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Le Quotidien N° 3521 du 27/10/2014

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Tournée économique au Nord : Le Président donne du rêve aux pêcheurs et aux agriculteurs
Publié le mardi 28 octobre 2014   |  Le Quotidien


Macky
© aDakar.com par DF
Macky Sall démarre sa tournée économique par Saint-Louis
Dakar, le 26 Octobre 2014- Le président de la République, Macky Sall, a démarré sa tournée économique dans la vallée du fleuve Sénégal. La première étape de cette tournée a été marquée par les passages de Mpal et de Saint-Louis.


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Deuxième étape de la tournée économique de 5 jours que le Président Macky Sall effectue dans la vallée du fleuve Sénégal, le siège de la Société d’aménagement des terres de la vallée du fleuve Sénégal (Saed) a abrité un panel sur les objectifs d’autosuffisance en riz pour le Sénégal à l’horizon 2017. Déjà, le Président Macky Sall promet la suppression de la Tva sur le riz local et annonce l’arrivée imminente de 1 000 tracteurs.
Le Sénégal s’est fixé comme objectif de produire 1,6 million de tonnes de riz paddy, soit 1 million 80 mille tonnes de riz blanc d’ici 2017. Pour la deuxième étape de sa tournée économique, le Président Macky Sall a réaffirmé sa volonté de voir cet objectif se concrétiser à travers le Programme d’accélération de la cadence de l’agriculture (Pracas). Les objectifs affichés par ce programme ont été largement passés en revue au cours d’un panel qui s’est tenu ce dimanche à la direction générale de la Société d’aménagement des terres de la vallée (Saed). Au terme de la rencontre, le Président Sall a annoncé la volonté de l’Etat de demander la suspension de la Taxe sur la valeur ajoutée (Tva) qui pèse sur l’activité rizicole de la vallée. Une façon pour le gouvernement de rendre plus accessible le riz local qui est vendu à 12 500 francs le sac. Mais aussi de faire baisser les charges des exploitants et des producteurs. La mécanisation de l’agriculture qui est aussi une vieille revendication du monde rural va connaître une nette amélioration avec l’arrivée «imminente» de 1 000 tracteurs qui «doivent servir aux producteurs». Selon le chef de l’Etat, il s’agit de donner aux paysans de la vallée les moyens de relever le défi du Pracas. De nouveaux tracteurs seront subventionnés, indique le président de la République. «Nous allons subventionner les prix pour qu’ils soient accessibles aux producteurs et qu’ils puissent rembourser dans les délais.» Selon Macky Sall, deux opérateurs ont déjà été choisis pour assurer la commercialisation de ces machines agricoles. Il s’agit de Tse de Cheikh Amar et d’Agripro de Assane Touré. Mais le Président a bien prévenu que ces tracteurs seront uniquement destinés aux producteurs. Raison pour laquelle, dit-il, l’Etat n’interviendra pas dans le processus. «Les deux opérateurs choisis vont commercialiser sur la base des prix fixés par l’Etat, mais sans que l’Etat n’intervienne. Sinon, tous les politiciens vont dire ‘’Président may ma tracteur’’ (donnez moi un tracteur), souligne le Président. Macky Sall annonce également que l’Etat va demander à la Senelec de «faire un effort sur la prime fixe» qui plombe les coûts des exploitations agricoles. «On va demander à la Senelec de voir ce qu’elle peut faire. Senelec a déjà beaucoup de difficultés, il ne faudrait pas la couler non plus», assure Macky Sall devant une assistance hilare.

La vallée, point d’orgue du Pracas
«La vallée du fleuve Sénégal est la zone la plus appropriée pour le Pracas», a soutenu le directeur général de la Saed dans son exposé préliminaire. Selon Samba Kanté, des records d’emblavure, de rendement et d’usinage ont été atteints cette année. Avec 30 mille ha emblavés durant la dernière contre-saison chaude de février à juin, 230 mille tonnes de paddy ont été récoltées, soit un bond quantitatif de 105% sur les emblavures et de 130% sur les récoltes. De plus, les rendements de 7,5 tonnes à l’hectare placent le Sénégal parmi les premiers. Suffisant pour faire dire au directeur de la Saed que la vallée du fleuve Sénégal peut parfaitement être le grenier du pays. Et le Président Sall y adhère, puisqu’il souligne que l’Etat va mettre des moyens dans le Budget consolidé d’investissement (Bci) et travailler avec des partenaires comme l’Agence japonaise de coopération internationale (Jica), l’Agence française de développement (Afd) et l’Inde afin de consolider les résultats déjà obtenus.

Les problèmes de la commercialisation
Si l’objectif est de donner la possibilité aux paysans de faire des cultures 12 mois sur 12, l’état général des infrastructures reste à améliorer. Mais Samba Kanté promet des améliorations avec le vaste programme mis en œuvre dans le cadre du Pracas. Rien que pour la période 2014-2015, l’Etat du Sénégal a mis sur la table une enveloppe de 32 milliards de francs Cfa dont les 19 milliards doivent aller dans la vallée du fleuve Sénégal. Ces financements se repartissent entre le matériel agricole pour 2,5 milliards, 3 milliards pour l’achat de groupes motopompes, 300 millions pour des batteuses, 2,5 milliards pour la réfection d’ouvrages hydrauliques et 1,1 milliard pour la construction de magasins de stockage. Déjà, le Sénégal peut s’enorgueillir de produire un riz d’excellente qualité, souligne le ministre de l’Agriculture, Pape Abdoulaye Seck. Mais le problème de la commercialisation se pose toujours avec autant d’acuité. Malgré des crédits de commercialisation de 5 milliards de francs cette année et l’épuration de 14 milliards de dettes pour les producteurs, ces derniers peinent encore à écouler leurs récoltes. D’où l’appel lancé par les producteurs pour un gel des importations durant la période de commercialisation à l’image de ce qui se fait déjà pour l’oignon et la pomme de terre. Un problème dont la solution réside dans une forte action de soutien en faveur du Crédit agricole, estiment les dirigeants de cette instance. Selon eux, 80% des financements de toutes les filières agricoles sont soutenus par le Crédit agricole. Ce qui en fait «le maillon faible de la filière».

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