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Le Soleil N° 13333 du 5/11/2014

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Macky Sall au salon international des mines : « Faire du secteur minier un moteur de croissance »
Publié le jeudi 6 novembre 2014   |  Le Soleil


Ouverture
© Agence de Presse Africaine par Emmanuel MBENGUE
Ouverture du 3éme salon international des mines du Sénégal du 4 au 6 novembre
Dakar. Mardi 04 novembre 2014. Le 3eme salon international des mines du Senegal est declarée ouverte ce 4 novembre par le président Macky Sall devant plusieurs exposants de divers horizons.


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Le 3ème Salon international des mines du Sénégal (Sim) a été ouvert, hier, par le président Macky Sall. Dans son discours d’ouverture, le chef de l’Etat a invité tous les acteurs à s’engager, sans faille, à faire de ce secteur un « moteur de croissance, créateur d’emplois et catalyseur de prospérité »
« Le secteur minier : un moteur de croissance et de prospérité », c’est le thème du 3ème Salon international des mines du Sénégal (Sim) qui s’est ouvert, hier, sous la présidence effective du chef de l’Etat, Macky Sall. Dans son discours d’ouverture, le président de la République n’a pas manqué de souligner la parfaite cohérence du sujet avec la vision qu’il a d’un Sénégal émergent à l’horizon 2035 à savoir une société prospère, solidaire et dans un Etat de droit. C’est ce qui explique d’ailleurs que le secteur minier, en raison de ses potentialités et de ses perspectives de développement, a été inscrit parmi les six secteurs prioritaires du Plan Sénégal émergent (Pse) devant permettre de réaliser l’objectif de croissance de 7 à 8 % à l’horizon fixé. « Un des piliers de l’émergence, c’est d’abord une croissance forte et inclusive, fondement d’un développement inclusif et durable. C’est ainsi que de nombreuses orientations stratégiques, des objectifs et un calendrier précis ont été fixés pour chaque projet minier du Pse. Il s’agit d’objectifs ambitieux mais largement à notre portée dès lors que toutes les parties prenantes jouent pleinement leur rôle. J’attends de l’industrie minière un engagement sans faille pour atteindre ces objectifs », a indiqué Macky Sall.

Prendre en compte les intérêts de chaque partie
Selon le chef de l’Etat, le Sénégal s’est résolument engagé dans la voie d’un secteur minier moteur de croissance, créateur d’emplois et catalyseur de prospérité. Ainsi, il a appelé à renforcer la dynamique enclenchée afin que ce secteur joue davantage un rôle prépondérant dans la réalisation des objectifs fixés pour une prospérité durable et facteur de bien-être pour les populations. « Je compte ainsi sur la mobilisation totale de tous les acteurs. L’Etat, pour sa part, ne ménagera aucun effort pour consolider, dans le consensus, le renouveau du secteur minier », a-t-il dit. Preuve que l’Etat et les principaux acteurs ont mesuré, à sa juste valeur, les enjeux économiques et sociaux de l’exploitation minière. Macky Sall a fait remarquer que grâce aux concertations permanentes engagées avec la participation des populations et des collectivités locales, des progrès significatifs ont été enregistrés.
En ce qui concerne l’exploitation des ressources minières, le président de la République a insisté sur la nécessité de prendre en compte aussi bien l’exigence de rentabilité des capitaux privés investis que les impératifs économiques et sociaux du développement national. « La décision d’autoriser l’exploitation des ressources minérales est une décision stratégique majeure. C’est une question de ressources du sous-sol d’un pays, un patrimoine national appartenant aux générations actuelles et futures. Or, ces ressources ont un caractère épuisable, et leur exploitation procure, bien sûr, des richesses mais provoque également une dégradation de l’environnement. Il faut donc optimiser l’exploitation des ressources minières, cela dans une prospérité partagée entre les investisseurs, les populations et l’Etat », a-t-il argué. Le chef de l’Etat rappelle que le partage équitable des revenus, la meilleure prise en compte des populations locales, la protection de l’environnement, l’avenir de la petite mine restent au centre des débats internationaux dans le secteur des mines.

