Tournée dans la vallée du fleuve : Macky Sall « Travailler à ne plus importer du riz à partir de 2017 » #aDakar

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Tournée dans la vallée du fleuve : Macky Sall « Travailler à ne plus importer du riz à partir de 2017 »

Publié le mardi 28 octobre 2014 | Le Soleil

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Macky Sall démarre sa tournée économique par Saint-Louis
Dakar, le 26 Octobre 2014- Le président de la République, Macky Sall, a démarré sa tournée économique dans la vallée du fleuve Sénégal. La première étape de cette tournée a été marquée par les passages de Mpal et de Saint-Louis.

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La tournée économique du chef de l`État dans la vallée

Le président de la République, Macky Sall, a réaffirmé la détermination de son gouvernement d’atteindre l’autosuffisance en riz. Il a déclaré, hier, à Mboundoum, dans le département de Dagana, au deuxième jour de sa tournée économique dans la vallée du fleuve, que le gouvernement mettra les moyens nécessaires pour qu’à partir de 2017, le Sénégal n’importe plus de riz.

Au deuxième jour de sa tournée économique dans la vallée du fleuve Sénégal, le président de la République a réaffirmé la volonté de son gouvernement d’atteindre l’autosuffisance en riz, en 2017. « Il faut, qu’à partir de 2017, nous n’importions plus un kilogramme de riz», a-t-il déclaré, après avoir visité une exploitation rizicole de 32.000 hectares à Mboundoum, dans le département de Dagana, en présence de plusieurs membres de son gouvernement dont les ministres Papa Abdoulaye Seck, de l’Agriculture et de l’équipement rural, Aminata Mbengue Ndiaye de l’Elevage, Diène Farba de l’Habitat, Abdoulaye Daouda Diallo de l’Intérieur ainsi que des producteurs de la vallée. « Le Pracas est vraiment en marche dans la vallée. Nous allons, avec ce Pracas, extraire la dimension riz. J’ai dit au ministre que je veux l’autosuffisance en riz, en 2017. Je considère que si je réalise cet objectif, j’aurai un bilan extrêmement important pour le Sénégal», a dit le chef de l’Etat.
Le président Sall a souligné que le Sénégal est à l’ère de l’agriculture moderne. « Nous avons une agriculture adossée sur les produits et les résultats de la recherche. La recherche est une condition sine qua non pour avoir une agriculture moderne. Nous avons obtenu des résultats jamais égalés au Sénégal tant pour le pré-base et les différentes variétés en tenant compte des zones agro-climatiques», a encore dit le chef de l’Etat. « La recherche a permis de mettre des semences adaptées », a ajouté Macky Sall. « La reproduction se fait également de manière optimale. Nous avons vu les différentes variétés de riz de qualité », a-t-il poursuivi. Toutefois, Macky Sall estime que plusieurs défis doivent être relevés pour permettre au pays d’atteindre l’autosuffisance en riz. « Les défis sont non seulement de poursuivre les efforts dans les semences et les engrais, mais aussi de trouver réponses à la problématique de la prolifération de végétaux aquatiques, les typhas en particulier », a affirmé le président Sall. Il a ajouté que le problème du système d’aménagement se pose également. Selon lui, il s’agit de voir si les producteurs doivent rester sur le système classique ou innover. Le chef de l’Etat s’est réjoui de l’implication responsable des producteurs. « Vous avez vu le casier Mboundoum. Depuis 1971, ce sont les producteurs eux-mêmes qui exploitent le périmètre en intégrant la dimension irrigation, entretien du système agricole », a dit le chef de l’Etat.

