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Le Soleil N° 13035 du 6/11/2013

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Système éducatif : Les experts passent en revue les différentes phases
Publié le jeudi 7 novembre 2013   |  Le Soleil




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Le système éducatif sénégalais a connu divers modèles et à des phases différentes. La Fondation Konrad Adenauer (Fka) et ses partenaires sont revenus, hier, au cours d’un colloque sur les forces et faiblesses des différents systèmes d’enseignement du pays.

La Fondation Konrad Adenauer (Fka), l’ambassade d’Israël, l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar et l’Association sénégalaise pour la coopération et le développement (Asecod) ont démarré, hier, un colloque, de deux jours, sur le thème « Plaidoyer pour le dialogue interreligieux : Religion, éducation et citoyenneté ». Au cours des échanges, les intervenants ont passé au crible les différents systèmes éducatifs du Sénégal et leur impact : l’enseignement traditionnel, catholique, islamique et public. Le professeur au Centre St Augustin, expert en religion traditionnelle, Père Jean-Claude Angoula, a abordé les différentes approches de l’enseignement traditionnel : contes, légendes, devinettes, les rites d’initiation, entre autres. « L’enseignement traditionnel est un processus continu, intégrationniste et adapté à chaque catégorie d’âge. Parfois, il est fondé sur une conception animale et des croyances religieuses. On inculque à l’enfant et à l’individu une certaine manière d’être avec les esprits et de les invoquer », a-t-il indiqué. Selon lui, la représentation qu’on a du système montre qu’il est un « sous-produit ». C’est pourquoi, estime-t-il, on doit repenser le système éducatif traditionnel en y intégrant les réalités familiales. M. Angoula souligne que l’enseignement traditionnel doit remplir son rôle historique, à savoir véhiculer des valeurs et traditions de génération en génération. Et, que cela nécessite une nouvelle approche eu égard à l’impact de ses valeurs traditionnelles. « Les défis exigent des investissements intellectuels et scientifiques », soutient-il. « La réintégration de l’enseignement traditionnel constitue une réponse à la fois à la stabilité du système éducatif et au dialogue interreligieux », conclut Père Angoula.

Inadéquation

Pour sa part, Ibrahima Diagne, inspecteur de l’enseignement à Fatick, est revenu sur les quatre phases de l’évolution du système d’enseignement public de la période coloniale à nos jours. Selon lui, l’enseignement public qui remonte à la période coloniale avec la création d’une école mutuelle à Saint-Louis en 1817 avait pour objectif de former des auxiliaires qui servaient de croix de transmission entre l’administration coloniale et les populations. La deuxième phase, à l’en croire, n’était pas elle-aussi adaptée aux réalités du pays à cause de l’absence du triptyque : religion, éducation et citoyenneté. La troisième phase est la réforme de 1971 dénommée celle du militantisme culturel, selon M. Diagne, soulignant que c’est le choc de 1962 qui l’a amorcé.

« Les ambitions étaient claires. Mais elles n’étaient jamais atteintes à cause de l’absence de personnel, du matériel didactique et de la présence accrue du français », a déploré l’inspecteur. La quatrième phase, selon lui, remonte aux états généraux de l’éducation précipités par la crise dans le secteur due à la grève du Sudes à nos jours avec la mise en place du Paquet (Programme pour la qualité, l’équité et la transparence) qui constitue le prolongement du Programme décennal de l’éducation et de la formation.(Pdef). « Il fallait penser à la construction d’une nouvelle école nationale, démocratique, laïque et populaire à la place de celle élitiste », rappelle le conférencier. Le constat, relève-t-il, « l’enseignement public est en crise du fait du recul de l’esprit de la citoyenneté à l’école, la faible qualification des enseignants, de l’inadéquation entre la formation et l’emploi, etc. Si les concertations autour de l’éducation aboutissent, on aura un espace scolaire pacifié », a laissé entendre l’inspecteur. Frère Jean-Marie Thior et Cheikh Mbow ont, à leur tour, abordé respectivement l’historique de l’enseignement catholique et l’état des lieux de l’enseignement islamique.

Les professeurs Abdoul Aziz Kébé et Boubacar Diop de l’Ucad ont apprécié la thématique qui interpelle la société et particulièrement l’université. Pour le Pr Diop, membre du Comité de pilotage du bureau des Assises sur l’éducation, le thème a des enjeux par rapport aux Assises nationales dont les conclusions sont attendues en mars 2014. Auparavant, la représentante-résidente de la Fka, Andrea Kolb, a indiqué que le thème abordé fait partie des priorités de sa structure à l’image du gouvernement du Sénégal.

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