Renforcer les moyens de l’Ist
Lors de la cérémonie d’ouverture du Sim 2014, le président de la République a rendu un vibrant hommage aux géologues sénégalais formés à l’Institut des sciences de la terre (Ist), un établissement d’où il est sorti. « Je ne peux manquer de saluer le rôle des géologues sénégalais formés à l’Ist et qui sont aujourd’hui des dirigeants d’entreprises minières internationales. C’est réconfortant pour notre pays », a-t-il déclaré. Au regard de l’importance de cet institut, le président a dit avoir demandé au ministre de l’Industrie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, dans le cadre du développement du secteur minier, de renforcer ses moyens « pour que la formation soit davantage de qualité et qu’elle permette à notre pays et à la sous-région de disposer de cadres valeureux, capables d’accompagner l’activité internationale des mines et de la géologie dans notre sous-région ».

OR, FER, MINERAUX LOURDS… : Le Sénégal, un futur poids lourds de l’industrie minière
Le Sim 2014, c’est plus de 850 participants et 95 structures venus de 30 pays. Pour les organisateurs, cette forte participation est le reflet du succès des éditions passées et symbolise un secteur en pleine croissance au Sénégal
Depuis le dernier Salon international des mines, en 2012, l’industrie minière a fait du chemin au Sénégal. Pour cette présente édition, plus de 850 participants et 95 structures venus de 30 pays ont été enregistrés, selon les organisateurs. Sur la plaquette remise à la presse, on peut ainsi noter que « Sim 2014 est le reflet du succès de ses éditions présidentes vu que les cinq milliards de dollars investis dans l’industrie minière au Sénégal de 2000 à 2013 devront commencer à produire leur retour sur investissement, 20 % des recettes d’exportation du Sénégal provenant de son secteur minier en pleine croissance ».
Selon le directeur des Mines et de la Géologie, Ousmane Cissé, l’objectif du Sénégal est de produire annuellement, à l’horizon 2020, entre 15 et 20 millions de tonnes de fer, 2,5 millions de tonnes de phosphate, 3 millions de tonnes d’acide phosphorique, 17 tonnes d’or, etc. Durant ces trois jours, nous avons décidé de discuter des opportunités d’investissement dans le secteur minier au Sénégal, de la responsabilité sociétale des entreprises, du défi des infrastructures, etc. », a-t-il soutenu.
Depuis la dernière édition du Sim, M. Cissé a assuré que beaucoup d’avancées ont été notées dans le domaine des mines au Sénégal. Ainsi, il a révélé que dans le domaine des réformes, la Commission de révision du Code minier vient de déposer son rapport sur la table du ministre de l’Industrie et des Mines après un processus de 15 mois. En production minière, il a été annoncé qu’une entreprise d’exploitation a commencé ses activités, elle sera suivie par la Société de mines de la vallée (Somiva). Dans la branche des phosphates, il y a l’accord signé, en août 2014, avec l’actionnaire stratégique Indorama. A cet effet, un programme de relance des activités chimiques du Sénégal a été mis en place avec un investissement de 225 millions de dollars. Dans le domaine aurifère, le directeur de l’industrie a indiqué qu’un accord a été signé avec la Société Sabodola gold operations et il porte la redevance minière à 5 %. Sans oublier les 10 millions de dollars (5 milliards de FCfa) qui seront dégagés au titre de la responsabilité sociale et qui serviront à réaliser des infrastructures scolaires, sanitaires et d’autres équipements sociaux de base à Kédougou.

5 milliards de FCfa pour le social à Kédougou
A travers l’intégration du projet de Golouma avec le traitement de minerai par les installations de Sabodola gold operations, les revenus de l’Etat, pour une exploitation combinée, vont augmenter entre 85 millions et 110 millions de dollars, selon le cours de l’or, entre 2015 et 2017 en raison de la mise en production anticipée des gisements de Oromin joint-venture group. Aussi, au sud de Sabodola, un autre gisement a été découvert avec un important potentiel aurifère de trois millions d’onces. Dans cette perspective, la politique de diversification minière est très prometteuse avec l’exploitation des gisements de minéraux lourds tels que le zircon et le titane. Ces découvertes d’importance vont représenter 8 % de la production mondiale et 25 % de la consommation du marché européen à 90 % de finition et à la réalisation de commissions prévues au premier trimestre de 2014. Cette situation va placer le Sénégal au rang de quatrième producteur mondial. Pour les phosphates, les potentialités d’exploitation du Sénégal devront s’accroître de 500 millions à un milliard de tonnes et placer le pays parmi les dix premiers producteurs mondiaux. Dans la Falémé, les gisements de 750 millions de tonnes de minerai de fer sont à nouveau ouverts à la promotion suite à un arbitrage international favorable au Sénégal contre le précédent détenteur de son permis d’exploitation.

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