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Enquête Plus N° 1012 du 29/10/2014

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Karim Meissa Wade: ‘’Je n’ai aucun respect pour la CREI’’
Publié le jeudi 30 octobre 2014   |  Enquête Plus


Le
© aDakar.com par DF
Le procès de Karim Wade s`est ouvert à Dakar
Dakar, le 31 Juillet 2014 -Karim Wade, le fils de l`ex- président de la république du Sénégal, a fait face aux juges de la Cour de Répression de l`Enrichissement Illicite (CREI). Ancien ministre durant le règne de son père, Karim Wade est accusé de s`être enrichi de façon illicite.


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Le témoin Malick Sy a cédé hier, en début d’après-midi, la place à Cheikh Diallo qui est revenu à la barre, à la demande des avocats de Karim. Mais, c’est le principal prévenu qui a finalement retenu l’attention, en déclarant publiquement tout le mal qu’il pensait de la Crei.

Hier, après que Malick Sy a répondu à toutes les questions possibles et imaginables de la part des avocats de la défense, ce fut au tour des inculpés de faire un tour à la barre pour avoir leur mot à dire quant à l’audition du témoin. Évidemment, après le cirque de la veille, Henry Grégoire Diop a appelé l’inculpé principal à la barre, avec la ferme intention de lui mettre les points sur les i. Ainsi, une fois les politesses d’usage échangées, à savoir Wade Jr qui déclare (comme d’habitude) ‘’ne pas avoir de questions particulières’’, le Président de la Cour ne l’a pas renvoyé s’asseoir.

Apparemment, il en avait trop gros sur le cœur. ‘’Le respect de la Cour, c’est aussi dans le comportement (…) Vous avez été une autorité, un ministre (…). Vos mots sont toujours respectueux, mais c’est dans le ton (…). L’ironie, ça ne sert absolument à rien du tout’’, a déclaré l’Auguste Henry, ne pouvant pas s’empêcher de faire des remontrances. Bien entendu, vu qu’on lui a grand ouvert la porte, ce n’est pas étonnant que le ‘’prisonnier politique’’ s’y soit engouffré pour y aller de sa volée de bois vert : ‘’Sachez que je vous respecte, en tant que juges. Mais que je n’ai aucun respect pour la CREI’’, a rétorqué Karim Wade.

Là, au moins, ça a le mérite d’être clair.

Une audition conclue dans la dignité

Auparavant, El Hadj Malick Sy a eu à en découdre avec les avocats de Karim. Alors qu’on l’a vu, la veille, répétitivement fondre en larmes pour un oui ou pour un non, l’ex-collaborateur de Karim s’est (semble-t-il) ressaisi, puisque c’est (presque) sans fuite de plomberie qu’il a conclu sa déposition à la barre. Bien qu’un peu terne, sans toute cette ‘’charge émotionnelle’’ à laquelle nous avait habitué le témoin, l’audition s’est passée, en somme, bien. Mes Bathily, Amadou Sall et Seydou Diagne se sont relayés pour interroger Malick Sy.

Me Sall, notamment, a passé un très (très, très) long moment à lui poser des questions sur son parcours, ses opinions et vues quant à l’éthique journalistique… Tant et si bien que le Président de la Cour, Henry Grégoire, malgré son apparent (et muet) vœu de ne pas s’emporter comme la veille, a quand même essayé de ‘’recadrer les débats’’ : ‘’Si vous pouviez essayer de lui poser des questions par rapport à l’affaire Karim Wade, maître… Vraiment, nous ne sommes pas là pour faire la biographie du témoin’’, a ainsi protesté le juge dans une tentative aussi molle qu’infructueuse d’accélérer la cadence. Évidemment, l’avocat a fait la sourde oreille à cette requête, continuant sereinement à dérouler ses questions.

Film ou pas film ? Telle est la question !

Après Malick Sy, Cheikh Diallo s’est présenté à nouveau à la barre. Pendant presque une heure, les parties du procès ont fait un chassé croisé d’observations en tout genre pour déterminer de la pertinence de visionner le film qui a valu au témoin de revenir à la barre. Finalement, c’est à 15h que la Cour a tranché. On a ensuite demandé à la Défense de lire les parties qui l’intéressaient, dans le cadre de cet interrogatoire dont elle a été l’instigatrice… Et là, les choses ont commencé à se gâter !

Me El Hadj Diouf s’érige en défenseur de la veuve et de l’orphelin

Absent ces derniers jours, c’est décidément en pleine forme qu’est revenu Me El Hadj Diouf, notre parlementaire-avocat préféré. Puisqu’à peine ‘’revenu’’ (ce sont là ses propres mots), il a (re)commencé à faire des histoires ! Ainsi, à peine Me Bathily a-t-il entamé l’audition de Cheikh Diallo qu’il est venu le perturber. Exaspéré, ce dernier l’a carrément menacé de représailles : ‘’Si vous commencez, ça va finir très mal !’’ s’est exclamé l’avocat de Karim Wade. ‘’Arrête tes menaces, tu es trop petit pour ça !», a rétorqué Me Diouf, tout aussi sec.

Plus tard, Me El Hadj Diouf est revenu à la charge. ‘’Je ne vous permettrai pas de terroriser le témoin’’, a-t-il lancé à la défense. ‘’Je suis revenu (…). M. Cheikh Diallo, j’ai aimé vos réponses sèches. Vous êtes un grand intellectuel !’’ a-t-il ajouté. Le parlementaire et le témoin se sont ensuite lancés dans une ‘’maïeutique’’ à deux bras aussi complexe qu’incongrue. L’un et l’autre partageant apparemment la même fibre dramaturgique. En effet, on a pêle-mêle entendu parler de ‘’poulet au four (…) et pigeons sur la terrasse’’ (image afférant à l’enrichissement des dirigeants politiques), ‘’d’opinions assumées’’, ‘’d’idiot principal de classe exceptionnelle’’ ou encore ‘’d’imbécile à perpétuité’’… Et la liste n’est pas exhaustive !

Non exhaustive, certes, mais épuisante. Puisqu’à peine El Hadj Diouf reparti (pour vaquer à ses occupations parlementaires, nous a-t-on dit), plus personne n’a vraiment eu envie de parler… L’audience a été levée trente minutes, avant l’heure habituelle !

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