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Burkina : le président du Togo arrivé à Ouagadougou, celui du Sénégal attendu
Publié le mardi 11 novembre 2014   |  AFP


UEMOA
© aDakar.com par GS
UEMOA : 20 ans au service de l`intégration économique
Lundi 20 octobre 2014. Ouagadougou. Salle des banquets de Ouaga 2000. Les chefs d`Etat et de gouvernement des pays membres de l`Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) se sont retrouvés pour célébrer le 20e anniversaire de l`organisation commune placé sous le thème "UEMOA, 20 ans, les voies d`un développement solidaire". Photo: Macky Sall, président de la République du Sénégal


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Ouagadougou - Le président togolais Faure Gnassingbé a atterri mardi à Ouagadougou, où son homologue sénégalais Macky Sall est également attendu pour faciliter la transmission du pouvoir de l’armée vers les civils après 10 jours de crise au Burkina Faso.
M. Gnassingbé, arrivé peu après 12H00 (locales et GMT) à bord d’un jet privé, a été accueilli au pied de son avion par le lieutenant-colonel Isaac Zida, actuel homme fort du pays, a constaté un journaliste de l’AFP. Les deux hommes, qui se sont donné l’accolade, sont partis dans un salon de l’aéroport après les hymnes burkinabè et togolais.
Macky Sall est attendu dans les minutes à venir sur le tarmac. Son avion devait décoller vers 10H00 GMT de Dakar, selon les autorités sénégalaises.
Leur visite, qui n’était pas annoncée lundi soir, se fait au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao). L’organisation a nommé vendredi M. Sall président d’un groupe de contact pour "faciliter le processus de transition" au Burkina après la chute du président Blaise Compaoré, chassé après 27 ans au pouvoir par une insurrection populaire déclenchée par sa volonté de modifier la constitution pour pouvoir se représenter à la prochaine présidentielle.
Faure Gnassingbé effectue le déplacement à Ouagadougou dans ce même cadre, a annoncé la présidence togolaise.
Porté au pouvoir par l’armée à la mort de son père, le général Gnassingbé Eyadéma, qui avait gouverné le pays d’une main de fer pendant 38 ans, Faure Gnassingbé a remporté en 2005 et 2010 des scrutins présidentiels dont les résultats ont été contestés par l’opposition.
A l’approche de la présidentielle de 2015, l’opposition veut l’empêcher de briguer un troisième quinquennat mais dispose de peu de moyens de pression et
peine à s’exprimer d’une seule voix.
Ces visites officielles interviennent au lendemain de la venue à
Ouagadougou du président en exercice de l’Union africaine (UA), le chef de
l’Etat mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, dont l’organisation avait fixé le 3 novembre un ultimatum à l’armée burkinabè pour qu’elle cède sous quinzaine le pouvoir aux civils.
"L’UA n’est pas venue pour vous imposer quoi que ce soit, pour vous menacer de quoi que ce soit", a déclaré M. Aziz lundi, qui a multiplié les messages rassurants à l’encontre des protagonistes burkinabè.
La Cédéao s’était opposée aux sanctions évoquées par l’UA, appelant la communauté internationale à la compréhension, "compte tenu des efforts en
cours" au Burkina.
La société civile a transmis lundi sa "Charte de la transition", une projet de constitution intérimaire adopté dimanche soir après de laborieuses discussions et définissant la structure des futures autorités de transition.
Une fois que l’armée - qui a fait ses propres propositions - en aura pris connaissance, des discussions commenceront pour élaborer un document de synthèse définitif, ouvrant la voie à la nomination d’un président de la
transition et à la restitution par l’armée du pouvoir aux civils.
L’armée a assuré à plusieurs reprises vouloir céder rapidement le pouvoir.
ayv/jf/jpc/mba

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