La cuvette du Ngalenka en pôle position pour l’autosuffisance en riz
C’est un peu avant vingt heures, hier, que le président Macky Sall est arrivé au siège administratif de la cuvette hydro-agricole de Ngalenka, dans le département de Podor. Il a procédé à la réception officielle des travaux en dévoilant la plaque commémorative en compagnie de Sandra Clark, chargée d’affaires de l’ambassade des Usa au Sénégal. La présentation du projet a été faite au président Macky Sall par le directeur général de Mca/Sénégal, Pape Amadou Ndiaye. En dépit de l’heure tardive, les populations de cette partie sont sorties en masse pour accueillir la délégation présidentielle. Naturellement, c’était l’occasion pour elles de présenter leurs remerciements au chef de l’Etat et poser des doléances qui tournent principalement autour d’une mécanisation accrue pour exploiter les 400 hectares aménagés par le Mca. Au deuxième jour de sa tournée dans le Nord, le président de la République a promis d’accélérer la mécanisation des outils de production, après de vifs remerciements au gouvernement américain.
Dans la commune rurale de Ndiayène Pendao, sous-préfecture de Thillé Boubacar, canaux et chenaux, digues et parcelles aménagées commandent un paysage dédié au labeur. Entre les cours d’eau du Ngalenka et du Namardé. Cette partie du département de Podor est en mesure de participer à grande échelle au défi de l’autosuffisance en riz du Sénégal. Comme l’a souligné la chargée d’affaires de l’ambassade des Etats Unis, à Dakar, « le périmètre irrigué de Ngalenka est une merveille de la science et de la technologie. Si la cuvette montre qu’elle est productive, le gouvernement du Sénégal pourra facilement reproduire des projets similaires à l’échelle régionale ». La particularité de la cuvette est qu’elle est restée 30 ans sans être exploitée (moins de 20 % de la superficie était cultivée) du fait qu’elle n’était plus atteinte par les crues du fleuve Sénégal. C’était à cause de ses voies d’eau de remplissage qui partaient du marigot du Doué et du Ngalenka, et d’autres petits marigots transformés en chenaux adducteurs (drains) pour la mise en place des aménagements hydro-agricoles. Ce sont donc 450 hectares, subdivisés en 34 unités autonomes d’irrigation en créant une station de pompage, deux canaux primaires alimentés par le Ngalenka, un réseau secondaire et un réseau tertiaire avec une station de drainage liée aux eaux du Namardé.
Grâce à l’appui du Millénium Challenge Account (Mca), cette zone est devenue un réseau d’irrigation avec un canal principal et des réseaux tertiaires ; des réseaux de pistes, des digues de protection, une station de pompage, une autre d’exhaure raccordée au réseau de la Senelec (doté d’un transformateur de 100 Kva). Une grande équation était la gouvernance foncière de la contrée. Par une approche participative et inclusive, la répartition des terres, devenues attractives grâce aux aménagements, les organisations de femmes ont profité d’une discrimination positive. Selon Amadou Makham Bâ, président de l’Association des producteurs de riz du Ngalenka, les résultats positifs se font déjà sentir. Pour la filière-riz, deux récoltes ont lieu au cours de l’année. Les rendements sont de sept (7) tonnes par hectare. Ils vendent leur production à 125 F Cfa le kilogramme et obtiennent donc à la vente 200.000 F Cfa par tonne de riz. Toutefois, les intrants nécessitent 325.000 F Cfa par hectare. Les doléances des opérateurs vont principalement dans le sens d’une commercialisation mieux élaborée et la mise à leur disposition de bascules pour le pesage des productions. Faut-il tout attendre de l’Etat ?

Régulation pour favoriser le consommer local
Le président de la République, Macky Sall a déclaré, hier, que l’Etat aidera les producteurs de riz à écouler leurs récoltes à travers la mise en place d’un système de régulation en amont. « Nous serons à vos côtés pour la commercialisation, mais aussi pour la régulation du marché. Il y aura une régulation en amont sur l’importation», a déclaré Macky Sall, à Mboundoum. Il a fait cette annonce après avoir écouté les producteurs qui ont exposé leurs doléances. Ils ont dénoncé l’importation de riz de moindre qualité qui concurrence la production locale. «On ne peut pas faire autant d’efforts, avoir autant d’ambitions pour notre agriculture et laisser l’importation bloquer le développement», a-t-il lancé. Le chef de l’Etat a également appelé ses citoyens à privilégier le consommer local. « Ce riz est de qualité supérieure. J’ai été personnellement surpris de voir la qualité du riz de la vallée.
L’usinage se fait correctement, l’emballage aussi. Nous sommes dans des conditions idéales », a-t-il dit. Il a ajouté que l’Etat mettra tous les moyens nécessaires à la disposition du ministère de l’Agriculture.

Inauguration aujourd’hui du pont de Ndioum
Le président de la République, Macky Sall, procède, aujourd’hui, à l’inauguration du Pont de Ndioum, dans la région de Saint-Louis. Vieille doléance des populations du Fouta, cette infrastructure a été réalisée par le Mca, un programme de construction d’infrastructures attribué au Sénégal par les Etats-Unis. Ce pont reliera l’une des plus riches régions agricoles du Sénégal au réseau routier principal. Il sera également un lien entre les habitants de l’Ile à Morphil au reste du pays. L’inauguration du pont sera suivie d’une rencontre entre le président de la République et les producteurs de la région de Saint-Louis à Aéré Lao. Macky Sall visitera aussi le casier de Ndouloumadji où des périmètres agricoles sont mis en valeur. Cette étape est remplie de symbole. Ndouloumadji est la localité où est originaire la mère du président de la République. Macky Sall et sa délégation seront à la cuvette de Matam pour également visiter des périmètres agricoles. Le chef de l’Etat termine sa visite par une rencontre avec les producteurs de cette région.

Forte présence gouvernementale
Le président Macky Sall est accompagné, au cours de sa tournée économique, par plusieurs membres de son gouvernement.
En raison des thématiques qui sont abordées au cours du périple et de la tonalité économique de la tournée, les ministres de l’Agriculture Dr Papa Abdoulaye Seck, de l’Elevage et des Productions animales Aminata Mbengue Ndiaye. Etaient également présents, le ministre des Infrastructures (Mansour Elimane Kane), le ministre de l’Habitat, du Cadre de vie et du Renouveau urbain Diène Farba Sarr et celui des Affaires étrangères, Mankeur Ndiaye (originaire de Dagana) ; il y a aussi le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement et maire de Saint-Louis, Mansour Faye. Le président Macky Sall est également accompagné par le secrétaire d’Etat à la Communication, Yakham Mbaye et les ministres-conseillers Mbaye Ndiaye et Benoît Sambou.

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