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Le Quotidien N° 3520 du 25/10/2014

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Escroquerie et complicité d’escroquerie : Le faux fils de Baye Niass prend 3 ans ferme
Publié le lundi 27 octobre 2014   |  Le Quotidien


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Les habits de petits-fils de Baye Niass sont trop amples pour Pape Safatim Ndiaye qui se passait pour le petit-fils du saint homme. Il est condamné à 3 ans ferme, alors que sa complice est relaxée au bénéfice du doute. Les prévenus comparaissaient respectivement pour escroquerie et complicité.
Le Tribunal n’est pas allé du dos de la cuillère pour sanctionner Pape Safatim Ndiaye. Ce jeune, qui se faisait passer pour le petit fils de Baye Niass, a été condamné hier à 3 ans ferme pour escroquerie. Sa co-prévenue, Yacine Guèye, par ailleurs sa petite amie, a eu plus de baraka. Comparaissant pour complicité d’escroquerie, cette caissière à la Banque atlantique a été relaxée au bénéficie du doute. Cette peine va sans doute lui permettre de garder son emploi.
Par un simple fait du hasard, Pape Safatim est tombé sur le numéro de Yacine Guèye. Il a appelé la dame avec qui il a sympathisé avant qu’il ne se présente à elle comme le petit-fils de Baye Ibrahima Niass. Depuis lors, les deux parties s’appelaient régulièrement. De cette connaissance est finalement né un amour torride. Ainsi le prétendu petit-fils de Baye Niass fréquentait la caissière qui répondait à tous ses désirs. Elle lui remettait des sommes d’argent allant de 100 000 à 200 000 francs et entretenait aussi avec lui des relations sexuelles. Profitant des largesses de la dame Yacine Guèye, Pape Safatim Ndiaye se permettait de prendre des moutons à crédit pour une valeur de 1 million de francs. Cette somme a été payée par sa petite amie. Mais, les choses ont dégénéré quand Mor Guèye, le client de Yacine Guèye, voulait faire un prêt à la banque pour développer ses activités. La caissière, qui croyait avoir à faire à un petit-fils de marabout riche comme Crésus, lui a déconseillé de faire le prêt qui va lui occasionner des créances. C’est ainsi qu’elle lui a promis de le mettre en rapport Pape Safatim Ndiaye qui pourrait lui prêter de l’argent sans intérêts. Elle ne savait pas qu’elle venait de livrer son client à un homme malintentionné. Car, le prévenu a fait de Mor Guèye sa vache laitière.
Dans un premier temps, il lui a réclamé la somme d’un million de francs. Quelques temps après, il a encore demandé 2 millions pour les frais de dossiers. Mor Guèye, qui avait besoin de 50 millions de francs pour ses activités, s’est vu, par la suite, proposer la somme de 300 millions de francs moyennant 70 millions en guise de garantie. Mais après avoir remis ladite somme, le commerçant a eu la surprise de sa vie de voir le prévenu lui réclamer encore la somme de 5 millions de francs. Ce fut la demande de trop. La partie civile, qui a senti un mauvais coup, a déposé une plainte à la Section de recherches de Colobane.
Pour appâter Pape Safatim Ndiaye, avec la complicité des éléments enquêteurs, la partie civile lui a fait croire que les 5 millions étaient disponibles. Sans arrières pensées, le prévenu qui logeait dans un chic hôtel dakarois, lui a fixé un rendez-vous en demandant même à Mor Guèye de lui emmener ses habits chez le blanchisseur. C’est sur ces entrefaites qu’il a été arrêté et poursuivi pour escroquerie et sa copine pour complicité.
Le faux fils de Baye Niass ne voulait pas tomber seul. Il a laissé entendre qu’il agissait en collaboration avec sa copine et que c’est cette dernière qui recevait l’argent des mains du plaignant. Selon sa version des faits, Yacine Guèye soutient qu’elle n’était pas en possession de tous ses moyens. Selon elle, le prévenu l’aurait donné une potion et des gris-gris, et depuis lors, elle ne lui refusait rien. La partie civile a réclamé la somme de 100 millions de francs.
Le Parquet, qui n’est pas convaincu par cet argument, a soutenu que la thèse de maraboutage, brandie par la dame, ne saurait prospérer. Il pense que la dame a agi en connaissance de cause. Il a requis à leur encontre 2 ans ferme. Les avocats de Yacine ont plaidé la relaxe pure et simple en mettant en avant l’argument du maraboutage. Les avocats de Safatim Ndiaye ont abondé dans le même sens en indiquant que ce n’est pas leur client qui prenait l’argent, mais Yacine Guèye. Ils ont aussi plaidé la relaxe. Mais, le Tribunal ne les a pas suivis.

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