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Rétrospective 2013 –Économie : le Sénégal à l’heure du Business halal
Publié le mardi 31 decembre 2013   |  senecoplus.com




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Un fait important ne doit pas échapper à la rétrospective des événements de 2013 au Sénégal : l’intérêt et la médiatisation autour du business des produits halal ainsi que du potenVtiel de leurs impacts sur le développement économique du Sénégal, surtout dans le secteur de l’agrobusiness.

Sous l’impulsion du Professeur Khadiyatoulah Fall du Canada et du Groupe Salon International du Business Musulman( SIBM), la réflexion sur le business halal a atterri pour la première fois au Sénégal et a eu un écho auprès des milieux de l’entreprise, des banques, du gouvernement et même des organismes internationaux de l’Organisation de la Coopération Islamique(OCI), particulièrement auprès du Centre Islamique pour le développement du Commerce(CIDC) et de la Banque Islamique de Développement( BID).Le débat porté en 2013 par le Professeur Fall et le SIBM a insisté surtout sur l’impact économique du halal alimentaire qui est un marché mondial de 670 milliards de $US et dont le potentiel est de 400milliards de $ en Asie et 150milliards en Afrique.

Cependant 90% des bénéfices du halal alimentaire vont ailleurs que dans les pays musulmans. Et pourtant L’Afrique constituant la deuxième population musulmane mondiale, le business halal peut y trouver un environnement réceptif. Le business mondial de l’ensemble des produits halal ou islamiques( alimentaire, mode, cosmétique, tourisme, édition.. ) est de 3000 milliards de $US et à cela il faut ajouter l’encours de la finance islamique qui était de 1800$US en 2013.

Voilà un potentiel économique et financier énorme dont l’Afrique subsaharienne tire peu de profit.Du 14-16 novembre 2013, le SIBM a organisé à Dakar au CICES le premier Salon international du Business musulman en Afrique subsaharienne avec l’appui institutionnel du ministère de l’économie et des finances du Sénégal, du CIDC, de la BID, de l’institut islamique de recherche et de formation(IRTI), du Centre de recherches statistiques, économiques et sociales des pays islamiques(SESRIC) et avec le sponsoring de la Banque arabe pour le développement de l’Afrique (BADEA), la Banque Islamique du Sénégal(BIS), le ministère de la famille, de la femme et de l’enfance.

Ce salon a été précédé du 11-13 par un Séminaire international de formation et de mise à niveau en finance islamique au King Fahd Palace avec la collaboration d’animateurs de haut niveau en provenance du Qatar, du Maroc, de la Tunisie, de Djeddah et du Sénégal.Interrogé sur ces deux événements, le prof Fall, Président du Comité de pilotage du SIBM a indiqué qu’avec ses collaborateurs, ils œuvrent depuis 2 ans à sensibiliser les entrepreneurs sur le potentiel du halal.

Les acteurs économiques semblent comprendre et il mentionne d’ailleurs qu’en octobre 2013, M. Mansour Cama, le Président de la grappe élevage, industries et production animale de la stratégie de la croissance accélérée (SCA) a convié les acteurs sénégalais de l’aviculture à explorer la production du halal.

L’Adepme en mars 2013 a Co-organisé avec le SIBM une journée de sensibilisation pour les PME. En octobre 2013, sous le patronage de la ministre de la famille Dr Anta Sarr, le SIBM a organisé une seconde journée de sensibilisation auprès de l’Union des femmes chefs d’entreprises dirigée par Nicole Gakou. Dr Anta Sarr a alors indiqué que le business halal est encore méconnu au Sénégal et qu’il y a le défi important de la normalisation et la certification halal de nos produits.

M. Fall insiste sur le fait que le business halal n’est pas un espace de ghettoïsation des acteurs économiques et des consommateurs musulmans. Ce n’est pas du fondamentalisme, ni de l’islamisation. C’est du réalisme économique en prenant en charge des outils de développement puisés dans de la pensée et dans l’éthique islamiques. C’est un espace ouvert qui accueille tous ceux qui s’inscrivent dans les affaires en respectant les prescriptions de l’islam.

Aujourd’hui les plus gros producteurs de halal ne sont pas les musulmans et lorsqu’on va en Angleterre, dit-il, 40 % des hypothèques islamiques sont contractées par des non musulmans.

A travers le business halal et la finance islamique, le Sénégal doit considérer les voies alternatives qui le propulseraient dans l’émergence et cela n’est pas possible sans un ajustement de lois et sans une réelle volonté politique. Un débat est ouvert qui a marqué le Sénégal en 2013 et qui se poursuivra en 2014.

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