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"La digue anti-sel de Joal-Fadiouth doit être rentabilisée" (aménagiste)
Publié le samedi 8 novembre 2014   |  Agence de Presse Sénégalaise




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La digue anti-sel de Joal-Fadiouth, qui vise à lutter contre la salinisation des terres, doit être rentabilisée pour devenir un outil de développement, a plaidé l'ingénieur aménagiste Mohamed Thiam.

"La digue stoppe les eaux de ruissellement qui sont douces, destinées aux activités agro-sylvo-pastorales particulièrement la riziculture (...)'', a dit M. Thiam du cabinet 2E (Eau-Environnement), lors d'une visite de l'ouvrage.

Installée sur une vallée immergée par des eaux salées, cette digue aide à stopper les eaux de ruissellement, a-t-il expliqué, précisant que l'ouvrage empêche la langue salée de gagner les hautes terres. "Lorsque le barrage est plein, il déverse et lessive les terres de l'autre côté", a indiqué M. Thiam.

"Parfois, quand la saison est pluvieuse, le plan d'eau remonte plus haut. Ces retenues d'eau servent à des activités agro sylvo-pastorales. C'est de l'eau douce destinée à arroser les casiers rizicoles'', selon M. Thiam.

"Quel que soit le niveau des marées, les eaux salées sont stoppées par cette digue installée entre la rive gauche et la rive droite, soutenue au milieu par un bec de canard qui en est l'évacuateur", a-t-il souligné.

Les eaux douces sont ainsi retenues et empêchent la remontée du sel, grâce à cette digue qui fait 1500 m sur la rive droite et quelque 1800 m sur la gauche. Soit un total de 3.300 mètres.

"Tout en protégeant les terres, cette digue permet de récupérer des terres salinisées. On peut espérer avec ce projet, récupérer près de dix mille hectares en empêchant les eaux salées de regagner les terres", a expliqué l'aménagiste.

D'autre part, pendant l'hivernage, les eaux de pluie "font le lessivage des eaux salées et le sel disparaît", les terres sont alors récupérées et mises à disposition des populations pour les besoins des cultures de plateaux, a-t-il renseigné.

Aussi l'aménagiste a-t-il évoqué la nécessité d'une extension de l'ouvrage pour que le travail effectué ne soit pas compromis, en faisant observer qu'il "reste deux kilomètres à réaliser sur la rive droite pour empêcher l'invasion de sel sur cette partie".

S'agissant du "bec de canard" réalisé, il permet la pratique, tout en contribuant à protéger les infrastructures, en ce qu'il joue "un rôle de tampon", a poursuivi l'ingénieur aménagiste.

Il a appelé les populations à s'approprier cet ouvrage et à l'entretenir comme il faut. Celles-ci en retour demandent des bassins de rétention pour pallier le manque d'eau douce et assurer "une bonne irrigation des rizières".

"Il faut en plus prolonger la digue et faire des aménagements tout au long pour permettre aux populations de développer des activités agricoles", a proposé un cultivateur trouvé sur place, Moctar Niang.

Yama Ndiaye Sow, présidente de la fédération "Dynamique Femmes", une structure locale, a plaidé pour un prolongement qui porterait la longueur de la digue à 2 kilomètres environ, pour que son impact soit ressenti par les populations.

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