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Enquête Plus N° 1018 du 7/11/2014

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Interdiction de marche à Dakar du 10 Novembre au 5 Décembre: De la «sécurité des personnes » à la «forfaiture» d’Etat
Publié le samedi 8 novembre 2014   |  Enquête Plus


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© Autre presse par DR
Police nationale sénégalaise


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La mesure d’interdiction de marche décrétée par le gouverneur de Dakar sur une période de 25 jours est diversement interprétée par les responsables de partis politiques et d’organisations des droits de l’Homme.

Le gouverneur de la région de Dakar a interdit toutes manifestions dans la capitale dans la période du 10 novembre au 05 décembre 2014. Cheikh Tidiane Ndoye aurait motivé sa décision par la ’’présence de plusieurs chefs d’Etat’’ qui devront prendre part au 15e sommet de la Francophonie qui s’ouvre le 29 novembre prochain au Sénégal. Cette décision semble donc compromettre la marche que comptent organiser les libéraux et leurs alliés le 21 novembre à la place de l’Obélisque.

Article 8 de la Constitution

Toutefois, l’ancien ministre Farba Senghor n’entend pas se plier à cette décision administrative. ‘’Nous n’allons pas reculer, le Pds et ses alliés du Front patriotique iront jusqu’ au bout. Nous prenons à témoin les pays membres de la francophonie par rapport à tout ce qui adviendra’’, prévient le chargé de la propagande du Parti démocratique sénégalais. Accusant le président de la République d’être derrière cette décision, Farba Senghor porte la charge : ‘’Nous sommes dans un pays démocratique où le droit à la réunion publique et de s’opposer est consacré par la Constitution en son article 8. Au moment où le sommet doit se tenir dans notre pays, le régime doit montrer qu’il respecte les règles les plus élémentaires.’’

«Question de contexte»

Du côté du pouvoir, on se défend contre de tels arguments. Pour le vice-président de l’Assemblée nationale, Abdou Mbow, la mesure prise par le gouverneur de Dakar est moins liée au PDS qu’au contexte. «Pour mieux préparer la francophonie, dit-il, l’Etat a le devoir de protéger et de sécuriser les personnes et les biens’’. Le patron de la Convergence des jeunesses républicaines (COJER), par ailleurs en instance de quitter son fauteuil, soupçonne l’opposition de vouloir saboter le sommet à travers leur manifestation. Ce qui est intolérable à ses yeux. «Que le PDS sache que nous lui ferons face politiquement. Wade doit savoir qu’il appartient (désormais) au passé et que démocratie ne signifie pas anarchie’’, déclare le député.

En réplique, Farba Senghor se lâche : ’’Et pourtant, Macky Sall vient de boucler une tournée dans la vallée, librement, sans pour autant qu’on parle de trouble à l’ordre public.’’

Pour Seydi Gassama, d’Amnesty Sénégal, il y a manifestement ‘’un abus de pouvoir vis-à-vis non seulement de l’opposition mais des Sénégalais’’. Selon ce défenseur des droits de l’Homme, la longueur de cette mesure est excessive. ‘’Pour sécuriser les personnes, le gouverneur n’avait pas besoin d’étaler cette mesure sur presque un mois (du 10 novembre au 5 décembre) Car, la francophonie ne se déroule que sur deux jours. Le sommet se tient à Diamniadio, alors que l’opposition a prévu de se rassembler à Dakar. Il n’y a aucun rapport‘’, dit Seydi Gassama. Qui interpelle d’ailleurs le président français François Hollande par rapport à cette ‘’forfaiture’’. ‘’Nous avons là un régime frileux, c’est honteux !’’, s’écrie le patron de Amnesty Sénégal.

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