Après l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar en 1998, l’Université Gaston Berger accueille le Colloque africain pour la recherche en informatique (Cari), dont la cérémonie d’ouverture a été présidée hier par Pr Mary Teuw Niane, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. L’ancien recteur de l’Université Gaston Berger, qui s’est longuement épanché sur l’importance d’un tel colloque, a révélé que les objectifs visés par le Cari recoupent parfaitement avec ceux des pouvoirs publics qui ne cessent d’œuvrer pour la promotion et la vulgarisation des sciences en général, et des Tic en particulier. «Aujourd’hui plus que jamais, a-t-il souligné, les Tic ont un impact réel sur la productivité, la croissance, la santé et l’emploi et dans tous les domaines de l’économie en général, mais aussi du social et du culturel», a indiqué Pr Niane, précisant que ces Tic ont une contribution de l’ordre de 10% au Pib du Sénégal.
Dans la même lancée, il a fait savoir que la volonté politique de l’Etat de développer l’informatique s’est traduite par la mise en œuvre de certains programmes et structures de l’Etat dont le programme de modernisation et d’équipement des laboratoires de recherche qui, de 500 millions en 2014, va passer à 3 milliards en 2015. Ce qui, selon lui, traduit le fait que l’informatique, qui est «un domaine d’excellence pour la recherche», est une priorité pour le gouvernement du Sénégal.
Baydallaye Kane, recteur de l’Ugb, a lui rappelé que les Mathématiques appliquées et l’Informatique, objets du présent colloque, constituent un facteur vital du développement. «Dans le contexte d’une Afrique qui s’interroge sur son devenir, le Cari peut contribuer à promouvoir la formation et la recherche scientifique de haut niveau en Informatique et en Mathématiques appliquées, en relation avec des problématiques du développement économique et social», a-t-il souligné. Avant d’ajouter : «A l’échelle du continent africain, la maîtrise de ces outils nous permettra d’être à la pointe du progrès, de l’innovation et du développement des techniques avancées. Elle pourra également nous permettre d’améliorer la gestion de nos ressources, réduire l’écart qui nous sépare des nations plus développées.»
Abordant dans le même sens, Pr Mokhtar Sellem, président du Cari, a indiqué que la rencontre de Saint-Louis «serait l’occasion de vulgariser les résultats de la recherche en Mathématiques et Informatique au sein de l’Université Gaston Berger afin de montrer ces travaux». Ce Cari permettra, pendant une bonne semaine, de présenter 38 articles de chercheurs africains.
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