La secrétaire exécutive du Fonds pour l'adaptation aux changements climatiques, Martia Levaggi, a invité les parlementaires sénégalais à voter la loi sur le littoral que le gouvernement est en train d'élaborer, vue d'une meilleure préservation des zones vulnérables.
"Nous appelons au vote de cette loi pour participer (à atténuer les) effets néfastes du changement climatique", a déclaré Mme Levaggi, jeudi à Rufisque, au terme d'une visite des réalisations du Fonds pour l'adaptation aux changements climatiques.
Le gouvernement est en train de préparer un projet de loi visant à protéger le littoral, en remplacement du décret actuellement en vigueur, a annoncé le ministre de l'Environnement et du Développement durable, Abdoulaye Baldé.
Selon Martia Levaggi le Fonds "aide les pays en développement particulièrement ceux qui sont exposés aux effets néfastes du changement climatique, à supporter les coûts financiers des projets et programmes concrets d'adaptation impulsés par les pays".
Le Sénégal, pays-pilote dans la mise en œuvre de ce projet, a reçu dans ce cadre un montant de prés de 4 milliards de francs CFA destinés à divers ouvrages devant contribuer à la préservation des zones vulnérables comme Joal, Saly Portudal et Rufisque, a rappelé Mme Levaggi.
A Joal, le projet soutient les femmes dans la riziculture, la transformation de produits halieutiques avec la réhabilitation d'aires de transformation dans lesquels les femmes s'emploient au séchage et au fumage de poissons.
Le Fonds a également aidé à la réhabilitation du quai de pêche et à la création d'une digue anti-sel, qui permet de disposer des retenues et de faciliter l'irrigation des rizières à travers un mécanisme de pompage de l'eau douce.
L'avancée de la mer est un problème jugé préoccupant à Joal-Fadiouth. Aussi cette digue a permis la récupération des terres rizicoles de Joal, gagnées par la salinité. En plus de la réfection du hangar du quai de pêche, une digue a été construite pour protéger celui-ci contre les fortes houles.
Les populations bénéficiaires, par la voie du maire de Joal, Boucar Diouf, disent pour leur part apprécier ce projet qui a contribué à développer à leur profit des activités agro-halieutiques.
"La récupération de ces sols envahis jadis par le sel a fait renaître un espoir au sein des populations locales", s'est félicité l'édile, invitant la jeunesse à poursuivre ce travail de récupération pour aider à un essor économique du terroir.
A Saly, les femmes disposent déjà d'un hangar qui abrite des bacs de rinçage mais aussi des clés de séchage pour dérouler les activités. Elles ont néanmoins plaidé pour une extension des deux brise-lames réalisés grâce au Fonds d'adaptation aux changements climatiques, pour que la commune de Saly soit protégée de l'érosion côtière.
De même, les populations de Rufisque demandent un prolongement de la digue promenade de quelque 730m sur la côte-est, pour lutter contre les fortes houles.
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