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Sud Quotidien N° 6440 du 21/10/2014

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Candidature au "leadership" des socialistes: Aïssata Tall Sall ne lâche pas prise
Publié le jeudi 23 octobre 2014   |  Sud Quotidien


Aissata
© Autre presse
Aissata Tall Sall, Député, maire de Podor
Aissata Tall Sall, Député, maire de Podor


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Décidément, la mairesse de Podor Aïssata Tall Sall n’en a pas encore fini de lorgner le fauteuil de leader des Socialistes. Bien qu’ayant été déboutée par le comité central du Ps dans sa tentative de prendre le relais d’Ousmane Tanor Dieng, au mois de juin dernier, l’avocate a tenu à affirmer, dans un journal de la place, qu’elle n’écartait pas l’idée de se présenter comme candidate à la présidentielle de 2017. Et quoiqu’elle n’en ait pas évoqué le format (sous la coupole du Ps ou sa propre bannière), cette idée de candidature possible d’Aïssata Tall Sall renvoie au syndrome de 1998 vécu par les «Verts de Colobane».

Quelques jours à peine après que la Cour suprême a confirmé son éclatante victoire à la mairie de Podor, Aïssata Tall Sall a soutenu mordicus, dans le dernier numéro d’Intelligences Magazines, que «tout est possible » au sujet de sa candidature à l'élection présidentielle de 2017, affirmant qu’elle n’exclut rien en politique.

A la question de savoir si on pouvait s’attendre à sa candidature en 2017, la responsable socialiste et maire de Podor a répondu sans détours : « 2017, les jeux et les paris sont ouverts. Tout est possible et moi, je l’ai toujours dit et je suis constante là-dessus : en politique, je n’exclus rien». Se faisant même plus précise, l’avocate dira : « Tout dépendra des circonstances, de ma capacité personnelle, de ce que le peuple sénégalais pensera, voilà. Je suis à la fois résistante, résiliente et humble sur ces questions-là ».

Cette nouvelle posture de la mairesse de Podor et porte-parole du Ps, même si elle n’est que prospective, semble pour beaucoup remettre au goût la question de la bataille pour le leadership au sein du Parti socialiste (Ps). Quelques mois après la première confrontation directe pour le contrôle du fauteuil de secrétaire général du parti, lors du 15ème congrès tenu les 06 et 07 juin dernier, un duel sanctionné finalement par la victoire d’Ousmane Tanor Dieng, l’avocate donne l’impression de vouloir emprunter une porte dérobée pour poser une sorte d’OPA sur le Ps. Qui plus est, tout laisse présager que l’affront qu’elle a subi, lors de cette compétition électorale, ne l’a nullement affectée et que ses rêves de postuler au leadership du Ps ne se sont point émoussés. Et même si beaucoup d’analystes voient mal l’establishment socialiste avaliser une candidature d’Aïssata Tall Sall en 2017, la donne qui est constante est que la mairesse de Podor, fervente militante du parti hérité du premier président du Sénégal, vient de jeter un autre pavé dans la mare des… «Verts».

Qui plus est, à moins de trois années de la présidentielle de 2017, cette sortie de la responsable Ps sur sa possible candidature à la présidentielle de 2017 pourrait ne pas être sans conséquence pour l’ancien parti unique du Sénégal. Elle pourrait en effet faire tâche d’huile, selon certains, au sein de la formation politique de Léopold Sdar Senghor. Cela, d’autant plus que l’actuel secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, malgré ses deux malheureuses expériences à la présidentielle de 2007 et 2012 comme candidat du Ps n’écarte toujours pas l’idée de tenter sa dernière chance.

A côté, il faudra également tenir compte de l’ambition de Khalifa Sall qui, lui aussi, a réussi son test à la ville à Dakar en surclassant notamment le parti au pouvoir, lors des Locales du 29 juin. Et de là à se demander si le syndrome de 1998 ne guette à nouveau le Parti socialiste, la tentation n’est pas loin. Près de dix-sept années après la crise de leadership qui avait opposé au sommet du Ps son secrétaire général d’alors Abdou Diouf à Moustapha Niasse, le Parti socialiste semble en passe de se retrouver face aux mêmes démons, avec des leaders qui prêchent chacun, même si c’est insidieusement, pour sa chapelle. Aïssata Tall Sall n’a effectivement pas la même «envergure» politique que Moustapha Niasse qui avait fini par créer son propre parti, l’Afp, et arriver troisième à la présidentielle de 2000, une rébellion de la mairesse de Podor pourrait largement porter préjudice, d’une certaine manière, à la volonté des Socialistes de reconquérir le fauteuil logé à l’Avenue Roume.

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