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Le Soleil N° 13079 du 31/12/2013

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Loi de finance rectificative 2013 : 38 milliards de FCfa de plus pour soutenir l’émergence économique et sociale
Publié le mardi 31 decembre 2013   |  Le Soleil


Amadou
© Autre presse par DR
Amadou Ba, ministre de l’Economie et des Finances


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Les députés ont adopté, hier, en séance plénière, la seconde loi de finance rectificative 2013. A l’arrivée, 38 milliards de FCfa et plus seront versés dans les caisses de l’Etat. Pour soutenir l’émergence économique et sociale, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, en a profité pour réaffirmer l’engagement du gouvernement à accélérer la cadence dans la prise en charge du social, de la sûreté de l’Etat et du développement des infrastructures.

La seconde loi de finance rectifictive de 2013 prend en compte environ 38 milliards de FCfa de provenance diverses. D’abord, il y a les 2,4 milliards de FCfa générés par la quote-part sur la plus-value de cession d’actifs et d’occupation d’un immeuble par la Sonacos, a expliqué le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ. La société Dubai port world Fze a versé 24 milliards de FCfa pour la concession du terminal à conteneurs du port de Dakar. Ensuite, viennent les 11 milliards de FCfa provenant du complément de la redevance versée par la société de télécommunication Millicom, bénéficiaire de la deuxième licence de téléphonie mobile. L’Etat, comme l’a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances, a décidé de consacrer ces fonds à la prise en charge de la demande sociale, aux infrastructures et à la sûreté nationale. Il s’agit, selon Amadou Bâ, de la couverture de certaines priorités principalement orientées vers le secteur de l’éducation avec le renforcement des crédits destinés aux bourses et allocations scolaires et au fonctionnement des universités. S’y ajoute également, les secteurs du tourisme avec un appui à la Sapco pour l’aménagement d’infrastructures touristiques, mais aussi la construction de routes comme celle de Touba-Tawfekh et le tronçon Kolda-Pata-Médina Yoro Foulah. Le renforcement des équipements des forces armées n’a pas été occulté dans la répartition des fonds. D’autres ouvertures ont été également prévues pour alimenter le Fonds souverain d’investissement stratégique (Fonsis) et l’Agence nationale pour la relance des affaires en Casamance (Anrac). Des députés saluent le caractère social et économique de cette nouvelle loi de finance rectificative qu’ils viennent d’adopter à la majorité des voix, hier, à l’Assemblée nationale.
Ils n’ont pas manqué de déplorer le retard constaté pour la présentation de cette seconde loi qui intervient ainsi après adoption du budget 2014. Pour le ministre de l’Economie et des Finances, le retard constaté est dû simplement à la nécessité de loger les fonds reçus dans une ligne comptable propre. « Aujourd’hui, tout ce qui se fait a été accepté par le Fmi et les recettes ont été bien comptabilisés », a souligné M. Bâ. Il a ajouté également que le ministère de l’Economie et des Finances est en mesure de sécuriser les fonds reçus. Amadou Bâ a profité de l’occasion pour réitérer l’engagement du gouvernement à accélérer la cadence sur la prise en charge du social, de la sûreté de l’Etat et du développement des infrastructures.

19 milliards de FCfa déjà mobilisés pour la route Fatick-Kaolack
Interpellé par les députés sur l’état de délabrement de certaines de nos routes nationales, le ministre de l’Economie et des Finances, Amadou Bâ, a profité de la tribune de l’Assemblée nationale pour révéler les efforts en cours pour la reconstruction du tronçon Fatick-Kaolack avec la mobilisation, en 2013, d’une dizaine de milliards dans le budget national. Cette somme sera reportée aussi dans le budget 2014, a rassuré Amadou Bâ. Outre ces efforts, l’Etat a décidé aussi de mobiliser neuf autres milliards dans le budget de 2014. Ce qui fera un total de 19 milliards déjà mobilisés pour retaper, à neuf, la route du Saloum, a indiqué le ministre de l’Economie et des Finances. Il a ajouté également qu’un accord a été conclu avec l’entreprise Jean Lefèvre qui devrait démarrer incessamment les travaux.

L’Afd vient d’approuver le financement du tronçon Diamniadio-Aibd

La question des infrastructures a été, hier, au cœur des débats lors de l’adoption de la seconde loi de finance rectificative. Chaque député voulait que la route de sa contrée figure parmi les priorités soulevées. Et en ce qui concerne celle devant relier la plateforme de Diamniadio à l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass, le ministre de l’Economie et des Finances a indiqué que l’Etat s’est déjà entendu avec l’entrepreneur en question. Les ressources sont en train d’être mobilisées, a-t-il ajouté. A ce propos, Amadou Bâ a annoncé que l’Agence française de développement (Afd) vient d’approuver, dans ce projet, un financement pour 56 milliards de FCfa. L’entreprise est également en train de boucler sa contribution financière à hauteur de 23 autres milliards de FCfa pour le contrat complémentaire, a dit M. Bâ.

Un taux de croissance de 7% prévu à l’horizon 2017
L’Etat du Sénégal, a dit le ministre de l’Economie et des Finances, est en train d’échanger avec les partenaires au développement pour poursuivre les efforts notés dans le cadrage macro-économique. Selon Amadou Bâ, cela doit tenir compte du déficit budgétaire et du niveau d’endettement de l’Etat. Il annonce, dans la foulée, une projection de croissance de 7 % à l’horizon 2017. L’objectif, selon Amadou Bâ, est d’accélérer la croissance à travers un nouveau plan de développement économique tenant compte du déficit budgétaire et du taux d’endettement. Il est revenu sur les efforts consentis par l’Etat à travers le nouveau Code général des impôts et des domaines qui, selon le ministre de l’Economie et des Finances, a induit une hausse de 40 milliards de FCfa sur les salaires des Sénégalais et des pertes en recettes estimées à plus de 60 milliards de FCfa en contrepartie.


20 milliards de FCfa injectés dans la commercialisation de l’arachide
Interpellé sur la situation actuelle de la Suneor, le ministre de l’Economie et des Finances a d’emblée précisé que l’Etat va continuer à accompagner cette société. Il a, en outre, indiqué que l’Etat n’a pas encore décidé d’allouer une subvention quelconque aux huiliers de la place pour cette campagne de commercialisation de la graine d’arachide même si le gouvernement a injecté, déjà, une vingtaine de milliards de FCfa dans cette opération pour l’achat de 50.000 tonnes. « L’Etat a le droit de protéger la Suneor », a dit Amadou Bâ devant les députés.
Ces derniers ont eu aussi l’occasion d’adopter, sans débat, la loi portant règlementation des bureaux d’information sur le crédit et celle relative au traitement des comptes dormants dans l’espace Uemoa.

Seydou Prosper SADIO

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