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Le Quotidien N° 3528 du 6/11/2014

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Le journaliste Cheikh Tidiane Ndiaye sort des preuves : Les documents du témoin irritent la défense
Publié le vendredi 7 novembre 2014   |  Le Quotidien


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Lorsqu’il insistait sur les dépenses effectuées par Karim Wade pour la chaîne de télévision privée Canal info, les avocats de la défense lui demandaient des preuves écrites. Hier, le témoin Cheikh Tidiane Ndiaye est venu à la barre avec une pile de documents qu’il a communiqués à toutes les parties. Cette démarche a irrité Me Demba Ciré Bathily et Cie.
Les avocats de Karim Wade n’ont pas ménagé le témoin Cheikh Tidiane Ndiaye, ancien directeur général de la chaîne de télévision privée Canal info. Ils ont continué à l’interroger, afin de lui faire reconnaître des contradictions dans ses déclarations. Pour étayer ses propos qui enfoncent Karim Wade, le journaliste a brandi hier plusieurs documents qu’il a distribués à toutes les parties. Ceux-ci portent sur le contrat qui le liait à la Rts pour la réalisation d’un documentaire sur le parcours politique de Me Abdoulaye Wade, les relevés bancaires des dépenses qu’il a eues à effectuer, un récapitulatif des dépenses faites par le cabinet Cice de Mansour Gaye à An Média, la facture portant achat de la fréquence hertzienne de Canal + au Sénégal, entre autres pièces. Cette démarche n’a pas été du goût des avocats de la défense. «Un témoin dépose oralement. Ce n’est pas acceptable qu’il donne des documents par-ci par-là sans l’autorisation de la Cour», regrette Me Demba Ciré Bathily. Ce dernier a rappelé une disposition du Code de procédure pénale qui veut qu’un témoin produit des pièces si et seulement si le juge le lui autorise. «Donc, il ne peut pas venir ici et nous lire des documents», en déduit-il.
Un nouveau coordonnateur de la défense de Karim
Cette observation partagée par la défense a fait l’objet de remarques de la part des autres parties. Séance tenante, le substitut du procureur spécial note que Me Bathily a fait une «lecture incomplète» de l’article. Pour Antoine Diome, un témoin peut produire des documents sur autorisation de la Cour. A sa suite, un avocat de la partie civile n’a pas manqué de marquer son étonnement. «Depuis qu’on a commencé à interroger les témoins, seule la notaire Me Patricia Lake Diop a déposé ici sans document. Et ça n’avait gêné personne. Alors, pourquoi de­vient-il un problème aujourd’hui ?», s’interroge Me Yérim Thiam.
Quant à la Cour, elle a rappelé aux avocats de la défense qu’eux-mêmes demandent aux témoins d’apporter des preuves. «Le témoin a été autorisé à venir avec les documents dont il disposait. L’essentiel est que les pièces soient produites à toutes les parties et qu’elles soient discutées», tempère le président Henri Grégoire Diop.
Cet incident vient s’ajouter à la polémique qui a opposé les juges et Me Moustapha Ndoye, avocat du présumé complice Mamadou Pouye. Il interrogeait Cheikh Tidiane Ndiaye sur les finances de An Média (promotrice de Canal info). A force d’insister, le président de la Cour lui a demandé la relation qui existe entre les déclarations du témoin avec son client. Et l’avocat Me Ndoye de s’emporter : «Que vous le voulez ou pas, je vais lui poser des questions. On a renvoyé ici mon client pour aide et assistance portant sur 117 milliards de francs et An Média en fait partie. La commission d’instruction n’a pas dit de manière spécifique, la société dans laquelle il est impliqué ou pas. Pourtant, je vous l’avais demandé. Tant que ce n’est pas fait, je lui poserai des questions», tonne Me Ndoye.
Un des assesseurs lui intime de changer de tonalité pour être plus courtois. «Le respect est un miroir. Il ne reflète que ce vous lui donnez. Essayez de comprendre ce qu’on vous dit au lieu de polémiquer…», invite le juge.
Finalement, l’avocat a présenté ses excuses non sans déclarer qu’il s’est constitué pour l’ancien ministre d’Etat. «M. Wade m’a demandé d’intervenir pour coordonner sa défense», révèle-t-il. Toutefois, Me Mous­tapha Ndoye n’a pas rempli les formalités. «Donc, envoyez-nous une lettre de constitution et il n’y aura plus de problème», lui répond Henri Grégoire Diop.
Les avocats absentéistes plombent les débats
La défense a poursuivi son interrogatoire. Elle a amené Cheikh Tidiane Ndiaye à se répéter si bien qu’il était visiblement irrité. Les choses ne se sont améliorées pour lui qu’avec le retour des avocats Alioune Badara Cissé et Souleymane Ndéné Ndiaye à l’audience. Absents aux premiers jours d’audition de l’ancien Dg de Canal info, les deux robes noires sont revenues sur les points discutés à maintes reprises par leurs collègues de la défense. On peut citer à ce sujet : le cursus universitaire du témoin, sa contribution financière dans le capital d’An Média ainsi que sa création, les péripéties de sa démission de Canal info, la commande de matériel à Londres, etc. «Ce que vous êtes en train de me demander, ça a été dit et redit par vos prédécesseurs», se désole le témoin.
Pour se dédouaner, Me Souley­mane Ndéné Ndiaye lui précise qu’il n’est pas «censé savoir ce qui a été dit auparavant».

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