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La SOGAS tire son électricité de la transformation de bouses d’animaux
Publié le dimanche 29 decembre 2013   |  Agence de Presse Sénégalaise




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Près de 50 pour cent de l’énergie utilisée par la Société de gestion des abattoirs du Sénégal (SOGAS) proviennent de la transformation des déchets de son abattoir en biogaz, a déclaré, dimanche, le directeur de Thécogas Sénégal, Lamine Ndiaye.

‘’Nous contribuons à la pollution atmosphérique et cette contrainte, il faut la traduire en facteur de développement. Avec le projet de valorisation des déchets, nous avons valorisé tous les déchets solides (contenus de panse) et une partie des déchets liquides (sang et eaux de nettoyage de l’abattoir) pour en faire de l’énergie’’, a-t-il expliqué au cours d’une visite du site de l’abattoir de la SOGAS.

M. Ndiaye prenait part une visite de terrain organisée par le réseau SUNUNET, une plateforme de la Rencontre des Sénégalais pour une organisation utile des ressources de la communauté des expatriés (RE-SOURCE).

Cette visite guidée de près de cinq heures a permis à des professeurs d'universités, des chercheurs et des étudiants de partager sur les trois projets mis en place par des membres de Re-Source.

Il s’agit de bassins d'aquaculture qui se trouvent sur les sites de la mosquée de la Divinité, de l’abattoir de la SOGAS (projet de transformation de bouse de vache en électricité) et de la ferme intelligente de Gorom, dans le département de Rufisque.

‘’Il a été mis en place une unité de méthanisation afin de remplacer 50% de l’énergie consommée par de l’énergie propre autoproduite sur le site. Cela va favoriser la consommation d’énergie propre moins polluante et la diminution des coûts de production’’, a soutenu le docteur Lamine Ndiaye dont l’entreprise a préfinancé le projet.

En moyenne près de 200 bovins, 1500 ovins ou caprins sont abattus par jour à la SOGAS. Le fonctionnement quotidien de l’usine produit plus de 220 tonnes de déchets tout état confondu (liquide comme solide). Une bonne partie des déchets est stocké sur place, le reste jeté à la baie de Hann et à Mbeubeuss.

Dans l’enceinte de la SOGAS se trouve un pôle biologie ou est produit le biogaz par la dégradation de la matière organique provenant des principaux déchets biodégradables de l’usine (contenus de panse, eaux usées, sang).

‘’Ce processus qui se déroule dans un milieu anaérobie bien maîtrisé montre une partie de la filière développement durable à partir des déchets d’un abattoir’’, a indiqué M. Ndiaye, espérant que ce même travail pourra être fait à partir des déchets agricoles.

A quelques mètres du pôle biologie se trouve le pôle de transformation et de raffinage. Ici, le biogaz produit est transporté par un réseau de gazoducs vers le pôle de raffinage qui est essentiellement composé d’une unité de désulfurisation.

Dans le circuit de transport sont installés des puits de condensation qui piègent l’eau issue du déplacement du biogaz. ‘’Le biogaz épuré est utilisé comme biocarburant pour le moteur du pôle de production d’énergie et de chaleur’’, explique Dr Lamine Ndiaye.

‘’Ainsi, au terme des installations du matériel et l’aboutissement du projet de valorisation des déchets, la SOGAS pourra être indépendante de la SENELEC en produisant sa propre énergie’’, a–t-il affirmé

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