs, mécaniciens, tabliers… qui occupent cet espace. Ils ont tous été informés avant la tabaski et nous leur avions dit qu’après la fête, nous passerions à l’acte. Ils n’y croyaient pas. Après la tabaski, nous sommes passés faire un rappel de sommation. J’ai moi-même été sur le terrain pour parler avec eux. Je leur ai demandé de prendre leurs dispositions pour quitter. Ils n’y croyaient toujours pas. Alors, le conseil municipal a décidé depuis la semaine dernière en relation avec la ville de Dakar, le Préfet et la police, de lancer l’opération de déguerpissement le vendredi dernier à partir de minuit. Ils le savaient parce qu’ils ont débarrassé beaucoup de véhicules. Nous avons donc nettoyé les artères vendredi soir toute la nuit, samedi et dimanche durant toute la journée. Nous avons rendu l’espace relativement propre et nous n’avons pas fini.

Et après…

Nous avons aussi mené la même action tout au long du boulevard de la Gueule- Tapée en partant de la Porte du 3ème millénaire jusqu’à Soumbédioune. C’est une allée qui fait 2,5 km. Nous avons discuté avec eux, toujours c’est la même chanson. On a déguerpi tout le monde sans état d’âme. Nous avons fait ce qui est notre devoir car nous les avions avertis. Et les populations sont en phase avec nous. Maintenant la chose est faite.

Qu’est-ce qui reste à faire ?

Nous allons mettre en place une brigade de surveillance qui commence dès demain (hier) Ndlr l’entretien a eu lieu lundi). Nous ne tolérerons rien. La police, la gendarmerie et le droit sont avec nous. Nous n’allons pas en bataille contre eux, ils habitent d’ailleurs la commune mais ils oublient souvent que l’intérêt général devrait pouvoir primer sur l’intérêt individuel. Nous leur avons parlé, j’espère qu’ils ont compris.

Est-ce que vous avez envisagé de les recaser ?

Je ne vais pas les recaser (il insiste). Pourquoi devrais-je les recaser ? En vertu de quel droit ? Ils occupent l’espace public en sachant que c’est illégal. Je ne recase personne. Ils vont quitter les lieux et nous rendrons l’endroit agréable pour le bien être de la population.

Pourtant la mairie de Dakar, elle, avait recasé les commerçants qui occupaient…

(Il coupe) Oui ! Parce que la mairie de Dakar avait des espaces pour les recaser. Moi, je n’en ai pas. A Fass, Colobane ou Gueule-Tapée, il n’y a pas d’espace libre (Avec un ton ferme). En général, la plupart des personnes qui occupent les boulevards n’habitent pas la cité. Ils barrent les entrées des maisons et les écoles avec toutes les nuisances sonores et la pollution qui peuvent exister. J’ai nettoyé toute la zone.

Où avez-vous envoyé les véhicules usés qui étaient sur les lieux ?

A la fourrière. Celui qui veut retrouver son véhicule paie 54 mille si c’est une carcasse. Lorsqu’il s’agit d’un véhicule en bon état, son propriétaire paie 108 mille. Ce n’est pas moi qui fixe les prix mais plutôt la loi.

Quelles mesures prendrez-vous pour ceux qui tenteront de revenir ?

Force restera à la loi. La police fera son travail. Même ce matin (avant-hier), il y a quelques brebis galeuses qui ont tenté de revenir. La police est venue les déguerpir. Nous sommes déterminés à les faire partir parce qu’il ne s’agit pas pour nous de faire une opération qui sera oubliée aussitôt. Nous voulons faire une opération qui dure et qui permettra aux populations de voir le résultat. Beaucoup de mes prédécesseurs ont tenté sans succès de les faire partir. Moi, je veux réussir.

Avez-vous rencontré des résistances lors des opérations ?

Il y a eu quelques velléités, deux à trois personnes, pas plus. C’est normal qu’il y ait de pareilles réactions. Mais après, ils sont revenus à la raison.

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