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Le HCR invite les pays à réduire le taux d’apatridie

Publié le mercredi 5 novembre 2014 | Agence de Presse Sénégalaise

© aDakar.com par DF
Le HCR invite les pays à réduire le taux d`apatridie
Dakar, le 04 Novembre 2014- Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) veut sensibiliser les Etats africains à réduire l’apatridie en donnant ou en rendant aux personnes apatrides une nationalité devant faciliter leur intégration pleine dans la société, a indiqué, mardi à Dakar, son Administratrice régionale chargée de l’apatridie, Emmanuelle Mitte.

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Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) veut sensibiliser les Etats africains à réduire l’apatridie en donnant ou en rendant aux personnes apatrides une nationalité devant faciliter leur intégration pleine dans la société, a indiqué, mardi à Dakar, son Administratrice régionale chargée de l’apatridie, Emmanuelle Mitte.

’’Les Etats octroient la nationalité en fonction de leurs lois internes, c’est donc les Etats qui doivent agir, à la fois seuls et en coopération avec d’autres pays pour assurer que le tout le monde ait une nationalité’’, a-t-elle dit lors d’un point de presse marquant le lancement d’une campagne pour l’élimination de l’apatridie.

Au moins, 10 millions de personnes dans le monde sont actuellement apatrides et un bébé apatride naît toutes les 10 minutes. En Afrique de l’Ouest, quelque 750 000 personnes sont des apatrides ou à risques d’apatridie principalement en Côte d’Ivoire avec 700 000 cas, indique dans un communiqué la représentation régionale du HCR.

‘’L’apatridie est une question complexe et une action isolée ne permettra pas de l’éradiquer. Les Etats ont par ailleurs des lois sur la nationalité qui différent et qui protègent inégalement les personnes. Il faudra les amener à revoir la législation sur la nationalité afin de donner aux apatrides leur droit’’, a soutenu Emmanuelle Mitte.

Pour ce faire, a-t-elle poursuivi, les Etats doivent adhérer à la Convention de 1954 relative au statut de personnes apatrides et la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie.

A cela s’ajoutent l’identification des populations apatrides et celles à risques d’apatridie par l’utilisation d’outils tels que des recensements nationaux de population, selon Mme Mitte soulignant que ces méthodes doivent être accompagnés par des mesures devant assurer la confirmation de la nationalité.

Selon elle, plus de 27 pays refusent aux femmes le droit de transmettre leur nationalité à leurs enfants dans des conditions d’égalité avec les hommes. ‘’Cette situation amène à transmettre l’apatridie de génération en génération’’, a-t-elle estimé.

Le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) a lancé ce mardi, 4 novembre, sa campagne de 10 ans pour l’élimination de l’apatridie.

A cet effet, il a écrit une ‘’Lettre ouverte’’ qui deviendra une pétition accessible sur un nouveau site Internet.

L’objectif est de collecter 10 millions de signatures en soutien à l’éradication de l’apatridie d’ici 10 ans.

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